Wednesday, December 31, 2014

Text of the accord between Haiti President Martelly and parliament

Accord Tripartite du 29 décembre 2014
Cet accord a été signé par les représentants des 3 pouvoirs de l’État Haïtien Publié le mercredi 31 décembre 2014 ACCORD TRIPARTITE DU 29 DÉCEMBRE 2014 ENTRE LES REPRÉSENTANTS DES TROIS (3) GRANDS POUVOIRS DE L’ÉTAT AUTOUR DE LA CRISE PRÉÉLECTORALE. LES REPRÉSENTANTS DES TROIS (3) POUVOIRS DE L’ÉTAT : MICHEL JOSEPH MARTELLY, AGISSANT TANT EN SA QUALITÉ DE CHEF DE L’ÉTAT QUE COMME CHEF DU POUVOIR TIF, REPRÉSENTANT LE POUVOIR EXÉCUTIF ; SIMON DIEUSEUL DESRAS ET JACQUES STEVENSON THIMOLÉON, RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT DU SÉNAT ET PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS, REPRÉSENTANTS LE POUVOIR LÉGISLATIF ; ANEL ALEXIS JOSEPH, AGISSANT TANT EN SA QUALITÉ DE PRÉSIDENT DE LA COUR DE CASSATION QUE COMME PRÉSIDENT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DU POUVOIR JUDICIAIRE, REPRÉSENTANT LE POUVOIR JUDICIAIRE ; Animés par la volonté de tout mettre en oeuvre pour garantir la confiance dans les institutions en assurant leur bon fonctionnement, dans l’ordre et la discipline et dans le respect de la Constitution et des lois de la République ; Conscients que la situation politique actuelle a provoqué des retards successifs dans l’organisation des élections pour le renouvellement des mandats arrivés a terme des élus des collectivités territoriales, de la Chambre des Députés et du Sénat de la République, suivant le vœu des articles 63, 66, 68, 90.1, 92, 92.1, 92.3, 94.2. 95, 95.3 de la Constitution ; Considérant que les acteurs politiques peuvent recourir à des accords ou conclure des pactes pour sortir le pays de toute éventuelle crise conjoncturelle : Prenant acte de la mission du Premier ministre et des membres du Gouvernement : ONT DE BONNE FOI ARRÊTÉ ET CONVENU CE QUI SUIT : Le Chef de l’État nomme le Premier ministre après consultation avec le Président du Sénat et celui de la Chambre des Députés. Un gouvernement de consensus sera formé avec la participation des secteurs politiques de l’Opposition, de personnalités haïtiennes connues pour leur patriotisme, leur sens civique, leur droiture et leur intégrité, capables d’inspirer confiance à tous les acteurs politiques en général et à ceux participant au processus électoral en particulier ; Le Chef de l’État, conformément aux articles 101 et 105 de la Constitution, convoque le Corps Législatif à l’extraordinaire aux fins de : 2.1. Voter les amendements a la loi électorale avant le 12 janvier 2015 ; 2.2. Ratifier la déclaration de politique générale du Gouvernement de consensus issu des négociations avant le 12 janvier 2015 ; 2.3. Voter tout budget rectificatif ; 2.4. Ratifier les instruments et accords internationaux et voter tous proiets de loi mentionnés dans le menu de la convocation. notamment le projet de loi créant et organisant le fonds national de l’éducation ; 2.5. Analyser et vérifier les rapports de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) de tous Grands Commis de l’État ayant sollicité décharge de leur gestion auprès du Parlement ; 2,6. Exprimer et déclarer la nécessité de concourir à un amendement constitutionnel. Le Chef de l’État reconstitue le Conseil Electoral Provisoire en s’inspirant de l’esprit de l’article 289 de la Constitution en vue d’organiser les prochaines élections législatives et locales. Les délais relatifs aux formalités diverses seront exceptionnellement réduits dans les dispositions transitoires de la loi électorale en vue de permettre la réalisations des élections législatives de l’année 2015 dans les meilleurs délais ; le Conseil Électoral Provisoire devant s’engager à organiser ces élections dans un délai ne dépassant pas cent vingt jours (120) à compter de leur date d’installation prévue pour janvier 2015. Au deuxième Lundi de ianvier deux mille quinze (2015), les parlementaires dont les mandats arrivent à terme pourront continuer exercer leurs fonctions jusqu’à terminer quatre (4) années pour les députés. soit le vingt-quatre (24) avril deux mille quinze (2015) et six (6) années révolues pour les sénateurs soit jusqu’au neuf (9) septembre 2015, moyennant que cette clause soit entérinée dans la loi électorale avant le 12 janvier 2015. Dans le cas où les élections pour leurs remplaçants se tiendraient avant les dates correspondantes, leur mandat prend fin à l’entrée en fonction des nouveaux élus. Une fois les amendements votés et transmis, le Chef de I’État s’assurera de leur publication conformément à la Constitution, ce, au plus tard le 12 janvier 2015. Le non-respect de l’une des clauses contenues dans le présent accord entraine son invalidité avec toutes les conséquences de droit. Le Président de la République, Chef de l’État, veillera à la stabilité des institutions, assurera le fonctionnement des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État, conformément à la Constitution. Le présent Accord sera signé, scellé par les partis et publié dans un numéro spécial du Journal Officiel de la République Le Moniteur pour être exécuté par les signataires, chacun en ce qui le concerne. Fait à Port-au-Prince, le vingt-neuf (29) décembre deux mille quatorze (2014), An deux cent onzième (211ème) de l’Indépendance. SUIVENT LES SIGNATURES : Pour le Pouvoir Exécutif : Michel Joseph Martelly Pour le Pouvoir Legislatif : Simon Dieuseul Desras et Jacques Stevenson Thimoléon Pour le Pouvoir Judiciaire : Anel Alexis Joseph

