Monday, December 20, 2010

Gonaives demeure encore vulnérable aux inondations, malgré d’importants travaux d’infrastructures

Haiti : Gonaives demeure encore vulnérable aux inondations, malgré d’importants travaux d’infrastructures

lundi 20 décembre 2010

Correspondance – Mergenat Exalus

Malgré les importants travaux de drainage, curage des canaux, traitements des ravines et conservation de sol réalisés par des organisations non-gouvernementales œuvrant aux Gonaïves (nord), cette ville n’est toujours pas à l’abri des inondations. La cité de l’indépendance garde encore les séquelles des derniers ouragans (Jeanne en 2004, Hanna et IKE en 2008) et n’est toujours pas prête à faire face à d’éventuelles inondations.

(Read the original article here)

Gonaives, 20 déc. 2010 [AlterPresse] --- D’importants travaux sont en cours actuellement aux Gonaïves, ville côtière de 250 mille habitants, qui continue de faire face à la menace d’inondations malgré la fin de la période cyclonique.

Les intempéries survenues la semaine dernière en raison du passage d’un front froid sur le pays ont provoqué des inquiétudes chez les populations. Dans certains quartiers réputés vulnérables comme Trou Sable, Ka-Soleil et Assifa, l’eau a envahi des cours et des maisons.

Selon Faustin Joseph, technicien en appui au système de gestion de risque et de désastre de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Gonaïves court encore des risques à cause de la non-réalisation de certains travaux de traitement des bassins versants de Marmelade et Ennery (nord de la ville).

En s’appuyant sur une étude effectuée sur la problématique des inondations aux Gonaïves, Faustin Joseph a révélé que les bassins versants, qui apportent 70% des eaux vers la cité, sont l’une des principales causes des inondations enregistrées.

En aval, d’importants travaux ont pourtant été effectués notamment dans la rivière la Quinte. L’eau de la ravine Durée a été détournée. Suite à des travaux de maçonneries et de bétonnage, un drain de ceinture du mont Bienac est alimenté en saison pluvieuse par les eaux de la Quinte et celles ruisselants des bassins versants environnants. Ces eaux ne présentent plus de risque pour la ville.

Cependant, il semble qu’il reste encore beaucoup à faire. Hérold St-Pierre, haut responsable départemental du Ministère de l’agriculture a annoncé la continuité des travaux de reprofilage de la Quinte. Cette rivière a été curée jusqu’à environ 40 mètres par le centre national d’équipement (CNE). Ces travaux doivent être finalisés dans le cadre d’un projet de l’Agence internationale d’aide américaine (USAID) appelé WINNER.

St Pierre a aussi précisé que dans le but d’éviter l’effet d’entonnoir, les ponts Mapou et Gaudin qui sont jetés sur la Quinte seront élargis à 60 mètres et les travaux de construction ont déjà commencé.

Ces travaux viendront s’ajouter a toute une série de mesures préventives et de préparation prises cette année par les responsables locaux de la protection civile pour parer aux risques de la saison cyclonique qui vient de s’achever.

Il s’agit de l’installation de pluviomètres, de limnimètres (bâtons gradués) et d’un système d’alarme (sirène) sur tous les bassins versants, surtout ceux qui alimentent la Quinte. Ces instruments au nombre de 9 ont été installés en vue de contrôler le débit, la montée des eaux surtout en saison pluvieuse et alerter la population au moment opportun.

Ils sont contrôlés par un réseau d’agents, tous des agronomes, qui ont pour mission d’alerter les autorités de la protection civile sur le niveau des eaux dans les rivières pour les suites nécessaires, selon Youdeline Cherizard Joseph, coordonatrice du comité communal de la protection civile aux Gonaïves.

La coordonatrice a indiqué que la sirène d’alarme qui fait partie de ce système d’alerte précoce peut résonner sur une étendue de 10 kilomètres carrés.

2010: A Reporter's Notebook of the Year Gone By

This past year began with a heart-rending tragedy - the devastating earthquake in my beloved Haiti - and ended with a major personal accomplishment, the completion of my first book since 2005, the finishing touches to which I put on in a quiet courtyard in New Orleans some weeks ago. It was a 12 month period that began with a vow to myself not to spend so much time on airplanes and in airports, but which ended with me having logged more miles than I ever had before in a single year.

Whether it was reporting on organized crime and drug trafficking in Colombia, Guatemala and Mexico, trying to continue to shine a light on some of the complexities of Haiti (which did not begin and will not end with the destruction of Port-au-Prince or the recent corrupted elections) or simply exploring Indonesia or Morocco, I felt, as I always do, lucky to at least have the opportunity to try and contribute in some meaningful way to the struggles of disadvantaged people who want to live more just and decent lives. All my travels and work this year have reinforced again to me the commonality that we as humans share on this planet we inhabit, and how we all have a responsibility, no matter what powerful forces it might upset, to speak out and defend those who are the victims of injustice.

Now preparing to rebase myself once again near my Caribbean spiritual home (and hopefully spend a lot less time flying), I wish you all much success and happiness in 2011 and, for the countries that I report on, perhaps paradoxically, more justice and more peace in the coming year.

Much love,

MD


One Week in, Haitians Are Still Hungry for Slate.com (19 January 2010)

US Increases Presence in Haiti as Aid Increases:
Interview on WNYC's The Takeaway (20 January 2010)

Haiti: Tearing Down History
for Slate.com (22 January 2010)

A History of Troubles Is Helping Haitians to Endure for the Wall Street Journal (22 January 2010)

The Haiti I love is still there for Salon.com (23 January 2010)

Haitian Radio Returns to the Air
for Slate.com (5 February 2010)

Thoughts on recent Haiti commentaries
for Michael Deibert, Writer (9 February 2010)

Haitians Find Help Through the Airwaves: Interview on WNYC's The Takeaway (10 February 2010)

From rubble to recovery for the Financial Times' Foreign Direct Investment (13 February 2010)

Why Haiti’s Debt Should Be Forgiven
for Michael Deibert, Writer (24 March 2010)

Guinea: A vote of confidence? for the Financial Times' Foreign Direct Investment (15 April 2010)

Haiti's Peasantry Key to Reconstruction for AlterNet (16 April 2010)

Amid Elections, Armed Groups Hold Colombian Town under the Gun
for Inter Press Service (1 June 2010)

Like Colombia, Iconic City Remains a Place of Promise and Peril
for Inter Press Service (3 June 2010)

Haiti and Dominican Republic: Good neighbours? for the Financial Times' Foreign Direct Investment (8 June 2010)

The international community's responsibility to Haiti
for the Guardian (15 July 2010)

Colombia: Turning over a new leaf
for the Financial Times' Foreign Direct Investment (8 August 2010)

Guatemala's lonely battle against corruption
for the Guardian (12 November 2010)

Thoughts on Haiti’s elections
for Michael Deibert, Writer (30 November 2010)

Monday, December 13, 2010

Proposition du CEP, insuffisante pour une sortie de crise

Haiti-Élections : Proposition du CEP, insuffisante pour une sortie de crise

dimanche 12 décembre 2010


Note de presse d’organismes nationaux d’observation

Transmis à AlterPresse le 10 décembre 2010

(Read the original article here)

Les Organisations signataires de la présente, engagées dans l’observation électorale constatent avec satisfaction le crédit que le peuple haïtien et les instances qui suivent de près le déroulement des élections accordent à l’observation nationale indépendante. Elles constatent également la vigueur dont fait preuve le peuple haïtien dans la défense de son vote et de l’intégrité du processus électoral.

La détermination de la population haïtienne à défendre ses droits est aujourd’hui manifeste et ne laisse aucun doute à personne. Les organisations signataires estiment que le moment est venu pour passer a la table de négociation, une négociation franche, honnête, qui considère les intérêts de toutes les parties en présence mais aussi et surtout qui prend en compte le bien commun, le bien de notre nation, qui fait face aujourd’hui a des menaces d’une extrême gravité.

Dans ce sens, elles prennent acte du communiqué du Conseil Electoral Provisoire faisant état de la création d’une commission mixte pour la vérification des procès verbaux. Elles estiment toutefois que cette proposition ne suffit pas pour nous conduire à une éventuelle sortie de crise.

D’abord, le CEP ne peut seul décider d’une mesure qui sort du cadre légal. Toute disposition de ce genre doit faire l’objet d’un dialogue, d’une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous et pour une mise en œuvre réussie. La présence des observateurs nationaux est nécessaire dans le cadre de cette concertation. Les candidats et les partis politiques doivent aussi participer à ce dialogue et faire valoir leur point de vue.

Par ailleurs, ces vérifications ne peuvent concerner uniquement les trois candidats à la présidence qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix. Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles.

Cette vérification doit enfin aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui au cours de la journée du scrutin, auraient pu altérer la volonté exprimée par les électeurs.

Tout en présentant leurs sympathies à tous ceux qui d’une façon ou d’ une autre ont été victimes au cours des récentes manifestations, les organisations signataires espèrent vivement que tous ceux qui ont une responsabilité dans ce processus électoral, feront cette fois preuve de sagesse et de patriotisme et sauront placer le bien de la nation au dessus de leurs intérêts personnels.

P-au-P., 10 décembre 2010

Suivent les signatures :

Conseil National d’Observation Electorale : (CNO)

Initiative de la Société Civile : (ISC)

Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE)

Réseau National De Défense des Droits Humains (RNDDH)

Centre d’Education, de Recherches et d’actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS)

Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)

Saturday, December 11, 2010

Haïti: Les Cayes, le chaos absolu!

Décembre 2010

Haïti: Les Cayes, le chaos absolu!

Le Nouvelliste

(Read the original article here)

Toutes les institutions publiques de la ville des Cayes ont été réduites en cendres cette semaine par des manifestants en colère qui réclament à cor et à cri le repêchage dans la course électorale du candidat à la présidence, Michel Martelly, et le départ du chef de l'Etat. Impuissante face à cette situation de fait, la police nationale n'a fait que constater les dégâts. En outre, trois personnes ont trouvé la mort dans des altercations avec les casques bleus.

