Friday, April 20, 2012

Jilap records 190 deaths by firearms in Port-au-Prince area from January to March 2012.

Haïti-Sécurité : Cent quatre-vingt dix tués par balles, de janvier à mars 2012, selon Jilap

jeudi 19 avril 2012


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P-au-P, 19 avril 2012 [AlterPresse] --- La commission épiscopale nationale justice et paix (sigle créole Jilap) enregistre au total 190 décès par balles de Janvier à Mars 2012 dans son 42e rapport sur la violence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, publié en avril 2012.

La commission dit observer une légère diminution des cas de morts par balles au cours de ce trimestre (janvier à mars 2012), comparé au trimestre précédent (octobre à décembre 2011) au cours duquel 203 morts par balles ont été enregistrés.

Le nombre de décès par balles a connu une légère baisse au mois de janvier 2012 (41 cas), pour remonter en force en février et mars, respectivement 78 et 71 cas, indique le document.

Précédemment, en octobre, novembre et décembre 2011, le nombre s’élevait respectivement à 62, 77, 64 morts par balles.

Selon la commission, la plupart des personnes sont victimes de la violence armée dans la capitale. D’autres formes de violence répandues sont les braquages, holdups et vols à main armée, souligne le rapport de Jilap.

Les crimes commis à partir de motocyclettes atteignent un record au mois de février 2012 avec 16 cas contre 4 en janvier et 12 en mars, selon les chiffres fournis.

Quatre policiers sont assassinés au cours du dernier trimestre, contre 6 pour le trimestre précédent.

Dans le rapport, Jilap signale un ensemble d’actes de violence commis sur plusieurs individus dont l’assassinat du directeur de radio Boukman, Nelson Jean Liphaite, et celui du peintre Burton Chenet.

Jilap dit constater que les déclarations et promesses des autorités sur la situation d’insécurité qui prévaut dans la zone métropolitaine n’aboutissent pas à un redressement de la situation.

« Définir une politique de sécurité est et demeure l’œuvre de l’Etat et doit s’articuler à travers une volonté d’agir pour le bien être de la population », fait savoir Jilap.

L’organisme de droits humains estime que la prévention en matière de sécurité de façon permanente, les poursuites en justice des bandits ainsi que les enquêtes ne se réalisent pas.

Ceci démontre le degré d’impunité dont jouissent des malfaiteurs laissant le champ libre à n’importe quelle initiative criminelle qui peut être perpétrée en toute quiétude, indique t-il.

« La lutte pour instaurer un climat de sécurité nécessite justice et vérité dans les tribunaux, en plus, il faut un climat de justice sociale entre les citoyens et citoyennes », soutient la commission.

Jilap préconise « la création d’un cadre sécuritaire pour les petits marchands, leur permettant d’avoir une assurance sociale les protégeant contre des actes de banditisme et des accidents comme des incendies ».

Des travaux d’entretien, la mise en application de règlements du trafic routier, un contrôle plus strict sur la vente des cartes de téléphone cellulaire, la réparation des pylônes électriques en mauvais état sont des mesures pouvant assurer plus de sécurité dans la zone métropolitaine, croit Jilap.

Face au grand nombre de morts par balles, la Commission insiste sur un contrôle effectif et efficace de la circulation et du port d’armes à feu dans le pays. [emb kft gp apr 18/04/2012 16 :20]

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