Saturday, December 20, 2014

Haiti human rights org RNDDH expresses concern for criteria of recruitment of new police

Haïti-Pnh : Trente-huit aspirants policiers pistonnés par le palais national, selon le Rnndh 

vendredi 19 décembre 2014   

(Read the original article here)  
 
P-au-P, 19 déc. 2014 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) interpelle le directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Godson Orélus, sur le risque de politisation de cette institution, dans une lettre ouverte rendue publique le 19 décembre 2014.
38 individus « pistonnés par le palais national », la plupart ne répondant pas aux critères exigés aux recrues, se trouvent actuellement à l’Académie de police, révèle le Rnddh.

« Proches du pouvoir », ces individus « sont sur le point d’intégrer la 25e promotion de la Pnh ».
Ils auraient, auparavant, suivi une formation en Equateur, autour de la « sécurité rapprochée ».
Ils ne se sont pas inscrits dans les bureaux de la Pnh. Depuis leur arrivée à l’Académie de police, ils multiplient les écarts de conduite, dénonce le Rnddh, signalant que plusieurs ont de « grandes difficultés de lecture et d’écriture ».

Alors que selon les procédures de recrutement de la Pnh, les recrues doivent être âgées de 18 a 30 ans, 32 des aspirants policiers en question ont plus de 30 ans.

« Les incidences d’actes irréfléchis sur le fonctionnement de l’institution policière, comme 
l’intégration de ces trente-huit (38) aspirants policiers, peuvent être énormes », craint le Rnddh, parlant de menace pour le respect des droits humains et l’établissement de l’Etat de droit en Haïti.

Le Rnddh appelle la direction générale de la Pnh à prendre des mesures drastiques en urgence, pour interdire l’intégration de ces 38 personnes. [kft rc apr 19/12/2014 13:30]

Monday, October 6, 2014

Communiqué from the Collectif contre l’impunité on death of Jean-Claude Duvalier

Communiqué
 

Le décès de Jean-Claude Duvalier ne dispense pas l’État haïtien de ses obligations

Une crise cardiaque a terrassé à mort le dictateur Jean-Claude Duvalier le samedi 4 octobre 2014. S’il n’y avait pas eu le renversement du régime le 7 février 1986, Haïti serait encore aujourd’hui sous la férule de la dynastie Duvalier puisque, selon les constitutions duvaliériennes de 1971, 1983 et 1985, le pouvoir était « à vie » et héréditaire. 