La Direction régionale des Impôts (DGI), la direction départementale du Sud du Ministère de l'Economie et des Finances, le parquet du tribunal civil, le bureau de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, le bureau du Ministère des Cultes, les locaux de la municipalité des Cayes, le Bureau Electoral Départemental (BED), la Banque nationale de crédit (BNC) entre autres, sont partis en fumée dans la troisième ville du pays. Les manifestants ont totalement détruit toutes les institutions de l'Etat dans la métropole du Sud.

Les institutions privées dans la ville des Cayes n'ont pas été épargnées par les manifestants en colère se réclamant du candidat de ''Repons peyizan''. Des magasins ont été pillés avant d'être brûlés. Le super marché Oriol, Prestige Multi Services et Oriol, Dépôt shop ont été littéralement incendiés. Quelques dépôts situés dans la zone du marché public des Cayes ont également connu le même sort.

Un entrepôt de produits alimentaires appartenant à un proche du parti au pouvoir INITE a été pillé avant d'être incendié ce jeudi matin alors que les routes conduisant dans les autres communes du département sont bloquées par des barricades, a-t-on appris.

Dans le même registre, des individus ont incendié le commissariat des Quatre Chemins situé à l'entrée de la ville. Plusieurs armes à feu et munitions ont été emportées. Il faut souligner également que les agents de sécurité de divers bâtiments publics et de plusieurs centres commerciaux ont été désarmés, a-t-on appris.

Par ailleurs, dans des altercations avec les casques bleus basés aux Cayes, trois jeunes manifestants ont été tués par balles au cours de ces violentes manifestations. « Un jeune garçon a été abattu devant le bureau électoral départemental (BED) par des casques bleus sénégalais et deux autres ont été tués à l'entrée de la ville, où un commissariat de police a été saccagé et les policiers désarmés », a dénoncé à l'AFP un ancien sénateur de la République, Gabriel Fortuné.

La situation demeure encore très tendue dans la troisième ville du pays où la police nationale et la MINUSTAH sont impuissantes face à la fureur des manifestants.

Robenson Geffrard

Saturday, December 4, 2010

Michael Deibert interviewed on KPFK Pacifica Radio

I spoke with KPFK Pacifica Radio host Suzi Weissman yesterday about the implications of Haiti's recent elections. The interview can be heard about 21 minutes into the program here.

Thursday, December 2, 2010

Let the Haitians work out their differences

This thought-provoking and analytically impressive commentary was published on the blog of Figaro Joseph, author of The Power of Movement in Political Transitions: Haiti Under the Lavalas. Well worth a read.

Wednesday, December 1, 2010

Thoughts on Haiti’s elections

My most recent thoughts on Haiti's elections can be read at my other blog here.

United States Embassy Cable: Deconstructing Préval

O 161802Z JUN 09

FM AMEMBASSY PORT AU PRINCE

TO SECSTATE WASHDC IMMEDIATE 0044

INFO HAITI COLLECTIVE PRIORITY

AMEMBASSY BRASILIA PRIORITY

AMEMBASSY MONTEVIDEO PRIORITY

AMCONSUL MONTREAL PRIORITY

AMCONSUL QUEBEC PRIORITY

DEA HQS WASHDC PRIORITY

HQ USSOUTHCOM J2 MIAMI FL PRIORITY

CDR USSOUTHCOM MIAMI FL PRIORITY

C O N F I D E N T I A L PORT AU PRINCE 000575


DEPARTMENT FOR WHA

SOUTHCOM ALSO FOR POLAD

DEPARTMENT PASS USAID FOR LAC

E.O. 12958: DECL: 06/01/2019

TAGS: PGOV HA KBIO

SUBJECT: DECONSTRUCTING PREVAL

Classified By: Ambassador Janet A. Sanderson, reason 1.4(b) and (d).

(Originally posted here)

Summary and Introduction
-------------------------

¶1. (C) Haitian President Rene Preval has now completed three
years of his five year presidential mandate. Widely touted as
the "transitional president" poised to lead Haiti into a new
era of democracy and economic prosperity, he has had only
modest success thus far. Haiti's problems are indeed
daunting, and redressing them will take much more than a
five-year term. However, Preval's particular world view, his
personality and often indecisive and uncommunicative
leadership style, coupled with Haiti's deeply divided
political class and the devastating events of 2008, have
conspired to defer, if not derail, forward movement here.

¶2. (C) That being said, Preval remains Haiti's indispensable
man. Legitimately elected, still moderately popular, and
likely the only politician capable of imposing his will on
Haiti - if so inclined - Preval's role over the next 18
months is critical. Dealing with Preval is a challenge,
occasionally frustrating and sometimes rewarding. He is wary
of change and suspicious of outsiders, even those who seek
his success. Managing Preval will remain challenging during
the remainder of his term yet doing so is key to our success
and that of Haiti. We must continue to find creative ways to
work with him, influence him, and encourage him to recapture
the activism of his first year in office. Until he does,
political change and economic progress, so necessary to
Haiti's future, is likely to be incremental at best.

The Politics of Personality
----------------------------

¶3. (C) Preval's attitude towards his presidency has been
shaped by both experience and personality. As Aristide's
Prime Minister and successor, he was overshadowed by the more
charismatic ex-priest. At our first meeting, Preval recounted
that he was "the last stop after Tabarre (where Aristide
lived) when visitors came", bitterly reminding me that many
USG visitors barely had time to see him when he was
president. Those slights still rankle. A retiring, complex
personality, the president shares little. His inner circle
has greatly constricted during the past two years, with key
advisors including Bob Manuel, all but dropping out. His
involvement with his fiancee, financial advisor Babette
Delatour has colored many of his other relationships,
according to friends, and caused an estrangement of sorts
with his sister and one of his daughters.

¶4. (C) Even those close to Preval concede that his
chameleon-like character makes dealing with the president
difficult. One close advisor calls it "the roller coaster
that is Rene Preval." Personally engaging - even seductive -
when he so wishes, Preval can be equally harsh with
colleagues and others. Ministers, close advisors and others
have felt the sting of his tongue, both in public and in
private. Stubbornly holding to ideas long past their shelf
life, he rarely welcomes dissenting opinions. His courting
of Taiwan in 2006, which almost led to the Chinese blocking
renewal of the MINUSTAH mandate in 2006, is a case in point.
Preval is highly disinclined to delegate power or authority
and even the smallest detail comes to his office for
decision, a situation which has caused stress in his
relationships with both his current and former prime
ministers. Planning Minister Bellerive described to me a
recent Cabinet meeting where the Prime Minister and the
Cabinet presented a development plan for the long-suffering
northern tier of the country. Preval ridiculed the idea and
when confronted by a united ministerial front, walked out of
the cabinet meeting and told his advisors to strike the
proposal from the agenda.

¶5. (C) Uncomfortable in formal settings such as summits and
international conferences, Preval seeks personal
"relationships of trust" with his interlocutors. Often
unable to articulate exactly what he wants - except in the
broadest of terms - Preval tends to view issues in black and
white. Nonetheless, he expects a positive - and prompt
response. That is particularly true of his dealings with the
international community. He remains skeptical about the
international community's commitment to his government's
goals, for instance telling me that he is suspicious of how
the Collier report will be used. He measures success with the
international community - and the U.S.- in terms of positive
response to his priorities, rather than according to some
broader international benchmarks of success.

¶6. (C) Nevertheless, Preval's stubborn and cautious nature
has sometimes borne fruit. In his first year in office, he
was widely praised for reaching out to Haitians of all
political stripes and for attempting to bridge Haiti's
massive political divides. He has shrewdly coopted major
political rivals into his personal cabinet over the past two
years and has, through patient diplomacy managed to get
fractious parliamentary groupings to sit around the table
working on issues ranging from the budget to privatization to
the current minimum wage crisis. He believes strongly that
without his intercession, the international community would
have ignored the impact of the 2008 hurricanes on Haiti, and
that his early efforts at negotiation and discussion with the
gangs of Cite Soleil (which he often reminds me that I
criticized at the time) set the stage for the successful
MINUSTAH operation to clear the area.


A Narrowing Circle?
------------------

¶7. (C) Preval's seeming isolation in the palace during the
past year is striking. Close friends report that they have
little contact - and even less influence - with him. A
businessman who was key to Preval's election said the last
time that he talked to Preval, the president brushed him off.
Shunning newspapers and radio, he has a friend in New York do
a daily press summary for him; otherwise he freely admits
that he neither reads nor listens to the news, either local
or international. He uses one or two cell phones but rarely
shares the numbers with his colleagues. He uses his email to
communicate with family and close friends, but prefers to
talk on the telephone. He seldom leaves the palace except to
travel to his residence each evening and to the retreat he
has bought for his fiancee in the mountains above Port au
Prince.

The Health Issue
----------------

¶8. (C) Preval's occasionally erratic behavior over the past
year has again sparked widespread rumors that he is suffering
from the effects of his past prostate cancer or that he has
resumed drinking. There is no indication that he is taking
medicine that affects his judgment or temperament, but he has
ignored suggestions from his inner circle, including that of
Delatour, that he do complete medical check-up in the U.S. He
has not been to Cuba for follow-up tests in more than a year.
Preval has increased his alcoholic consumption and often
attends a Petionville night club with friends, but during our
social interaction I have never seen him drink to excess.
Nonetheless, reports of heavy drinking are circulating
widely.


An Agenda deferred: Elections, Constitutional Reform, and
Drugs
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¶9. (C) Preval has said that his agenda for his remaining
years in office focuses on three interconnected issues:
elections, constitutional reform, and drugs. He came late to
the election issue, originally suggesting that the partial
Senatorial elections be combined with the lower house polls
scheduled for fall. He backed down in the face of
international pressure, but also as he came to realize that
he would have little success - or support - if he moved on
constitutional reform without a fully functioning senate.
Given the delays in moving this election forward, he no
longer believes that he will see an overhaul of the
constitution. He now expects to focus on two critical
constitutional issues, dual nationality and government
decentralization. He has angrily denied charges that he
manipulated the electoral process through the CEP and its
decision to exclude Lavalas to undermine an already weak
legislature.

