Thursday, January 23, 2014

Judge in Jean Dominique case threatened

The Haiti Press Network is reporting that Yvickel Dabrésil, the judge investigating the murder of journalist Jean Dominique and Radio Haiti caretaker Jean-Claude Louissant, has been threatened since the case dossier was made public, and that American authorities are being asked to locate former Lavalas senator and Aristide Foundation for Democracy head Mirlande Libérus so she can face charges in Haiti (she is believed to be in the US at present). Also voiced is confusion as to why Aristide himself has not yet been charged.  The article (in French) can be read here.

Readers will remember that more than a decade ago, investigating judge Claudy Gassant was driven from the country after threats were made against him and his security was removed, telling Newsday at the time that "with President Jean-Bertrand Aristide nothing will happen precisely because he has done everything to block any effort to find  who was involved in killing Jean Dominique." [Full article available here]

Let's hope this scenario does not also play out this time around.

Monday, January 20, 2014

"Depositions...support the theory that Aristide himself ordered" April 2000 murder of Haiti journalist Jean Dominique

Nine indicted for radio journalist Jean Dominique’s murder 14 years ago

Published on Monday 20 January 2014

Reporters Without Borders

(Read the original article here)

Reporters Without Borders responds with a mix of satisfaction and prudence to the news that nine people were indicted on 18 January in connection with Radio Haïti Inter owner Jean Dominique’s April 2000 shooting murder, in which the radio station’s security guard, Jean-Claude Louissaint, was also killed.

“We welcome this major judicial step, one that was quite unexpected after years of paralysis and impunity in a case that was handled successively by seven investigating judges,” Reporters Without Borders said.

“The investigation was relaunched on 8 May 2013 when former President Jean-Bertrand Aristide, who is reportedly linked to the nine accused, was questioned as a witness. The different degrees of responsibility must now be established with precision on the basis of the depositions of these nine people. Everyone’s cooperation is needed for this case to proceed. The truth must finally emerge, 14 years after Dominique’s murder.

“Like SOS Journaliste, we urge the authorities to do take the necessary steps to ensure that Myrlande Lubérisse appears in court in Haiti. A former senator for Aristide’s Fanmi Lavalas party, she is named in Judge Yvikel Dabrésil’s report as the person who ordered Dominique’s murder. The authorities in the United States, where she now resides, should authorize her extradition if required.”

The indictments that Judge Dabrésil passed to the Port-au-Prince appeal court on 18 January also named former Port-au-Prince deputy mayor Harold Sévère and former Lavalas organizer and Vaudou priestess Anne “Sò Ann” Augustin, as well as alleged henchmen Frantz “Franco” Camille, Toussaint Mercidieu, Mérité Milien, Dimsley “Ti Lou” Milien (now dead, according to some sources), Jeudi “Guimy” Jean-Daniel and Markington Michel.

The last three escaped from prison in February 2005 after two years in detention.

The Dominique murder case has been politically very sensitive because of the alleged links to the polarizing figure of Aristide, who returned to Haiti in March 2011 after years in exile.

Some of the depositions taken by judges and incorporated into the 18 January report, including the deposition of former Aristide security chief Oriel Jean, support the theory that Aristide himself ordered Dominique’s murder because he posed a obstacle to Aristide’s return to power.



L’ancien président Aristide aurait ordonné l’assassinat de Jean Dominique/Neuf inculpations, dont celle de Mirlande Libérus Pavert, très proche de l’ancien leader lavalas  

Publié le vendredi 17 janvier 2014 

Radio Kiskyea

(Read the original article here)

Neuf personnes, dont des proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été officiellement inculpées dans le dossier de l’assassinat le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et d’un gardien de la station, Jean-Claude Louissaint.

La sénatrice Mirlande Libérus Pavert, résidant actuellement aux Etats-Unis, ex-responsable de la Fondation Aristide pour la démocratie et très proche de l’ancien président Lavalas, est considérée comme l’auteure intellectuelle de l’acte quoique, dans le rapport du magistrat, il est précisé que des témoins-clé, dont l’ex-chef de la sécurité de M. Aristide, Oriel Jean, ont affirmé au Cabinet d’Instruction que ce dernier avait déclaré en leur présence que Mme Libérus avait pour mission de réduire Jean Dominique au silence pour qu’il n’ait pas à contrarier son projet de retour au pouvoir en l’année 2000.

La prêtresse du vodou Annette Auguste, alias Sô Ann, militante lavalas alliée actuellement au président Michel J. Martelly, l’ancien maire adjoint de la capitale Gabriel Harold Sévère, les nommés Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés.

Dans le rapport du juge, Jean-Bertrand Aristide et son ex-chef de sécurité Oriel Jean, sont considérés comme des témoins importants. [jmd/RK]





Wednesday, January 8, 2014

Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti

Des organisations s’expriment contre la banalisation de l’impunité et le révisionnisme

Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti

Document soumis à AlterPresse le 7 janvier 2014

Nous signataires de cette déclaration, issus de la société civile haïtienne organisée, sommes profondément indignés par la présence du dictateur déchu Jean-Claude Duvalier et de l’ex militaire putschiste Prosper Avril, sur invitation du Président en exercice Michel Martelly, aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 2014 aux Gonaïves. Cette présence des anciens tortionnaires est une provocation et une insulte inqualifiable à la nation. Elle est également un affront à la mémoire des milliers de victimes de la dictature duvaliériste.    

Jean-Claude Duvalier est aujourd’hui inculpé, par devant la justice haïtienne, pour crimes financiers et crimes contre l’humanité. Les victimes, ayant engagées des poursuites contre l’ex-dictateur, attendent encore une décision de la Cour d’appel par rapport aux crimes contre l’humanité ; crimes imprescriptibles et non amnistiables.    

La justice ne saurait être confondue avec la vengeance. Ce sont les duvaliéristes et leurs tontons macoutes qui ont eu le monopole de la violence d’État, avec tout ce que cela implique. Ils sont jusqu’à présent protégés par l’impunité systémique qui prévaut dans le pays. Les victimes de la dictature et les défenseurs des droits humains, qui ne confondent pas réconciliation et déni de justice, s’insurgent contre la banalisation de l’impunité, le révisionnisme historique et exigent que la Cour d’appel rende enfin sa décision, conformément à son mandat et par respect pour les victimes qui ont courageusement porté plainte contre Duvalier.    

Nous appelons les différents secteurs de la société à refuser la réhabilitation du duvaliérisme et la banalisation de l’impunité.    

Port-au-Prince, le 7 janvier 2014.    

Organisations signataires 

1. Collectif contre l’impunité  2. CEDH (Centre œcuménique des droits humains) 

3. Centre Pétion Bolivar 

4. CRESFED (Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement) 

5. GARR (Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés) 

6. Kay Fanm (Maison des femmes) 

7. JILAP (Commission épiscopale Justice et Paix) 

8. MOUFHED (Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement) 

9. POHDH (Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains) 

10. RNDDH (Réseau national de défense des droits humains) 

11. SOFA (Solidarité des femmes haïtiennes)    

Pour les organisations signataires et authentification 

Sylvie W. Bajeux, Directrice exécutive CEDH 
Pierre Espérance, Directeur exécutif RNDDH