Sans ce frein du 7 février 1986, Jean-Claude Duvalier aurait été le chef de l’État jusqu’à sa mort  et son fils, François-Nicolas Duvalier, qui revendique publiquement l’héritage de son grand-père François Duvalier, lui aurait succédé. Ce faisant, nulle autre personne ne pourrait prétendre occuper la fonction présidentielle. Cette donnée semble échapper au Président de la République, Monsieur Michel Martelly, qui s’empresse de rendre hommage au dictateur déchu, en le qualifiant « d’authentique fils d’Haïti », et d’exprimer ses sympathies à ses partisans qui sont légion dans son entourage. Ainsi, pour la énième fois, la présidence tente d’imposer le silence et l’oubli, en bafouant la mémoire des milliers de victimes des 29 ans de dictature, en niant le droit peuple du haïtien à la vérité et à la justice.   

La mort de Jean-Claude Duvalier met certes un terme aux poursuites contre sa personne. Cependant, cela n’élimine en aucun cas la responsabilité des consorts, donc des individus qui ont contribué à ce que des crimes soient massivement perpétrés. Nombre de ces consorts sont vivants et sont nommément cités dans le réquisitoire du Ministère public, dans les dépositions des plaignantes et plaignants et dans celles de divers témoins. Le décès de Jean-Claude Duvalier ne peut servir de prétexte pour perpétuer l’impunité. L’État haïtien à toujours l’obligation d’enquêter et de sanctionner les coupables. Le gouvernement ne peut donc se borner à déclarer qu’il laisse la justice « suivre son cours », en ignorant délibérément le fait que les poursuites contre Jean-Claude Duvalier et consorts ont été initiées par l’État haïtien lui-même, pour crimes contre l’humanité et crimes financiers, et sans moindrement fournir au système judiciaire les moyens humains et matériels de réaliser les enquêtes. Le gouvernement ne peut non plus feindre d’ignorer l’impact des prises de position du Président de la République. L’affaire Jean-Claude Duvalier et consorts a été maintenue ouverte grâce à l’engagement des membres du Collectif contre l’impunité et d’autres plaignants représentés par le Bureau des avocats internationaux (BAI). 

 Une certaine rhétorique voudrait faire croire qu’une page est tournée avec le décès de l’ex tyran. Il n’en est rien, puisque les mécanismes de la dictature n’ont pas été mis en lumière, le bilan des exactions commises n’a pas été officiellement dressé, les responsabilités n’ont pas été dument établies, la vérité n’a pas éclaté au grand jour et le devoir de mémoire reste et demeure une absolue nécessité. C’est en continuant à livrer le difficile combat contre l’impunité que l’esprit de la constitution de 1987, fondée sur le refus de la dictature et le respect des droits humains, sera respecté et qu’Haïti pourra véritablement construire un État de droit démocratique.

Le combat continue!

5 octobre 2014

Danièle Magloire, Coordonnatrice



Collectif contre l’impunité

Regroupement de plaignants-es  -contre l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier et consorts-  et d’organisations de droits humains

Centre œcuménique des droits humains (CEDH)   

Kay Fanm (Maison des femmes)   
 

Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (MOUFHED)  

Réseau national de défense des droits humains (RNDDH)
 

Point focal: Centre œcuménique des droits humains (CEDH)  -  cedh@cedh-haiti.org 


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Visitez le site Haïti lute contre l’impunité: www.haitiluttecontre-impunite.org

Sunday, October 5, 2014

"La mort d’un tigre au teint très pâle" - Haiti author Lyonel Trouillot on Duvalier

Décès de Baby Doc : "La mort d’un tigre au teint très pâle"

Par Lyonel Trouillot

Publié le dimanche 5 octobre 2014

(Read original article here)

Jean-Claude Duvalier est mort. Dans les rues et dans les foyers, la nouvelle n’a pas créé de grandes émotions. L’homme semblait à peine vivant. Et, depuis son retour, il s’était installé dans le paysage comme, déjà, un fantôme ou un anachronisme. Et, même si de nombreux citoyens haïtiens ont exprimé le regret que la mort, qui n’est pas une sentence, soit venue lui épargner la reddition de comptes pour des vies et des biens, nos vies, nos biens, nul ne s’acharne à vouloir jeter son cadavre aux chiens. Ce peuple qu’il a tant fait souffrir sait une chose que lui, et son père avant lui, avaient oublié : la mort devrait être naturelle et le repos paisible.