¶10. (C) Preval's focus on comprehensive constitutional reform
over the past year raised concerns about his ulterior
motives. Many in Haiti's political class drew the conclusion
that Preval was seeking a third term. The President's
refusal to explicitly reject that possibility created
confusion and uncertainty, but I view this development as
highly unlikely. Nonetheless, concerns about Preval's
intentions, coupled with deteriorating relations with
parliament, and his cavalier treatment of major political
parties has undermined consensus on constitutional reform and
he seems now resigned to more limited changes.

¶11. (C) Preval's fixation on drug trafficking reflects both a
growing frustration with the inflow of drugs into the
country's political process and irritation that his
government is unable to address something that could indeed
pose a personal threat to his future after the presidency.
Shunning all GOH responsibility for the problem, he looks to
hand it over to us. He has yet to believe that we take his
concerns seriously, and that has colored much of his dealings
with us beyond the counternarcotics agenda.


A not-always-helpful world view
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¶12. (C) Although Preval's presidency started off well, with
the new president reaching out across the political spectrum
in an effort to create a new political culture in the
country, those efforts have now essentially stalled. The
President, whether by inclination or design, has not fully
developed a vision of Haiti's future. By turns determined or
distracted, Preval is often reluctant to use the levers of
power given to him by the office of the presidency. In one
telling instance, he held off going public in the April riots
until the presidency appeared to hang in the balance.
Skeptical of friends from abroad, and cynical about his own
political class's ability to effect change, Preval believes
that it is best only to speak out after the deals are done.
Pressing him to be more expansive and communicative has been,
in my experience, counterproductive. At the same time, he is
reluctant to let anyone else pick up the slack, and as a
result, the political vacuum in Haiti is often filled by
those who do not necessarily have the nation's best interests
at heart.

¶13. (C) There are those who argue that the April, 2008 riots
so badly shook Preval's world view that he has become
reluctant to act. We believe this is too simplistic an
explanation. Preval was indeed unprepared for the riots in
the street, but he used them to press some key objectives,
including the removal of then-Prime Minister Jacques-Edouard
Alexis. More to the point, I believe that the President's own
style and outlook, his often unilateral decision-making
style, his propensity to micromanage, and his essentially
cynical (and often justified) view of the Haitian political
process were, I believe, reinforced by what he saw in April,
and he is looking for ways to ensure he is not caught
unawares again.

¶14. (C) Preval's old friends suggest that in many ways he
remains the radical student who broke with his conservative
father and spent his university days in the political
maelstrom of 1960s Europe. While this may overstate the
case, Preval remains essentially a nationalist politician in
the Haitian sense of the word - suspicious of outsiders
intentions and convinced that no one understands Haiti like
he does. He often takes actions, such as publicly dismissing
the results of the Washington Donors Conference or stalling
elections, which could be construed as working at cross
purposes with the U.S. Preval clearly believes that he can
walk a fine line without losing U.S. or international
community support. Here, however, he runs a risk. Although he
briefly lived in the U.S., Preval does not truly understand
Americans or the Washington policy environment - and he often
ignores advisors who do.


The After-Life
--------------

¶15. (C) Close friends speculate that many of Preval's actions
during the past year - his rapprochement with Alexis and the
Neptune faction of Lavalas, his obsession with constitutional
reform, his anger over drug trafficker Guy Philippe, even his
reactions to the April riots - stem from his very real fear
that politics will prohibit him from returning to private
life in Haiti after his presidency. Thus, they argue, his
overriding goal is to orchestrate the 2011 presidential
transition in such a way as to ensure that whoever is elected
will allow him to go home unimpeded. Based on our
conversations, this is indeed a matter that looms large for
Preval. He has said to me on various occasions that he is
worried about his life after the presidency, that he would
not survive in exile. His concerns seem real, given Haiti's
history, albeit somewhat overblown at this point in time.


What It Means for Us
---------------------

¶16. (C) Preval and I entered on duty in our respective
positions at pretty much the same time and we have enjoyed an
interesting, if not always harmonious, relationship during
the past three and a half years. During that period, I have
found him somewhat isolated, less open to ideas and advice,
and more reluctant to use the tools of his office to advance
his agenda than in his first year in office. Some say that
he is reverting to the do-nothing persona of his first term
as president. Like much about Preval, the reality is somewhat
more complicated. What is clear to me, however, is that
Preval has yet to truly provide the strong, consistent
leadership that Haiti's current circumstances demand. In
other places, we could find ways to circumvent or overcome
these weaknesses. Not so in Haiti. Given Haiti's strong
tradition of presidential rule, the blurred constitutional
lines of authority, and his own reluctance to delegate
authority, I believe that Preval - and only Preval - will
continue to set the rhythm and scope of change in Haiti. And
while we may argue with him about pace and priorities, we
will have to adapt to his rhythm. Dealing with Preval has
never been easy. Yet he remains Haiti's indispensable man and
he must succeed in passing this country to a new leadership
in 2011. We therefore must continue to find creative,
consistent ways to reinforce and maintain our engagement - at
all levels of the USG - with Preval and to press him to move
forward the important agenda of change that remains as yet
unrealized here.


TIGHE

Sunday, November 28, 2010

Des organisations nationales d’observation craignent la pagaille et des possibilités de fraudes massives

Des organisations nationales d’observation craignent la pagaille et des possibilités de fraudes massives

samedi 27 novembre 2010

Communiqué

Soumis à AlterPresse le 26 novembre 2010

(Read the original article here)

Les organisations signataires de la présente, engagées dans l’observation électorale, s’empressent de porter à la connaissance de l’opinion publique, leurs inquiétudes relatives à la délocalisation massive des électeurs, opérée par le Conseil Electoral, par rapport aux centres de vote où ceux-ci avaient voté par le passé.

En effet, à la suite d’une enquête préliminaire effectuée sur un échantillon d’électeurs, les organisations ont constaté que le CEP a décidé de déplacer bon nombre d’électeurs et de les forcer à remplir leur devoir civique dans des centres éloignés du lieu de leur résidence.

Les organisations signataires de la présente rappellent qu’elles avaient déjà dénoncé cette campagne des COV, Centres d’Opération et de Vérification, qui ne se justifiaient nullement, état donné que plus de 90 % des personnes déplacées après le séisme du 12 janvier 2010 se trouvent à proximité de leur lieu de résidence d’avant le séisme.

Il devient donc clair que la finalité de la création des COV consistait à éloigner les potentiels votants de leurs centres de vote habituels ce, dans le but de créer la pagaille, l’énervement et le découragement des électeurs, au jour du scrutin. Ainsi, le CEP se croira alors autorisé à permettre aux citoyens de remplir leur devoir civique dans n’importe quel bureau de vote. Ce qui est parfaitement illégal et de nature à faciliter une fraude massive.

Si ces observations préliminaires se confirment, deux possibilités sont à envisager :

1. un grand nombre de citoyens risquent de ne pas pouvoir voter ;

2. le vote risque d’être livré sans contrôle du numéro de Carte d’Identification Nationale (CIN) sur la liste électorale.

Ces problèmes dans le processus électoral sont exacerbés par le fait que les numéros de téléphone communiqués par le CEP pour permettre aux électeurs d’identifier l’adresse de leur bureau de vote sont quasiment dysfonctionnels.

Les organisations signataires alertent les candidats, les partis politiques, la Nation toute entière et l’opinion internationale sur ces anomalies qui sont de nature à engendrer des fraudes massives, à invalider les élections et à plonger le pays dans une crise aux conséquences imprévisibles.

Pour les Organisations :

Conseil National d’Observation des Elections (CNO) : Nael Laguerre

Initiative de la Société Civile (ISC) : Rosny Desroches

Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) : Pierre Espérance

Centre d’Education, des Recherches et d’action en Sciences Sociales et pénales (CERESS) Woldson Bertrand

Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE) : Edouard Paultre

Mouvman Fanm Actif Kafou (MOFKA) Magdala Jn Pierre

Friday, November 26, 2010

HAITI: A Talk By International Correspondent and Author Michael Deibert

HAITI: A Talk By International Correspondent and Author Michael Deibert

CARIBBEAN ARTS GALLERY

720 Franklin Avenue

New Orleans, LA 70117

7:30 pm

Thursday, December 2, 2010

In the wake of this Sunday's presidential elections in Haiti, CARIBBEAN ARTS LTD. will host a talk entitled: “HAITI: The Long View” by distinguished international reporter MICHAEL DEIBERT, at the gallery, 720 Franklin Ave., New Orleans, at 7:30 p.m. on THURSDAY, DECEMBER 2, 2010.

Mr. Deibert was the on-the-ground correspondent for Reuters during the tumultuous last years of Jean-Bertrand Aristide’s presidency; more recently flew to Port-au-Prince a few days after the January 12th earthquake to report on the situation in the wake of the catastrophe. He is the author of the book, Notes from the Last Testament: The Struggle for Haiti. In his talk, Mr. Deibert will address “the long-term issues Haitians face in their battle to survive,” while making reference to “the historical and cultural connections between New Orleans and Haiti.”

Admission to the event is free and open to the public. For further information, contact David Baron at (504) 943-3858 / (917) 330-4446, or e-mail caribartlover@yahoo. com

BIOGRAPHY OF MICHAEL DEIBERT

Michael Deibert is a journalist, author and Visiting Fellow at the Centre for Peace and Reconciliation Studies at Coventry University. His writing on Africa, the Americas, Asia and Europe has appeared in the Washington Post, the Wall Street Journal, the Guardian, Folha de Sao Paulo, Le Monde diplomatique and the Miami Herald, among other publications. In 2008, he was selected as a finalist for the Kurt Schork Award in International Journalism, sponsored by the Institute for War and Peace Reporting, for his reporting from the Democratic Republic of Congo.



A featured commentator on international affairs on the BBC, Channel 4, Al Jazeera, National Public Radio, and WNYC New York Public Radio, Mr. Deibert sparked a lifelong interest in Haiti with a visit there in 1997, and subsequently served as the Reuters correspondent in the country. Mr. Deibert's Notes from the Last Testament: The Struggle for Haiti praised by the Miami Herald as "a powerfully documented exposé" and by the San Antonio Express-News as "a compelling mix of reportage, memoir and social criticism." 

He recently completed a novel set in France and West Africa. His blog can be read at www.michaeldeibert.blogspot.com.



