Saturday, April 25, 2009

Haïti/Elections : 11% de participation aux sénatoriales partielles du 19 avril, selon le CEP

Haïti/Elections : 11% de participation aux sénatoriales partielles du 19 avril, selon le CEP

Résultats annoncés pour le 27 avril

vendredi 24 avril 2009

(Read the original article here)

P-au-P, 24 avril 09 [AlterPresse] --- Le taux de participation aux élections sénatoriales partielles du 19 avril 2009 serait de 11%, selon des données fournies par Frantz Bernadin, porte-parole du Conseil électoral provisoire (CEP), qui a annoncé les résultats officiels pour le 27 avril.

Ce scrutin, qui devait se tenir dans les dix départements géographiques d’Haïti, a été annulé dans le Plateau Central pour des « raisons de sécurité publique ».

« Sur 3,715,176 électeurs potentiels pour les 9 départements, les votes exprimés correspondent à 438,624 », précise Frantz Bernadin en conférence de presse, ce 24 avril 2009, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Le rapport nombre de votants sur nombre d’électeurs potentiels donne un taux de participation de 11.8%.

Le porte-parole du CEP s’est refusé à mentionner ce taux, affirmant que les conseillers électoraux apporteront de plus amples précisions le 27 avril 2009, quand les résultats des élections seront publiés.

Pas moins de 4.5 millions d’électeurs potentiels étaient appelés aux urnes pour élire 12 des 30 sénateurs qui composent la chambre haute.

Bernadin met en garde les institutions et individus qui disent disposer de résultats partiels. Les chiffres avancés par ces institutions et individus sont faux, selon le porte-parole du CEP.

En attendant la publication des résultats de ces joutes, Frantz Bernadin fait état de 27 procès-verbaux manquants pour le département de l’Ouest où se trouve la capitale, Port-au-Prince. Ces procès-verbaux n’ont pas pu arriver au Centre de Tabulation des Votes (CTV).

Le CEP cherche des éclaircissements sur l’absence de ces procès-verbaux, qui découlerait d’actes de vandalisme, selon le porte-parole de l’organisme électoral.

Outre le département du Centre où les élections ont été marquées d’incidents violents, des dérapages ont également eu lieu dans quatre communes du département de l’Artibonite. Il s’agit de Verrettes, Petite Rivière de l’Artibonite, Marchand Dessalines et Lachapelle.

Dans ces communes, certains procès-verbaux n’ont pas été récupérés pour des raisons de vandalisme, explique Frantz Bernadin, ajoutant que le CEP va diligenter une enquête pour connaître les vrais auteurs de ces actes.

Sur un total de 1335 procès-verbaux, plus de 86% ont été reçus à Port-au-Prince et sont entrain d’être traités au CTV, soutient Bernadin.

A Verrettes, la documentation récupérée correspond à 94 bureaux sur 119 bureaux, précise le porte-parole du CEP. A la Petite Rivière de l’Artibonite, les données de 110 bureaux de vote sur un ensemble de 126 ont été récupérées. A Marchand Dessalines, la documentation pour 92 bureaux de vote sur un total de 127 a été reçue. La documentation pour 10 bureaux de vote sur 16 a été reçue pour la commune de Lachapelle.

En ce qui concerne les autres communes, « très peu de procès-verbaux n’ont pas pu être récupérés », soutient le porte-parole du CEP.

Par ailleurs, des conditions de sécurité maximale sont nécessaires, selon Bernadin, pour la reprise du scrutin dans le Plateau Central. Le porte-parole du CEP ajoute que l’institution électorale cherche également à éviter que cette reprise ait des incidences sur le second tour des sénatoriales fixé au 7 juin 2009.

Sunday, April 5, 2009

Déclaration concernant les Fonds Duvalier

Déclaration concernant les Fonds Duvalier

Les organisations soussignées qui, depuis plusieurs années, ont accompagné le cheminement de la procédure concernant les fonds Duvalier existant encore dans les banques suisses, expriment ici leur position quant à « la remise » de ces fonds et leur « utilisation »

Premièrement --- La remise de ces fonds à l’Etat Haïtien ne saurait être accompagnée de conditions imposées de l’extérieur. Seul, l’Etat, en représentation du peuple Haïtien, doit assumer

la responsabilité de ces fonds qui lui sont remis et de veiller scrupuleusement à la gestion et l’utilisation qui en seront faites et en rendre compte devant la Nation.

Deuxièmement -- La dictature des Duvalier, reconnue comme l’une des plus brutales de la deuxième partie du XXème siècle, a systématiquement utilisé la détention dans des conditions abominables comme l’un des moyens les plus efficaces pour contrôler la population et se maintenir au pouvoir. Certaines prisons, comme le tristement célèbre « Fort-Dimanche », face à la Croix-des-Bossales, peuvent être sans réserve qualifiées de « camp d’extermination ».