Les Duvalier tuaient les vivants et les morts, n’avaient « d’ennemis que ceux de la nation », traitaient leurs victimes « d’apatrides », leur interdisaient tombes et funérailles. La réception tranquille de la nouvelle de la mort de Jean-Claude Duvalier fait la preuve que les peuples sont meilleurs que leurs dirigeants : Duvalier est mort, paix à son âme.

Le problème avec l’âme, c’est que la preuve n’en est faite que pour ceux qui y croient. On pourrait remplacer le mot par « esprit » ou « motivation », ou encore « personnalité ». Si l’on tient à le garder, habitude oblige, en général on peut le faire suivre par des épithètes. De l’âme on peut dire par exemple que François d’Assise l’avait bonne et François Duvalier plutôt mauvaise, qu’il en est de pures et de sombres.

A côté des crimes de sang et de ses hautes œuvres de prévaricateur, Jean-Claude Duvalier ne nous a rien laissé qui nous permettrait, modeste soulagement, de lui prêter une âme. Ses phrases les plus célèbres tiennent du ridicule. Son "pitit tig se tig"et son "ke makak la la pi rèd" ne témoignent de rien qui renvoie à l’idée d’une personnalité. On dirait un mauvais élève contraint de réciter sa leçon en public.

La tragédie de l’héritier : Élu par son père, il hérite d’un pouvoir et d’un peuple en cadeau. Il l’accepte et devient ainsi pleinement responsable devant l’Histoire. C’est un « Je » tout puissant qui ne sait pas dire « Je ». Un déficit de langage qui reste au pouvoir quatorze ans, se prolonge sur vingt-cinq ans d’exil. Ce n’est qu’à son retour - merci Préval et vive la France ! – qu’on entendra vraiment « sa voix » nous demander, candide : « Qu’avez-vous fait de mon pays ? » Si derrière la candeur pointait l’outrecuidance, l’une des rares sorties de son insignifiance de cet enfant de soixante ans consistait à nous reprocher d’avoir cassé son jouet.

Car, ne nous y trompons pas. Jouets, nous fûmes, et jeu fut son pouvoir. C’est ce que l’on a oublié de dire aux vrais enfants d’aujourd’hui, combien il était facile de mourir de cause pas naturelle, combien le luxe des uns s’étalait sans vergogne devant la misère des autres, combien l’Etat c’était « moi » et Mes supers ministres et Mes tontons macoutes au statut de mineurs, et Mon armée inféodée à Mon exécutif, combien Je pouvais tout prendre, tout requérir : voitures, femmes et guitares ; plages et immeubles, devises et biens publics…

Et le décès du prince déchu n’interdit en rien de continuer de demander des comptes au régime, à ceux qui restent de ses sbires et thuriféraires, et de penser, sans complaisance, sa place dans l’histoire. Le duvaliérisme a jeté du pire sur le pire, le jean-claudisme fut les restes de ce pire, un micmac vide de sens : tout ensemble noiriste et mulatriste, technocratique et obscurantiste, sur fond d’arbitraire et de folles jouissances. Le propre des héritiers, quand ils sont au pouvoir, ne se limite-t-il pas souvent à ne savoir qu’en jouir !

Mais l’homme est mort, ne le tuons pas. Reste à savoir comment le pouvoir actuel gèrera sa dépouille. Tel communiqué pleure un « haïtien authentique » et suggère une nostalgie irrespectueuse de la mémoire des victimes de la fureur duvaliériste, et un principe de ressemblance très inquiétant pour notre avenir. Jean-Claude Duvalier est mort. Nous n’avons pas obtenu justice, l’histoire est ainsi faite. Que ses proches et ses amis le pleurent. Il faut supposer que toute personne ayant vécu a suscité l’amour et l’amitié au moins de quelques uns.