Wednesday, November 17, 2010

Cholera Epidemic: The Haitian Government must determine MINUSTAH’s responsibility

Cholera Epidemic: The Haitian Government must determine MINUSTAH’s responsibility

Press release from Haiti's Réseau National de Défense des Droits Humains

The National Network for the Defense of Human Rights (RNDDH) is deeply alarmed by the epidemic of cholera which, during the second half of October 2010 hit the country, particularly the departments of Artibonite and Centre.

Official figures show that as of November 2nd, 2010, there are more than three hundred thirty-seven (337) reported deceased against the four thousand seven hundred twenty-two (4722) presenting with symptoms of the disease.

While these figures are alarming, RNDDH however encourages the continued efforts by state authorities and international agencies working in the field of health, to reduce the number of deaths, to treat people already infected with cholera and prevent the spread of the disease.

If the source of cholera is not yet known, RNDDH feels obliged to share with national and international community, its’ misgivings about the involvement of the United Nations Mission for Stabilization in Haiti (MINUSTAH) in the transmission of this disease.

Indeed, according to information gathered on the ground by RNDDH and one of its departmental structures, the Central Network for the Defense of Human Rights (RECENDH) Nepalese soldiers, assigned to the MINUSTAH base at Mirebalais, dug two (2) pits, connected by pipes made of polyvinyl chloride (also known as PVC), which has allowed them to dump the waste water and fecal material into the Boukan Kanni and Jenba rivers near Meille, thereby degrading and polluting the environment of the country. Consequently, a foul smell emanates from these rivers, and many users claim to suffer from vaginal infections, rashes and skin diseases such as eczema. Moreover, these rivers are tributaries of the Artibonite River that carries water to its mouth in Grande Saline.

RNDDH recalls that the MINUSTAH base in Mirebalais is responsible for the collapse of the Latèm bridge in 2008. Indeed, the base is located on the floodplain of the Boukan Kanni river, large shipping containers were placed by officers to prevent any risk of flooding during the torrential rains that battered the region on the 8th to the 9th of September 2008. These containers directly caused the washout and collapse of the bridge.

RNDDH believes that if the cholera is a disease caused by poor hygiene, the contamination of the Boukan Kanni, Jenba and consequently, the Artibonite rivers, may have contributed to its spread in the Central and Artibonite departments.

RNDDH finds it inconceivable that MINUSTAH soldiers are involved in the pollution of rivers and the further degradation of Haiti’s environment, already shattered by the rampant cutting of trees, anarchic construction of buildings and blocked waterways.

Faced with this epidemic that is sweeping the country, RNDDH recommends that the authorities concerned:

• Make an independent investigation to determine, if any, responsibility for
MINUSTAH in the spread of this disease;

• Educate staff of MINUSTAH on environmental protection;

• Take all appropriate measures to prevent the spread of the disease in
areas not yet affected, and particularly in highly concentrated areas.


Port-au-Prince, November 3rd 2010

NOTE: This document has been translated from the original version published in French.

Saturday, November 6, 2010

Pour une campagne électorale axée sur la lutte anti-corruption

Date: Le 3 novembre 2010

Contact médias : Marilyn B. Allien

Téléphone: (509) 2513-7089 / 2257-7956

Courriel: heritagehaiti@yahoo.com / admlfhh@yahoo.com

Pour une campagne électorale axée sur la lutte anti-corruption

Pétion-Ville, Haïti, le 3 novembre 2010 – Le 28 novembre prochain, des centaines d'Haïtiens brigueront les suffrages de la population dans l'espoir de la représenter à l'Assemblée nationale et à la tête de l'Etat et d’accéder ainsi aux plus hautes fonctions au sein de la République d'Haïti. Poursuivant son combat résolu contre la fraude et la corruption, La Fondation Héritage pour Haïti (LFHH), section haïtienne de Transparency International (TI), lance un pressant appel à tous les candidats aux prochaines élections présidentielles et législatives afin qu'ils démontrent clairement leur intention et leur ferme volonté d'enrayer ces fléaux, devenus les préoccupations majeures de la population haïtienne en cette période pré-électorale.

Par conséquent, LFHH invite chaque candidat, sans distinction aucune, à mener une campagne électorale dont l'objectif serait, avant tout, de diffuser et d'expliquer son programme politique et d’éviter tout dérapage qui ne pourrait que desservir sa cause personnelle et celui de l'intérêt national.

LFHH invite chacun des candidats à:

Reconnaître qu'il ne peut y avoir de vraie démocratie sans liberté d'information et que la corruption se nourrit du silence, de l'opacité, et prospère de la démobilisation ou de la mise à l'écart des citoyennes et des citoyens;

Déclarer publiquement et volontairement ses avoirs personnels avant le jour des élections afin de souligner son désir d'œuvrer avant tout pour l'intérêt commun et de démontrer sa crédibilité;

Indiquer clairement, dans son programme ou à travers celui de son parti, comment il compte, s'il est élu, mener à bien, et dans les plus brefs délais, le combat contre la fraude et la corruption à tous les niveaux et dans tous les secteurs du pays;

Faire preuve d'une totale transparence tout au long de la campagne électorale en s'abstenant de toute pratique frauduleuse qui pourrait influencer indûment des électeurs dans l'exercice de leur droit de vote.

LFHH demande, de plus, à chaque candidat de s'engager, en cas d’élection:

A répondre avec diligence à toute demande émanant de citoyens, relative à l’exécution de ses fonctions ou au fonctionnement des services dont il aurait la responsabilité;

A encourager et à développer toute mesure qui favoriserait la transparence du fonctionnement des institutions dont il aurait la responsabilité;

A empêcher tout recrutement fondé sur des principes autres que la reconnaissance des mérites et des compétences professionnelles et/ou à des fins autres que les besoins de l’institution.

En cas d'intérêts personnels directs ou indirects dans les dossiers faisant l’objet d’un examen par les instances où il pourrait siéger, à déclarer ces intérêts avant la délibération et le vote;

A assortir toute décision de sa part d’une motivation circonstanciée reprenant l’ensemble des éléments ayant fondé sa décision, tout en démontrant la conformité de cette décision par rapport à la loi;

A démontrer, en l’absence de réglementation, sa motivation conforme à l’intérêt général ; et

A ne prendre aucune mesure lui accordant un avantage personnel professionnel futur, après la cessation de ses fonctions, au sein d’entités publiques ou privées qui étaient sous son contrôle, avec lesquelles il a noué des relations contractuelles, ou qui ont été créées pendant l’exercice de ses fonctions précédentes.

Friday, October 8, 2010

Aristide avait "démissionné" en 2004, dit son ancien Premier ministre

(For non-French speakers, this article basically says that, in an interview with Haiti's Radio Kiskeya this week, the last Prime Minister of former Haitian President Jean-Bertrand Aristide, Yvon Neptune, confirms again the fact that Aristide did indeed resign as he abandoned his followers and fled into exile in February 2004, and that armed gangs were part of the president's power base. Not exactly news to those of us who were on the ground at the time. MD)

Haïti-Politique-Aristide


Aristide avait "démissionné" en 2004, dit son ancien Premier ministre

Outre ce coup de massue asséné à son ex-patron, Yvon Neptune, aujourd’hui candidat à la présidence, confirme la présence de "chimères" dans les rangs de la Police Nationale avant la chute de Lavalas

mercredi 6 octobre 2010,

Radio Kiskeya

(Read the original article here)

Le dernier Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide, Yvon Neptune (2002-2004), candidat du parti Ayisyen Pou Ayiti aux présidentielles de novembre, a déclaré mercredi sur Radio Kiskeya que l’ancien Président Lavalas avait bel et bien présenté sa démission avant son départ en exil, le 29 février 2004.

“J’ai eu la copie de la lettre de démission de M. Aristide, elle était authentique”, a lâché Neptune en réponse à une question à l’émission Di m ma di w consacrée aux élections.

Une affirmation qui contraste totalement avec les propos d’Aristide lui-même et de ses partisans selon lesquels l’ancien chef de l’Etat, exilé en Afrique du Sud, aurait été victime d’un "kidnapping moderne" commandité par la France et les Etats-Unis.

Tour à tour porte-parole de la présidence et président du Sénat avant de devenir le Premier ministre d’Aristide, au départ de ce dernier, Yvon Neptune avait assuré la transition et cohabité avec le nouveau Président provisoire d’alors, Me Boniface Alexandre.

Gérard Latortue devait succéder au Premier ministre sortant quelques semaines plus tard.

Dans la même émission, le candidat à la Présidence est allé d’une révélation à une autre en affirmant que des “chimères”, nom des partisans zélés du régime Lavalas, avaient intégré la Police Nationale aux derniers jours de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir.

Différents témoignages ont été recueillis sur la présence dans l’Artibonite d’un certain nombre de "faux policiers" venus combattre les rebelles du Front de résistance dont la progression de l’insurrection, couplée aux pressions diplomatiques occidentales, avait pratiquement donné le coup de grâce à un régime déjà fortement ébranlé par des manifestations pacifiques colossales de l’opposition démocratique.

Libéré de prison après plus d’un an d’incarcération pour son implication présumée dans le "massacre de La Scirie" à St-Marc (Artibonite, nord), au cours duquel de plusieurs dizaines de personnes proches de l’opposition auraient été exécutées, Yvon Neptune a, encore une fois, protesté de son innocence. spp/Radio Kiskeya

Tuesday, October 5, 2010

Jacques Edouard Alexis « se déchaine » : « Préval veut garder le pouvoir, des armes ont été distribuées », dénonce-t-il

Haïti-Elections

Jacques Edouard Alexis « se déchaine » : « Préval veut garder le pouvoir, des armes ont été distribuées », dénonce-t-il

Le candidat lançait sa campagne sous le signe de la lutte contre le « petit groupe » qui veut tout accaparer

lundi 4 octobre 2010,

Radio Kiskeya

(Read the original article here)

L’ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis, candidat à la présidence sous la bannière du parti Mobilisation pour le Progrès d’Haïti (MPH), a inauguré lundi sa campagne électorale à Port-au-Prince par une attaque en règle contre le chef de l’Etat, ses candidats et le « petit groupe » qu’il dit être derrière eux et dont le mobile n’est autre que de garder le pouvoir.