Aujourd’hui, il faut constater, plus de 20 ans après le départ des Duvalier, que les efforts pour instaurer l’Etat de Droit, ne se sont pas portés, comme il aurait fallu, sur le système pénitentiaire qui accuse encore l’héritage légué par le régime précédent.

Les séquelles de ce dernier continuent à se faire sentir, en particulier dans les prisons et centres de détention dont les conditions inqualifiables ont été amplement documentées et dénoncées par des rapports officiels d’organisations locales ou de gouvernements et d’institutions internationales, comme le rapport de l’Institut Vera et celui, tout récent, du Département d’Etat des EUA, pour ne citer que ceux-là.

C’est pourquoi, selon les organisations soussignées, ce qui reste de l’argent provenant des détournements de fonds par la famille Duvalier, devrait servir, en priorité, à humaniser les conditions d’existence des personnes détenues actuellement dans les prisons du pays pour les amener au niveau requis par les normes internationales. Que les fonds Duvalier soient utilisés à ces fins manifesterait symboliquement, éthiquement, la volonté de rupture avec l’ héritage associé à ce nom et tout ce qui avait été conçu et utilisé pour violenter et anéantir la personne humaine.

Cette destination des fonds Duvalier pour la normalisation des conditions d’emprisonnement et de détention nous parait représenter un acte de profonde humanité qui serait soutenu par la nation tout entière.

Ainsi soit fait.

Ont signé, le 30 mars 2009

CENTRE ŒCUMENIQUE DES DROITS HUMAINS ( CEDH )
Jean-Claude Bajeux

COMMISSION EPISCOPALE NATIONALE JUSTICE ET PAIX (JILAP)
P. Jan Hanssens

LA FONDATION HÉRITAGE (FLHH) –Section haïtienne de Transparency International Marilyn Allien

GROUPE d’ APPUI AUX RAPATRIÉS ET RÉFUGIÉS ( GARR ) Serge Lamothe

Wednesday, April 1, 2009

Le RNDDH dit non à toute Dictature Parlementaire

Convocation du Directeur de l’ULCC à la Chambre des Députés : Le RNDDH dit non à toute Dictature Parlementaire

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) est profondément préoccupé par les déclarations intempestives de certains Parlementaires directement concernés par le rapport de L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), portant sur le détournement de plusieurs millions de gourdes des fonds des assurés de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), à l’occasion des festivités carnavalesques de février 2007.

Le RNDDH juge inacceptable que des Députés aient décidé de convoquer, en la date du 31 mars 2009, le premier responsable de l’ULCC, Monsieur Amos DUROSIER, sur la base d’un rapport produit par cette institution et ayant débouché sur une procédure judiciaire avec des inculpations, une arrestation. Il s’agit là d’une tentative de la Chambre Basse d’intimider la
Justice et d’entraver la bonne marche de l’ULCC.

Le RNDDH rappelle aux Députés que selon la Constitution de 1987, chaque pouvoir est indépendant. L’un ne peut céder une partie de ses attributions aux autres. De ce fait, il est de principe que le Parlement ne peut en aucune façon enquêter sur une question saisie par la Justice sans violer le principe de la Séparation des Pouvoirs, base de l’Etat de Droit.

Le RNDDH est conscient de certaines faiblesses du rapport de l’ULCC en raison du fait que les
informations relatives aux fonds reçus par les particuliers et les entreprises commerciales ne sont pas clairement ventilées. Cependant, le RNDDH croit qu’il revient à la Justice de faire la part des choses et de déterminer les nombreux complices de Sandro JOSEPH, à quelque corps qu’ils appartiennent.

Le RNDDH ne peut comprendre que quarante neuf (49) députés et cinq (5) Sénateurs aient accepté de recevoir des chèques du Directeur Général de l’ONA sans avoir préalablement présenté une demande et que ces Parlementaires n’aient pas eu la sagesse et la présence d’esprit nécessaires pour questionner les motivations de cette largesse du Directeur Général de l’ONA. Par conséquent, seul le Juge d’Instruction peut faire la lumière sur ce dossier.

Le RNDDH rappelle que les fonds de l’ONA appartiennent à des assurés dont la majorité travaille dans des manufactures, avec un salaire de misère et dans des conditions de travail abjectes. Le détournement des fonds de cette catégorie sociale particulière est un acte de criminalité qui doit être sanctionné avec la dernière rigueur.

Le RNDDH invite les Députés à restituer les fonds reçus et à revenir sur leur décision de convoquer le Directeur Général de l’ULCC, dans le but évident d’entraver la bonne marche de la Justice.

Port-au-Prince, le 30 mars 2009