Tout ce que nous demandons au pouvoir actuel, c’est de ne pas nous imposer sa dépouille et son passage comme ceux d’un héros, d’un homme de haute vertu. Ce sera mieux pour tous les morts. Pour lui que nous ne serons pas obligés de dénoncer à chaque acclamation, mais seulement à l’appel du devoir de mémoire. Pour Gasner Raymond, Auguste Thénor… les écoliers des Gonaïves… et tant de morts sans sépultures.

Que ses proches me pardonnent ce jugement lapidaire. L’idée n’est pas de leur faire offense. Leur histoire avec lui n’est pas celle du pays ni du citoyen ordinaire. On leur laisse la leur, qu’ils nous laissent la nôtre. Pour l’Histoire, la grande, vient de mourir un ancien dictateur au teint très pâle qui ne fut rien qu’un héritier : sans pour autant l’innocenter, laissons le reposer dans son insignifiance.

Lyonel Trouillot

Wednesday, September 10, 2014

Haiti's Aritide reportedly placed under house arrest

Both Haiti's Radio Kiskeya and Le Nouvelliste are reporting that Judge Lamarre Bélizaire has ordered former Haitian President Jean-Bertrand Aristide to be placed under house arrest as persuant to charges against him of corruption, money laundering, extortion and drug trafficking dating from his 2001 to 2004 tenure as Haiti's president. This saga certainly isn't over yet, and it will be interesting to see how it plays out.

Tuesday, September 2, 2014

20 years after slaying of Haiti's Jean-Marie Vincent, RNDDH calls for new investigation into crime

Haïti-Justice : Le Rnddh encourage la relance du dossier de l’assassinat du père Jean-Marie Vincent  

mardi 2 septembre 2014    

(Read the original article here)

P-au-P, 2 sept. 2014 [AlterPresse] --- Vingt ans après l’assassinat du père Jean Marie Vincent (28 août 1994-28 août 2014), l’impunité continue de battre son plein surtout en ce qui concerne ce dossier, dénonce le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Pierre Espérance, dans une interview accordée à AlterPresse. 

Encourageant la famille du défunt à engager des avocats pour relancer le dossier, Espérance affirme qu’il existe certaines possibilités pour le faire. 

« Rien n’a été fait dans le cadre de cette affaire. C’est le règne de l’impunité qui continue. Jusqu’à présent, le dossier n’est même pas à la cour de cassation », critique t-il. 

Il rappelle que l’actuel président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), Anel Alexis Joseph, qui était en charge du dossier au niveau de la cour d’appel de Port-au-Prince en 2005, avait décidé de classer le dossier, malgré des contradictions apparues dans les témoignages des personnes inculpées. 

Le directeur exécutif du Rnddh condamne l’arrêt rendu par le juge Arnel Alexis Joseph à la cour d’appel concernant ce dossier et qui comporterait un vice de forme. Ce juge avait fait sortir, dit-il, une « ordonnance intéressée ». 

« Il n’y a jamais eu un procès. Tous les inculpés ont été blanchis dans ce dossier », déplore t-il. 

En vue de commémorer le 20e anniversaire de l’assassinat du père Jean Marie Vincent, un ensemble d’activités dont une exposition et une conférence-débats ont eu lieu à Port-au-Prince pour retracer la vie du prêtre engagé, éducateur et entrepreneur social. 

D’autres activités ont été aussi réalisées à l’échelle nationale et internationale. 

Né le 21 octobre 1945 d’une famille des Baradères, Jean-Marie Vincent a été assassiné à l’âge de 48 ans (28 août 1994) par des hommes armés devant la maison des Pères Montfortains, à la rue Baussan à Port-au-Prince, durant la période du sanglant coup d’État militaire de septembre 1991.[jep emb apr 02/09/2014 12 :10]

Monday, August 11, 2014

Haiti police spokesman: Mass prison escape "a conspiracy carried out from inside the prison"

Lundi, 11 août 2014 09:25  

13 évadés capturés par les forces de l'ordre  

Radio Metropole  

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Les forces de l'ordre sont à la recherche de plusieurs dizaines de prisonniers en cavale suite à une mutinerie à la prison civile de la Croix-des Bouquets hier dimanche. Parmi les personnes en cavale figure l'homme d'affaires Clifford Brandt, chef d'un important gang de kidnapping.  