« Je n’ai plus aucun rapport avec le président René Préval », a scandé M. Alexis, ovationné par plusieurs dizaines de supporters, des jeunes pour la plupart. Il a imputé au chef de l’Etat l’intention de tout faire en vue de garder le pouvoir. Au nombre des manœuvres entreprises à cette fin, le candidat a fait état de la distribution d’armes à travers le pays.

« Le président Préval a bouclé son mandat, il doit partir », a encore déclaré M. Alexis sur un ton enflammé. Comme pour paraphraser l’ancien président Jean Bertrand Aristide réfugié en Afrique du Sud qui, dans ses rares interventions, a implicitement qualifié M. Préval de traitre, M. Alexis a dénoncé les traitres et l’ingratitude, terme qu’il a tout de suite traduit en créole (engratitid) pour mieux indiquer ce à quoi il voulait faire référence, la consonnance des deux dernières syllabes du mot référant au sobriquet d’Aristide "Titid". Le chef de l’Etat avait rejeté le choix de M. Alexis au profit de celui de M. Jude Célestin (alors directeur du Centre National des Equipements, CNE) pour représenter la plateforme officielle INITE (Unité) à l’élection présidentielle.

L’ancien premier ministre s’est engagé à lutter contre le « petit groupe » qui cherche à tout accaparer, tout en reconnaissant que les choses ne seront pas faciles.

Il a aussi préconisé l’art de ne plus négocier « tête baissée » et de retrouver la fierté qui caractérisait l’haïtien, se référant implicitement à la toute puissance de l’étranger actuellement sur le terrain.

Evoquant l’année scolaire dont l’ouverture coïncidait avec le lancement de sa campagne électorale, M. Alexis qui a été ministre de l’éducation nationale puis deux fois premier ministre, s’est engagé à doubler le budget de l’éducation s’il accède à la présidence.

Il a également promis de tout entreprendre en vue de favoriser l’afflux d’investissements directs en Haïti.

Le candidat à la présidence du MPH a enfin lancé un appel à la mobilisation pour éviter la manipulation des résultats des élections.

Outre les partisans chauffés à blanc, dont l’épouse du candidat Mme Fédérika Alexis, on pouvait remarquer dans l’entourage de M. Alexis le président du MPH, Samir Mourra, et l’ancien vice-président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Rodol Pierre, qui avait dénoncé, jusqu’à devoir abandonner son poste, les graves irrégularités dont l’organisme électoral s’était rendu coupable dans l’Artibonite et le Sud, lors des dernières élections pour le renouvellement du tiers du Sénat. [jmd/Radio Kiskeya]

Monday, September 20, 2010

Haitians Cry in Letters: ‘Please — Do Something!’

September 19, 2010

Haitians Cry in Letters: ‘Please — Do Something!’

By DEBORAH SONTAG

The New York Times

(Read the original article here)

CORAIL-CESSELESSE, Haiti — It was after midnight in a remote annex of this isolated tent camp on a windswept gravel plain. Marjorie Saint Hilaire’s three boys were fast asleep, but her mind was racing.

The camp leader had proposed writing letters to the nongovernment authorities, and she had so much to say. She lighted a candle and summoned a gracious sentiment with which to begin.

“To all the members of concerned organizations, I thank you first for feeling our pain,” she wrote slowly in pencil on what became an eraser-smudged page. “I note that you have taken on almost all our problems and some of our greatest needs.”

Ms. Saint Hilaire, 33, then succinctly explained that she had lost her husband and her livelihood to the Jan. 12 earthquake and now found herself hungry, stressed and stranded in a camp annex without a school, a health clinic, a marketplace or any activity at all.

“Please — do something!” she wrote from Tent J2, Block 7, Sector 3, her new address. “We don’t want to die of hunger and also we want to send our children to school. I give glory to God that I am still alive — but I would like to stay that way!”

In the last couple of weeks, thousands of displaced Haitians have similarly vented their concerns, depositing impassioned pleas for help in new suggestion boxes at a hundred camps throughout the disaster zone. Taken together, the letters form a collective cri de coeur from a population that has felt increasingly impotent and ignored.

With 1.3 million displaced people in 1,300 camps, homelessness is the new normal here. Two recent protest marches have sought to make the homeless a central issue in the coming presidential campaign. But the tent camp residents, miserable, weary and in many cases fighting eviction, do not seem to have the energy to become a vocal force.

When the International Organization for Migration added suggestion boxes to its information kiosks in scores of camps, it did not expect to tap directly into a well of pent-up emotions. “I anticipated maybe a few cranky letters,” said Leonard Doyle, who handles communications for the organization in Haiti. “But to my absolute, blow-me-down surprise, we got 700 letters in three days from our first boxes — real individualized expressions of suffering that give a human face to this ongoing tragedy.”

In some cases, the letters contain a breathless litany of miseries, a chain of woes strung together by commas: “I feel discouraged, I don’t sleep comfortably, I gave birth six months ago, the baby died, I have six other children, they don’t have a father, I don’t have work, my tarp is torn, the rain panics me, my house was crushed, I don’t have money to feed my family, I would really love it if you would help me,” wrote Marie Jean Jean.

In others, despair is expressed formally, with remarkable restraint: “Living under a tent is not favorable neither to me nor to my children” or “We would appreciate your assistance in obtaining a future as one does not appear to be on our horizon.”

Several writers sent terse wish lists on self-designed forms: “Name: Paul Wilbert. Camp: Boulos. Need: House. Demand: $1,250. Project: Build house. Thank you.”

And some tweaked the truth. Ketteline Lebon, who lives in a camp in the slum area called Cité Soleil, cannot read or write. She dictated a letter to her cousin, who decided to alter Ms. Lebon’s story to say that her husband had died in the earthquake whereas he had really died in a car accident. “What does it matter?” Ms. Lebon said, shrugging. “I’m still a widow in a tent with four kids I cannot afford to send to school.”

At this camp’s annex, Corail 3, Sandra Felicien, a regal woman whose black-and-white sundress looks as crisp as if it hangs in a closet, has become the epistolary queen. An earthquake widow whose husband was crushed to death in the school where he taught adult education courses, Ms. Felicien said she wrote letters almost daily because doing so made her feel as if she were taking action. “We are so powerless,” she said. “It is like we are bobbing along on the waves of the ocean, waiting to be saved.”

Like the hundreds of families around her in Corail 3, Ms. Felicien and her small son lived first in Camp Fleuriot, a mosquito-infested, flood-prone marsh where many were feverish with malaria or racked by diarrhea. In July, they were bused here to the outskirts of this planned settlement, which is supposed to become a new town someday.

Transitional shelters are being built in this remote spot, and a hundred or so are completed and stand empty. For the moment, though, the one-room houses, like the tents beside them, exist in a sun-scorched vacuum beneath deforested hills. They are surrounded only by latrines, showers and the information kiosk, with its blackboard, bulletin board and suggestion box.

One afternoon last week, Ms. Felicien settled onto the tarp-covered rocks in front of her tent — “my porch” — and used a covered bucket for a writing desk. She was feeling robust, she said, because a neighbor had just treated her to what amounted to brunch — a pack of cookies that she had shared with her son.

She started to recopy the rough draft of a letter that she had written that morning. She was writing in Creole, although her French is impeccable, because “only a Haitian could really understand,” she said.

While she wrote, with a reporter by her side and a photographer taking her picture, a boisterous crowd from the camp gathered, concerned that she was getting special attention from foreigners. Their complaints grew so deafening that she rose to address them, explaining that, in fact, the particular letter she was writing was not personal but on behalf of all her neighbors.

Raising her voice to be heard, she read aloud the letter: “Sept. 14. Today we feel fed up with the bad treatment in Block 7. Have you forgotten about us out here in the desert?” The crowd quieted. She continued reading: “You don’t understand us. You don’t know that an empty bag can’t stand. A hungry dog can’t play.” Other tent camps have health clinics or schools or at least something to do, she read. “Why don’t we have such things? Aren’t we people, too?”

Heads nodded. The tension dissipated. The crowd dispersed. Ms. Felicien walked her letter to the kiosk to post it. “I don’t know why I keep writing,” she said. “To this point they have not responded. It’s like screaming into the wind.”

Mr. Doyle said that all the letters are read, some aloud on Radio Guinen, which broadcasts daily from tent camps as part of an International Organization for Migration communication program. But the $400,000 program was intended to give voice to the voiceless and not food to the hungry or money to the destitute. So unless the writers express a need for protection, as from rape or abuse by camp leaders, their individual requests are not likely to be answered.

Told this, Ms. Felicien said, “Ay yi yi” and shook her head. And then she posted her letter all the same.

Sunday, September 19, 2010

A Lingering Problem for IDT — CEO admits company official met with Aristide on contract

A Lingering Problem for IDT — CEO admits company official met with Aristide on contract

Former employee alleges bribe payment to Haiti’s Aristide; company denies allegation.

By Lucy Komisar

Barron’s Magazine, Sept 20, 2010

(Read the original article here)

INVESTORS HAVE BEEN FEELING better about IDT, the quirky company founded by telecom maverick Howard Jonas.

After disappointing many high hopes (“Finally Ready to Roll,” May 29, 2006) the shares (tickers: IDT and IDT-C) have tripled this year to a recent 15.76. The Newark, N.J.-based company may have staunched years of losses by downsizing and discontinuing some of Jonas’ varied ventures. It has about $10 a share in cash and a shale oil prospect in Israel.

But a nagging problem remains: the whistle-blowing suit of an ex-employee who claims he was fired for objecting to bribes that he alleges IDT arranged for Haiti’s former president, Jean-Bertrand Aristide. A trial is set for Nov. 9 at the U.S. District Court for New Jersey. The Justice Department and the SEC, meanwhile, are investigating whether the company violated the Foreign Corrupt Practices Act. They haven’t filed charges against the company. A money-laundering trial is scheduled for the end of November in Miami’s federal district court against the Haitian official who signed the IDT contract. He denies he laundered bribes from unnamed phone outfits. IDT denies all wrongdoing and says that investigations by expert outside counsel found no improper payments.

In a recent conversation with a reporter, CEO Jonas acknowledged for the first time that Aristide had met with an IDT official. “We thought that was highly unusual,” Jonas said. “In most cases, you’re just talking to the head of the telecom. It was unusual that the president himself would be involved with it.”

The whistle-blowing plaintiff, D. Michael Jewett, says he was fired in 2003 after voicing concerns over a deal in which he says Aristide was to skim IDT’s payments to Haiti’s government phone company via Mont Salem, a shell company run by a Turks and Caicos law firm. That firm has denied the shell company was a front for Aristide.

Jonas told Barron’s, “I have no reason to believe that they were not a legitimate agent.” IDT got a court order that barred Jewett from discovering Mont Salem’s ownership.

Jewett alleges that IDT’s head of international business, Jack Lerer, referred to Mont Salem as “Aristide’s bank account.” Lerer denies that and says he never offered to pay—or caused money to be paid to—Aristide or Haitian officials. The Haitian government filed a civil racketeering suit against Aristide in 2005, alleging that Mont Salem had been his front for receiving kickbacks from several North American telecoms, including three cents a minute from IDT. Haiti dropped the suit for lack of funds.

Jonas told Barron’s that payments to Mont Salem were legal because the law firm McDermott Will & Emery had given IDT a clearance letter after conducting its own due diligence on the matter. The letter isn’t in public court filings, but IDT says it will provide it to Barron’s.

In a deposition, McDermott partner David Levine recalled talking in October 2003 to an IDT lawyer who sought advice on a “hypothetical” deal she considered “fishy” and not “something that IDT ever does.” In a memo written right after his IDT consultation, Levine said he advised IDT to conduct “due diligence” on the payment arrangement. The very next day, IDT’s legal department approved the Haitian deal. McDermott said it doesn’t discuss client matters.

Jonas told Barron’s that the corruption accusations were made as a rationale for overthrowing Aristide. “They had to say: ‘He’s a crook. He took three cents from the telephone company,’” said Jonas. “That justified invading the country and overthrowing him.”

Friday, August 27, 2010

Risque de réimplantation des gangs à Cité Soleil

Haïti-Insécurité

Risque de réimplantation des gangs à Cité Soleil

Une organisation locale tire la sonnette d’alarme

vendredi 27 août 2010,

Radio Kiskeya


(Read the original artice here)

Le Collectif des Notables de Cité Soleil (CONOCS)-Centre de Respect des Droits Humains a relevé mardi une nette recrudescence des activités criminelles à Cité Soleil, lançant un véritable SOS aux autorités pour éviter la réimplantation des bandes armées dans ce vaste bidonville du Nord de la capitale.

Selon le directeur exécutif du CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains, le pasteur Jean Hénock Joseph, sept hommes ont violé une fillette d 12 ans le samedi 21 août à Soleil 19. Un récent raid contre le quartier de Soleil 19 mené par des hommes armés provenant vraisemblablement de Soleil 9 s’est soldé par la mort d’un handicapé et 8 blessés par balle.

Le pasteur Joseph fait par ailleurs état de nombreux cas d’agressions dans divers quartiers de la cité pour dépouiller des passants de toutes sortes d’objets, dont bijoux et téléphones cellulaires.

Face à cette situation, Jean Hénock Joseph réclame l’augmentation de l’effectif de la Police Nationale d’Haïti (PNH) à Cité Soleil, nettement insuffisant quant à présent, selon lui. Il appelle en ce sens le Haut commandement de la PNH à doter la cité d’un véritable Commissariat de police et à restituer au contingent local de l’institution des véhicules que lui avait octroyés l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Le responsable de CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains a enfin appelé à la révocation et à l’arrestation des juges de Cité Soleil qui ne font que rançonner la population, notamment en exigeant de fortes sommes en échange de la libération de personnes qu’ils jettent injustement en prison.

Saturday, August 21, 2010

19 candidats retenus pour les présidentielles de novembre

Haïti-Elections

19 candidats retenus pour les présidentielles de novembre

Eviction de Wyclef Jean pour cause de résidence ; le célèbre rappeur fait partie des 15 aspirants que le CEP a décidé d’écarter de la course

vendredi 20 août 2010,

Radio Kiskeya

(Read the original article here)

La candidature aux présidentielles haïtiennes de la star internationale du hip-hop, Wyclef Jean, 40 ans, a été rejetée par le Conseil électoral provisoire (CEP), selon la liste définitive des compétiteurs habilités à participer aux élections rendue publique vendredi soir et sur laquelle figurent 19 des 34 prétendants qui s’étaient fait inscrire.

Voici la liste complète des candidats agréés et autorisés à faire campagne en vue des présidentielles du 28 novembre :

1.- Axan Abellard, Konbit Nasyonal pou Devlopman Ayiti (KNDA)

2.- Jacques-Edouard Alexis, Mobilisation pour le Progrès d’Haïti (MPH), ancien Premier ministre de René Préval (1998-2001 et 2006-2008)

3.- Jean Hector Anacacis, Mouvement pour le Développement de la Jeunesse Haïtienne (MODEJHA), Sénateur de l’ouest

4.- Charles Henry Baker, Respè

5.- Josette Bijoux, Indépendante, ancienne ministre de la santé publique (2004-2006)

6.- Gérard Blot, Plateforme 16 Décembre

7.- Jean Henry Céant, Renmen Ayiti

8.- Jude Célestin, INITE, ex-directeur général du Centre national des équipements (CNE)

9.- Eric Charles, Parti de l’Evolution Nationale Haïtienne (PENH), ancien directeur de la douane de Port-au-Prince

10.- Yves Cristalin, Oganizasyon Lavni, ministre des affaires sociales encore en fonction

11.- Mirlande Hyppolite Manigat, Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), ancienne Sénatrice

12.- Garaudy Laguerre, Wozo

13.- Michel Martelly alias "Sweet Micky", Repons Peyizan

14.- Yvon Neptune, Ayisyen pou Ayiti, ex-Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide (2003-2004)

15.- Wilson Jeudy, Force 2010, actuel maire de Delmas (banlieue nord-est de Port-au-Prince)

16.- Pasteur Chavannes Jeune, ACCRHA

17.- Leslie Voltaire, Ansanm Nou Fò, ex-ministre des haïtiens vivant à l’étranger et de l’éducation nationale

18.- Léon Jeune, Konbit Liberasyon Ekonomik (KLE), ancien secrétaire d’Etat à la sécurité publique

19.- Génard Joseph, Groupement Solidarité

Exclu de la compétition pour n’avoir pas résidé cinq années consécutivement en Haïti, comme l’exige la constitution, Jeannel Wyclef Jean, qui tentait de se présenter à la magistrature suprême sous la bannière du parti "Viv Ansanm" (Vivre Ensemble), se trouve en tête des quinze candidats évincés parmi lesquels on compte également l’oncle du chanteur, Raymond Alcide Joseph, ex-ambassadeur d’Haïti à Washington, la mairesse de Pétion-Ville (banlieue est de la capitale), Claire Lydie Parent, Dr Kesler Dalmacy, un médecin très connu dans la communauté haïtienne de New York, Lavarice Gaudin, activiste Lavalas de la Floride, et l’homme d’affaires Charles Voight.

Toutes les décisions de l’institution électorale sont sans appel et ne peuvent par conséquent faire l’objet d’aucun recours, selon la législation en vigueur. spp/Radio Kiskeya

Wyclef Jean Barred From Haiti Election

August 20, 2010

Wyclef Jean Barred From Haiti Election

By DEBORAH SONTAG

The New York Times

(Read the original article here)

Haiti’s electoral council announced late Friday evening that Wyclef Jean, the Haitian-born hip-hop star, had been disqualified as a candidate for president of his earthquake-shattered homeland.

No explanation was given. A spokesman for the council, Richardson Dumel, facing reporters who had been standing vigil at the election bureau all day, read a list of 19 presidential aspirants deemed eligible and 15, including Mr. Jean, whose candidacy had been rejected.

But in a statement, Mr. Jean said he was rejected because he did not meet the requirement of having lived in Haiti for five consecutive years before the Nov. 28 elections. Born in Haiti, Mr. Jean left as a child for the United States and now, based in New Jersey, travels often to his homeland.

The statement said his heart was heavy but that he accepted the decision and urged his followers to do the same.

“We must all honor the memories of those we’ve lost — whether in the earthquake, or at anytime — by responding peacefully and responsibly to this disappointment,” the statement said.

Tensions had been building throughout the day after the council’s decision to reject Mr. Jean was leaked late Thursday but not confirmed. Hundreds of Mr. Jean’s passionate supporters had rallied in the Delmas area of the capital, chanting, “We want Clef, Clef is Haiti and Haiti is for Clef.”

The police and United Nations peacekeeping troops prepared for the possibility of unrest after a rejection of Mr. Jean’s bid.

The electoral council waited until long after darkness had fallen to issue its list of approved presidential candidates, originally due Tuesday. And it did so in at its Pétionville bureau, and not at the office in Delmas where the crowds had gathered.

Afterward, Mr. Jean, who had been waiting at a nearby hotel to hold a news conference after the announcement, reportedly left the area to return to his hometown of Laserre, outside Port-au-Prince.

His short-lived candidacy, announced in the first week of August, had electrified Haiti and drawn global attention back to the beleaguered country. It also drew scrutiny to the musician’s charity, Yéle Haiti, and questions about Mr. Jean’s ability to take on the enormous task of helping Haiti recover and rebuild.

All Friday, the Haitian news media discussed the possibility that Mr. Jean would be disqualified. But Mr. Jean issued periodic messages on Twitter on Friday suggesting that the final decision had not been made and that he, too, was in a state of suspense.

“We await the decision of the Electoral Council, to see if I made the list as a candidate,” one message said. “As it is written so shall it be done!”

For a couple of days, Mr. Jean had isolated himself in a family home in Laserre, saying he had received death threats and felt safer there. On Thursday afternoon, he ventured out to see President René Préval, prompting speculation that the departing president was asking Mr. Jean to prevail upon his followers to accept whatever decision the electoral council made.

On Friday, Mr. Jean sent a message to his supporters urging calm, Haitian radio stations reported. He also posted photographs on Twitter of his meeting with the president: “This is another pic of me n President René Préval from Yesterday’s Meeting. Very positive. Smiles all the way.”