Le porte parole de la police, Gary Desrosiers, a révélé que 13 évadés ont été capturés par les policiers quelques heures après la mutinerie dans cette prison de haute sécurité située non loin de la capitale.  

Selon les premiers éléments de l'enquête les mutins n'auraient bénéficié d'aucun appui extérieur pour réussir leur coup. Des riverains ont indiqué que plusieurs centaines de personnes étaient sorties de l'enceinte courant dans tous les sens quelques instants après une intense fusillade.  

"C'est un complot réalisé à l'intérieur de la prison qui a provoqué cette évasion. Il n'y a pas eu d'attaque venue de l'extérieur", a laissé entendre M. Desrosiers démentant ainsi les informations faisant état de l'intervention d'une voiture blindée.  
Les membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ont lancé hier soir l'enquête sur cet évasion spectaculaire de ce centre carcéral de haute sécurité. Les ministres de la justice, Jean Renel Sanon, et de l'intérieur, Reginald Delva, deux ex militaires des FAD'H, ont pu collecter les premières informations sur les circonstances de l'évasion.  

Plusieurs personnalités dont Clifford Brandt et Roodly Ethéard étaient détenues dans cette prison de haute sécurité construit en 2012 grâce à un don du gouvernement canadien. 899 personnes étaient incarcérées dans ce centre carcéral. LLM / radio Métropole Haïti

Monday, August 4, 2014

Manifestations diverses pour commémorer les 50 ans du massacre de Jérémie

Haïti-Dictature : Manifestations diverses pour commémorer les 50 ans du massacre de Jérémie  

vendredi 1er août 2014

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P-au-P, 1 aout 2014 [AlterPresse] --- Le Comité devoir de mémoire annonce un ensemble de manifestations religieuses et culturelles en vue de commémorer les 50 ans du massacre de jeunes et de familles entières dans la ville de Jérémie (Grand Anse/sud-ouest) en été 1964 sous le règne du défunt dictateur François Duvalier (1957-1971), apprend AlterPresse.

Le lundi 4 août 2014, une veillée de prières sera organisée à la Cathédrale Saint-Louis à Jérémie.
Une messe de souvenir est aussi prévue au même endroit, le mardi 5 août 2014, suivi d’un pèlerinage vers le mausolée des victimes.

Une conférence-débats, suivie de l’inauguration d’une exposition-souvenir sur les 13 membres de « Jeune Haïti » et les Vêpres jérémiennes de 1964, se tiendra à la bibliothèque Carl Edward Peters de Jérémie, le mercredi 6 août 2014.

Des films documentaires comme « L’homme sur les quais » de Raoul Peck, « Le règne de l’impunité » d’Arnold Antonin et « Wòch nan solèy » de Patricia Benoit seront projetés à cette bibliothèque, respectivement les 7, 8 et 9 août 2014.

Des représailles ont été orchestrées par François Duvalier contre treize membres du groupe « Jeune Haïti », dont des mulâtres, après leur entrée dans la ville de Jérémie, en août 1964.
Plus d’une vingtaine de personnes, issues de familles des membres de Jeune Haïti, ont été massacrées dans la ville de Jérémie.

Les treize membres du groupe ont été traqués, tués sur place ou emmenés et exécutés en public devant le cimetière de Port-au-Prince.

Des centaines de mulâtres, femmes, vieillards et enfants ont aussi été torturés puis tués, aux mois d’août, septembre et octobre 1964.

Ces massacres sont aussi dénommées « les Vêpres jérémiennes ».

L’ouvrage titré « Armée d’Haïti après Magloire et Hitlérisme duvaliérien » du professeur Gérard Alphonse Férère livre quelques moments sombres de ces massacres, enclenchés contre ces victimes innocentes à cette époque.

Lors des massacres, des stylets et des cigarettes ont même été utilisés comme instruments de torture à l’encontre des enfants par des macoutes avides de sang.