The candidates approved to run for the presidency of Haiti include: Mirlande Manigat, a former first lady and university administrator; Yvon Neptune, a former prime minister; Leslie Voltaire, an architect active in reconstruction planning; and Michel Martelly, a musician known as Sweet Micky.

The electoral council was supposed to issue its list of approved presidential candidates on Tuesday, but it delayed that move in order to scrutinize the eligibility not just of Mr. Jean but of many others in the field of 34 contenders.

The decision on whether to eliminate Mr. Jean was considered the most delicate, however. Despite his lack of political experience, Mr. Jean had been considered a potential front-runner from the moment he announced his candidacy in the first week of August. At that time, he described himself as having been “drafted” to run by the youth of Haiti.

“I didn’t create this hurricane, this tsunami you’re feeling in the last couple of days,” he said in an interview before announcing his candidacy.

In an interview this month, Mr. Jean said he believed he met the eligibility requirements for a presidential candidate. He said he never abandoned his Haitian citizenship; he holds a Haitian passport and an American green card, or legal permanent residency.

He also said he should not be disqualified on the basis of the residency requirement because he is a good-will ambassador for Haiti, appointed by Mr. Préval with a mandate to rove the world.

Vladimir Laguerre contributed reporting from Pétionville, Haiti.

Monday, August 16, 2010

Lettre ouverte, Jean Joseph Exumé

Haïti-Justice

Contre attaque de l’ex-ministre de la justice Jean Joseph Exumé après un arrêt de la Cour de Cassation en faveur du juge Jean Claude Douyon mis en disponibilité pour corruption

Dans une lettre ouverte, l’ex-ministre dénonce des menaces à peine voilées contre sa personne et ses proches

dimanche 15 août 2010,

Radio Kiskeya

(Read the original article here)

Chers amis,

Je suis actuellement à l’étranger et j’ai appris que le Juge Douyon est intervenu sur des stations de la capitale, notamment sur Signal FM, débitant les pires insanités contre moi parce que je l’ai mis en disponibilité pour présomptions de corruption. Il aurait lu des extraits d’un arrêt rendu en sa faveur par la Cour de Cassation disant qu’il n’y aurait rien contre lui, que c’est donc abusivement que j’ai pris cette décision. Il a proféré des menaces à peine voilées contre ma personne et des membres de ma famille.

Il est très important de vérifier dans quelles circonstances cet arrêt aurait été rendu. Sur quel dossier ? Je comprends difficilement qu’après le 12 janvier cette décision ait pu sortir, alors qu’on prétend que la plupart des dossiers de la Cour n’auraient pas été récupérés des décombres.

De toute façon, selon les extraits lus par le juge Douyon, il semble que l’argument de la Cour serait qu’il n’a pas été possible de trouver des témoins qui pourraient attester pour vrais les faits de corruption allégués.

Cependant, ce serait la une façon biaisée de voir les choses par la Cour. En effet, les faits retenus contre ce juge réputé l’un des plus corrompus et de surcroit d’une incompétence caractérisée sont autrement plus importants. Après enquête du Ministère de la justice dont j’étais alors le titulaire, les faits suivants s’étaient révélés constants :

1.- Le juge Douyon, en dehors de la compétence de juge des référés, a rendu une décision ordonnant le déguerpissement des consorts Zuraik sur une propriété revendiquée par une certaine Solange Métellus, manifestement la cliente du juge à laquelle elle avait promis de régler l’affaire.

2.- Les enquêtes menées au niveau du greffe du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince ont établi qu’aucune affaire n’avait été enrôlée ni distribuée intéressant la dame Solange Métellus aux consorts Zuraik.

3.- Dans l’ordonnance de référés, il a été porté la constitution d’un avocat inconnu dans la juridiction de Port-au-Prince et qui serait du barreau d’Aquin. Cet avocat, consulté, a déclaré n’être pas au courant de cette affaire ; qu’il n’a jamais été constitué par qui que ce soit.

4.- Il était tout à fait clair que le juge Douyon avait utilisé ses pouvoirs de magistrat dans une affaire en tant qu’avocat, qu’il avait commis plusieurs faux pour mener à bien son entreprise.

Ce sont ces faits extrêmement graves qui avaient porté le Ministère de la Justice à mettre le juge en disponibilité, ce, en plus du fait que la dame Solange Métellus avait déclaré péremptoirement au Parquet qu’une valeur de 100.000 gourdes avait été versée au juge. C’est pourquoi elle avait été retenue par le Parquet et une instruction avait été ouverte contre elle en tant que corruptrice.

En aucun cas, on ne peut tolérer que des individus sans aucune moralité et qui font tellement de torts a l’institution judiciaire puissent ainsi bénéficier de la complaisance des uns et des autres. Même si aujourd’hui, le travail de sape et de déstabilisation continue contre ma personne, la simple bonne foi devrait permettre de reconnaitre qu’il a fallu beaucoup de courage de la part de toute l’équipe que je dirigeais pour prendre ces décisions d’épuration.

2 août 2010

Jean Joseph Exumé

Thursday, August 5, 2010

Revendications pour faire cesser l’impunité et sanctionner les auteurs d’assassinats politiques

12 e anniversaire assassinat du prêtre Jean Pierre-Louis

Haïti-Justice : Revendications pour faire cesser l’impunité et sanctionner les auteurs d’assassinats politiques

mardi 3 août 2010

(Read the original article here)

P-au-P, 3 août 2010 [AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) et l’organisation paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan » (Union des petits paysans haïtiens) réclament justice et réparation à l’occasion du douzième anniversaire, ce mardi 3 août 2010, de l’assassinat du prêtre catholique romain Jean Pierre Louis.

12 ans après, la justice haïtienne n’a toujours pas recherché ni puni les coupables de ce meurtre, dénoncent les deux regroupements dans une conférence de presse conjointe, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Le douzième anniversaire de l’assassinat du père Pierre-Louis rappelle de nombreux cas d’impunité, enregistrés dans le pays, et amène, une fois de plus, des questionnements sur le fonctionnement de la justice haïtienne, affirment les responsables des deux regroupements.

« Généralement, les assassinats sont des assassinats politiques, et il y a des comportements politiques qui font que les enquêtes se poursuivent continuellement », relève Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh.

L’une des meilleures façons de sortir de cette situation, c’est de parvenir à un consensus pour réclamer une réforme de l’État. Réforme qui passera obligatoirement par une réforme de la justice, préconise la Pohdh.

« La question de la justice aujourd’hui est également une question politique. Je parle de Ti Jan, mais beaucoup de gens peuvent penser à Jacques Roche (journaliste et poète assassiné en juillet 2005), Jean Anil Louis Juste (professeur d’université, assassiné le mardi 12 janvier 2010, quelques heures avant le tremblement de terre qui a secoué Haïti), Jean-Marie Vincent (prêtre catholique romain, assassiné le 28 août 1994), Guy Malary (juriste assassiné en 1993), énumère, entre autres, le secrétaire exécutif de la Pohdh.

Diverses activités de mobilisation sont organisées dans le Nord-Ouest et dans trois communes du bas Plateau Central, pour commémorer le douzième anniversaire de la mort du prêtre, surnommé (en créole haïtien) Pè Ti Jan.

Le père Jean Pierre Louis a été assassiné le lundi 3 aout 1998, à Port-au-Prince, sur la cour du service œcuménique pour le développement et l’éducation populaire (Sedep), un espace qui regroupe des chrétiens catholiques romains et protestants, l’une des nombreuses organisations qu’il a contribué à mettre sur pied.

Il a passé la majeure partie de son ministère à Savanette, une commune du Plateau Central. C’est là qu’en tant que curé de la paroisse, il a encadré ou fondé plusieurs organisations de jeunes et conduit une véritable lutte pour la reforme de l’État civil en Haïti.

Arrêté à plusieurs reprises et persécuté par les « macoutes », miliciens de Duvalier, Ti Jan a poursuivi sa lutte aux côtés d’organisations de paysans et de femmes. Par la suite, il a travaillé à Léogane (à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale), puis à Bizoton (périphérie sud de Port-au-Prince), où il a dirigé la paroisse avant sa mort. C’est d’ailleurs dans son ancienne paroisse à Bizoton que ses funérailles ont été chantées en août 1998.

« Le passage de Ti Jean à Savanette, à Port-au-Prince (y compris Bizoton) a été très utile à beaucoup d’organisations », témoigne Mortimé.

« Aujourd’hui, si nous avons des organisations très revendicatives, plus d’une vingtaine de radios communautaires dans le pays, c’est grâce à son travail », estime-t-il.

Wednesday, August 4, 2010

A mother struggles, bereft of arm and leg

A mother struggles, bereft of arm and leg

01:00 AM EDT on Thursday, July 29, 2010

By Toby Simon

The Providence Journal

PORT-AU-PRINCE, Haiti

(Read the original article here)

Twelve miles north of Port-au-Prince is Corail Camp, a planned relocation community home to 5,000 of the 1.5 million displaced people of Haiti. Corail is a vast and treeless plain with sun-bleached gravel instead of dirt. There, each family has a white semi-cylindrical tunnel tent. These are arranged in neat rows and organized by blocks. Compared with other camps and other outcomes, Corail is not such a bad place to end up. That’s where I, working in Haiti as a short-term disability consultant for the Women’s Refugee Commission, met Loufin, who is a resident of Block 4. It was the six-month anniversary of the earthquake and my first visit post-quake.

A beautiful woman with short hair and an expressive face, Loufin is a single mother living with three young children. When she does smile she has huge dimples. She had been a street vendor in Port-au-Prince, selling small household goods. On the day of the earthquake the store next to her stand collapsed on top of her. She was crushed beneath the concrete. When she was pulled from the rubble three days later, she was rushed to Santo Domingo where her right arm and left leg were amputated. She remained in the hospital for about a month, and was sent back to Haiti with a wheel chair. Someone gave Loufin a prosthesis for her leg. She doesn’t use it because she’s received no rehab services, occupational therapy or physical therapy.