Capturés par les macoutes, Marcel Numa et Louis Drouin sont torturés et fusillés à Port-au-Prince, en pleine rue, devant le cimetière, en novembre 1964.

La présence des employés de l’État et du secteur privé, des élèves de toutes les écoles (préscolaire, primaire, secondaire) et des facultés fut exigée par Duvalier sur le lieu de l’exécution pour qu’ils en soient témoins.

Des orchestres populaires ont été contraints de s’y rendre pour jouer de la musique. Des boissons gratuites furent distribuées en la circonstance.

Les cadavres tombés en putréfaction furent détachés des poteaux après plusieurs jours. [emb kft gp apr 31/07/2014 13 : 25]

Thursday, July 17, 2014

Maryse Narcisse "imposed" on Aristide's Lavalas by US Embassy, USAID, says oft-ranting Haiti Senator Moïse Jean-Charles

Maryse Narcisse imposée à Aristide comme candidate à la présidence par l’Ambassade US et l’USAID, selon le sénateur Moïse Jean-Charles  

Aristide, sous contrôle des impérialistes, ne peut rien faire pour des candidats, ajoute le parlementaire 

Publié le mercredi 16 juillet 2014

Radio Kiskeya

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« C’est l’Ambassade américaine et l’USAID qui ont imposé Mme Maryse Narcisse à l’ancien président Jean-Bertrand Aristide comme candidate à la présidence en 2015 », a déclaré mercredi le sénateur Moïse Jean Charles (Nord), en réaction à ce choix annoncé officiellement mardi par des dirigeants Lavalas.

« Jean-Bertrand Aristide étant sous contrôle des pays impérialistes, il ne pourra rien faire pour un quelconque candidat aux prochaines élections », a ajouté le parlementaire. Il appelle de ce fait ceux qui cherchent à bénéficier du support de l’ancien président à le laisser en paix.

Sur un autre plan, Moïse Jean-Charles considère que la précipitation de Fanmi Lavalas à désigner une candidate à la présidence participe d’un plan visant à déstabiliser l’opposition au pouvoir Martelly/Lamothe. Il annonce que, de concert avec de nombreuses personnes éprises de l’idéal du 16 décembre 1990, il œuvre à la formation d’une large plateforme électorale.

En ce qui concerne la visite au pays du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, Moïse Jean-Charles soutient qu’elle résulte des pressions exercées sur le Conseil de Sécurité par des pays prêts à opérer le retrait de leurs troupes de la mission onusienne présente en Haïti. Ce serait en vue de discuter de la question avec les autorités haïtiennes que le numéro 1 de l’ONU a effectué le voyage, avance Jean-Charles. Il réaffirme sa détermination à œuvrer en faveur du retrait de l’ensemble de la mission.

Il dénonce enfin la révocation par le chef du gouvernement du secrétaire d’Etat à l’Economie Alfred Métellus sous prétexte qu’il lui aurait fait part du projet du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers et le détournement de 300 millions de dollars par le premier ministre Laurent Lamothe, une somme qui était destinée à des compagnies en charge de travaux d’infrastructure. Le parlementaire affirme n’avoir jamais rencontré M. Métellus. Il le reconnait tout de même comme un cadre important de l’administration publique. [jmd/RK]

Saturday, June 28, 2014

Leslie Manigat, former president of Haiti and founder of Rassemblement des démocrates nationaux progressistes

Haïti-Politique : Leslie Manigat est mort 

vendredi 27 juin 2014

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Le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp) rendra publique, bientôt, une note annonçant la date des funérailles du professeur Leslie Manigat, selon un militant (depuis 1987) de ce parti politique joint par AlterPresse.

P-au-P, 27 juin 2014 [AlterPresse] --- L’ancien président (7 février 1988 - 20 juin 1988), issu d’élections controversées du 17 janvier 1988 - après l’avortement sanglant du scrutin du 29 novembre 1987 -, Leslie François Saint-Roc Manigat, s’est éteint à l’aube de ce vendredi 27 juin 2014, après avoir fait face à la maladie pendant de longues années, apprend l’agence d’information en ligne AlterPresse.