In her tent she is alone with her kids. Her oldest, Tanya, is a darling 8-year-old with a lot of spunk. Loufin can’t use the latrines or showers in her camp because she can’t access them — her wheel chair doesn’t roll on gravel and it’s hard to negotiate on crutches. So she has a bucket inside her tent that she uses as a toilet and Tanya takes care of emptying it each day. Tanya also assists her with bucket baths, in her tent. The cash-for-work programs in the camp don’t hire disabled people. So Loufin has no income and dim prospects for the future.

Women in Haiti run the households. Men expect women to bear children, care for them, cook, clean and, of course, be sexually available to them. The assumption is that a woman living with a disability in Haiti can’t be a real woman because she can’t possibly fulfill her daily functions as provider.

Where does that leave Loufin and other newly disabled women? She feels abandoned and isolated. She said that she fears she might be left inside her tent to die since she can’t leave the tent without assistance. She says she’s received no program services because she would have to go and find them. None of the NGOs in Corail have paid her a visit — we were the first. Abaky, a young man around 28, is the president of Block 4. He looks after Loufin and is worried about her safety and well-being.

Our first day in Corail, everything was eerily neat and orderly. When we returned two days later to conduct the focus group with disabled residents, there was a distinctly different feeling. It seemed very chaotic. We found Abaky, who was very agitated. Apparently, just 24 hours earlier, strong winds went through Corail blowing tents away, collapsing others, and ripping many to shreds. Possessions were strewn everywhere. And it’s not even hurricane season. Corail — the model camp — had hundreds of collapsed tents.

I went to find Loufin. She was waiting for our focus group to start. She flashed her lovely smile when she saw me, and I asked her what happened the day before. She, of course, was inside her tent with her three kids. Theirs was one of the tents that collapsed entirely, on her and the kids. She says she was frightened because she wasn’t sure what would happen next, but soon Abaky arrived to help her.

The plight of Haitians living with disabilities has always been difficult. Exclusion and isolation have been the norm. Special-education schools do not exist. Few policies ensure the full participation in society of disabled people. In some families, these children are abandoned. The streets of Port-au-Prince are difficult to negotiate — someone walking with crutches or in a wheel chair often is the recipient of angry comments about taking up space in the street.

People with disabilities possess valuable skills, knowledge and experience. The disabled people we talked to in the camps want access, opportunity and inclusion. They seek educational opportunities to develop new skills and ways to generate income. Perhaps Haiti’s crisis will bring attention to the needs of the disabled.

One of the rare “positives” that may emerge from this disaster is that advocacy for the disabled might grow, since now, it seems, everyone knows someone who became disabled after Jan. 12. The psychologists in Haiti now talk with survivors about the “nouvo nomal” — the “new normal.”

And the Haitians refer to that day as “douz janvye” (Jan. 12) just as we refer to 9/11. As journalist Michael Deibert writes, “all Haitians want is a decent country.”

Toby Simon is director of the Bryant University Women’s Center.

Sunday, July 25, 2010

La reconstruction n’est pas viable sans une décentralisation véritable

Haïti/Post-séisme : La reconstruction n’est pas viable sans une décentralisation véritable

samedi 24 juillet 2010


par Ronald Colbert

(Read the original article here)

Jean Rabel (Haïti), 24 juillet 2010 [AlterPresse] --- Les paysans, qui ont accueilli avec beaucoup de solidarité de nombreuses personnes en provenance de Port-au-Prince, après le séisme du 12 janvier 2010, ont leur mot à dire et leurs propres propositions sur le processus de reconstruction nationale annoncé.

C’est l’un des points forts d’une conférence-débat, déroulée sur la cour de l’école Dominique Savio à Jean Rabel dans l’après-midi du jeudi 22 juillet 2010, à la veille du 23 e anniversaire du massacre des paysans dans cette ville, située à environ 250 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Des centaines de participantes et participants à la conférence-débat ont exprimé des desiderata en faveur du remembrement et d’une relance effective de l’agriculture régionale et nationale, notamment à partir des sections communales.

Se référant à l’article 36 de la Constitution du 29 mars 1987, ils demandent aux autorités nationales de légaliser l’occupation, par les paysans, de plus de 3 mille carreaux de terre de l’Etat, qui se trouvaient entre les mains de grandons (potentats) qui détiennent encore des propriétés de l’Etat, inexploitées à Jean Rabel.

C’est dans ce contexte que l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen (union des petits paysans haïtiens) a fait choix, de concert avec la municipalité de Jean Rabel, d’une portion de terre qui devra être appropriée pour l’implantation d’une forêt communale et d’une exploitation agricole (modèle) dans la zone, en attendant la formalisation de conditions administratives avec la direction générale des impôts (Dgi).

En plus de tracteurs et de semences locales, ils exigent des dispositions techniques pour l’utilisation des eaux des Trois rivières dans l’irrigation, principalement des terres du Bas Nord-Ouest (Jean Rabel, Baie de Henne, etc.). Tout en préconisant une réforme agraire pertinente, ils se prononcent contre la poursuite de la distribution des semences hybrides (fournies au ministère haïtien de l’agriculture par la transnationale américaine) qu’ils qualifient de “cadeau empoisonné pour l’agriculture nationale”.

Les participantes et participants à la conférnce-débat, à l’occasion du 23 e anniversaire du massacre de paysans à Jean Rabel, réclament également la mise en place de structures scolaires adéquates (avec un corps professoral adapté), de struc tures universitaires régionales, de structures sanitaires valables (avec une disponibilité de médicaments non expirés).

A leur avis, la construction de certains édifices scolaires ainsi que le lancement (le 10 juin 2010) des travaux d’érection d’un pont stratégique à jeter sur les Trois Rivières durant 11 mois (jusqu’en mai 2011) ne sont que des gouttes d’eau dans l’ensemble des actions concrètes à entreprendre dans le département géographique du Nord-Ouest, spécialement à Jean Rabel.
Interrogés par AlterPresse, plusieurs participants estiment n’avoir encore rien constaté de concret dans le processus de reconstruction déclaré, malgré les ressources financières importantes déjà engagées en ce sens.

Les intervenants à la conférence-débat du 22 juillet 2010, en prélude au 23 e anniversaire du massacre de paysans de Jean Rabel, étaient Ollery Saint-Louis du groupe d’appui technique et d’action pédagogique (Gatap), Klébert Duval, ancien membre de l’équipe missionnaire de Jean Rabel et Patrick Saintil, secrétaire général du Fonds international pour le développement économique et social (Fides-Haïti).

« Nous allons œuvrer en vue d’entamer les actions de reconstruction nationale à partir des sections communales (par des initiatives dans les bassins versants) », a promis, le 23 juillet 2010, Raynald Clérismé (ex-fondateur de l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen durant les années 1980), membre d’une commission de reconstruction gouvernementale, qui a été ministre des affaires étrangères (2006 – 2008) au début du deuxième mandat du président René Garcia Préval.

Tuesday, July 13, 2010

Haïti : Après six mois, la situation ne s’est pas encore améliorée

Haïti : Après six mois, la situation ne s’est pas encore améliorée

lundi 12 juillet 2010

Déclaration du Service Jésuite aux Réfugiés/Haïti

Soumis à AlterPresse le 12 juillet 2010

(Read the original article here)

Près de 6 mois après le tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier 2010, la situation du pays, plus spécialement celle d’environ 3 millions de sinistrés, demeure préoccupante, surtout face à la saison cyclonique initiée depuis le 1er juin qui s’annonce mouvementée pour le bassin des Caraïbes. En dépit des efforts déployés par les agences de l’ONU, les organisations internationales, les autorités haïtiennes et autres acteurs locaux en termes de préparation et de prévention face à une éventuelle crise humanitaire en cas de cyclones ou d’autres désastres naturels, la saison cyclonique continue de représenter un danger pour les populations en situation de vulnérabilité, pour les 1.7 millions de déplacés et pour les sans abris en général.

D’autre part, l’insécurité alimentaire touche de plus en plus la population haïtienne, dont deux millions de sinistrés suite au séisme, malgré les résultats que le Programme Alimentaire Mondial (World Food Programme, en anglais) dit avoir atteints avec ses programmes « Food for Work » et « Cash for Work ». Cette situation affecte principalement les déplacés qui, en plus, ne sont pas encore relocalisés par le gouvernement haïtien et sont obligés de vivre dans la rue, sur les places publiques ou dans l’enfer des abris provisoires sous la menace constante d’être expulsés des camps par les propriétaires fonciers. Dans certains camps, la faim a même poussé des adolescentes à se prostituer pour un plat chaud. De plus en plus de cas de viols et d’agressions sexuelles contre les fillettes et les femmes sont également enregistrés et dénoncés dans les camps. Les populations déplacées, principalement les groupes vulnérables, ne parviennent pas encore à avoir accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau potable et à d’autres droits fondamentaux.

Outre les préoccupations liées à la situation humanitaire en Haïti, le constat sur le processus de reconstruction du pays est alarmant à cause de la lenteur de l’état d’avancement des activités et des retards mis par les bailleurs de fonds pour matérialiser les promesses d’aide faites au pays lors du Sommet international des bailleurs de fonds tenu à New York le 31 mars. « Les promesses ne nourriront pas le peuple d’Haïti et les engagements non concrétisés ne lui donneront pas les abris dont il a besoin », a déclaré le 4 juillet le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki Moon, devant la 31e Assemblée Générale de la CARICOM (Communauté de la Caraïbe).

Entretemps, les dirigeants et autres acteurs politiques haïtiens se montrent plus intéressés à la lutte pour le pouvoir qu’à la situation humanitaire et au processus de reconstruction du pays. Le régime au pouvoir dirigé par le président René Préval et les partis de l’opposition sont en train d’enfoncer le pays dans une crise politique, en raison des conflits liés à l’organisation des prochaines élections présidentielles, législatives et locales prévues pour le 28 novembre prochain. Pour leur part, les organisations et autres groupes de la société civile haïtienne continuent à exiger leur inclusion et leur participation dans le processus de reconstruction de leur pays, tout en faisant pression sur les acteurs politiques haïtiens de manière à ce qu’ils cherchent la voie du dialogue et du consensus pour résoudre l’actuelle crise politique et pour poser les vrais problèmes du pays en vue d’apporter des réponses urgentes, concrètes et adéquates.