Né le 16 août 1930 à Port-au-Prince, Leslie Manigat est mort à l’âge de 83 ans et 10 mois. Il a été le fils de François Saint-Surin Manigat et de Haydée Augustin, tous deux enseignants.
Il est de la lignée du feu général Saint-Surin François Manigat, un homme politique qui a occupé d’importantes fonctions sous le gouvernement de Lysius François Salomon, qui fut ministre de l’Intérieur, délégué de la nouvelle Banque nationale d’Haïti et ministre de l’Instruction publique.

De nombreuses personnalités saluent le départ du professeur Manigat pour l’au-delà

Surpris, le président du sénat, Dieusseul Simon Desras, salue le départ de cet illustre personnage.
Il profite de l’occasion pour présenter ses sympathies à la famille, aux amis et à l’intelligentsia haïtienne.

Des planifications sont en cours pour rendre publique une position officielle, en ce qui concerne les activités qui seront organisées pour saluer le départ de l’éminent professeur Leslie Francois Saint-Roc Manigat, a-t-il souligné.

« Le professeur Leslie Manigat était malade, il n’était plus dans l’activité politique. C’est avec cette surprise que la classe politique s’est réveillée ce matin », indique l’ingénieur-agronome Jean André Victor, coordonnateur du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), surpris par la nouvelle de la mort de Manigat.

Le vice-recteur à la recherche de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), Fritz Deshommes salue « la longueur de l’œuvre de Leslie Manigat ».

« C’est vraiment une grande perte pour le pays, pour les intellectuels du pays, pour les réflexions politiques au sein du pays. C’est l’un des plus grands historiens que le pays a jamais produits », réagit Deshommes.

« A travers l’Université d’Etat d’Haïti, nous avons toujours le regret que le professeur Leslie Manigat - qui a été le fondateur de l’une des institutions de l’Etat, l’Institut national d’administration, de gestion et des hautes études internationales (Inaghei) - n’a pas été professeur en Haïti, de manière permanente, après son retour d’exil. Mais, il ne faut pas oublier qu’il a formé, avant son exil, beaucoup de grands Haïtiens, lorsqu’il a été professeur à l’école normale supérieure », renchérit le vice-recteur à la recherche à l’Ueh.

En 2010, lors d’un colloque sur la refondation d’Haïti, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, le professeur Leslie Manigat a été le conférencier principal, offrant une conférence magistrale pour montrer l’apport des intellectuels depuis la fondation de la nation haïtienne, pour faire avancer la réflexion comme peuple, comme pays, comme nation, se souvient également le professeur Deshommes.

« La perte de quelqu’un, de l’envergure de Leslie Manigat, c’est une perte sur laquelle tout le monde devrait réfléchir. Il y a des hommes, de très grande valeur à l’intérieur du pays, qui nous appellent à produire beaucoup plus, pour que nous nous élevions en tant que peuple, pour que ce pays cesse d’emprunter la voie qu’il occupe aujourd’hui, parce que le professeur Manigat vivait très mal la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) », insiste le vice-recteur Fritz Deshommes.

Bref survol du parcours intellectuel de Leslie Manigat

Il a fait ses études classiques à l’Institution Saint-Louis de Gonzague (Islg), dirigée par les Frères de l’instruction chrétienne (Fic), puis des études supérieures à Paris, où il a obtenu un doctorat en Philosophie.

En Haïti, il a mené une double et importante carrière administrative et universitaire.

Exilé en 1963 en France, aux Etats-Unis d’Amérique et au Venezuela sous la dictature de François Duvalier (22 septembre 1957 - 21 avril 1971), il a été maître de conférences à l’Université Paris VIII (Vincennes) et maître de recherches associé au Centre d’études des relations internationales.
En 1970, il a épousé à Paris, en secondes noces, Myrlande Hyppolite - constitutionnaliste, ancienne étudiante de l’Ecole normale supérieure (Ens) et docteure en sciences politiques - qui sera la première femme à faire partie du Sénat de la république (en 1988).

Leslie Manigat a été le fondateur et premier directeur, en 1958, de l’Ecole des hautes études internationales de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), devenue plus tard Inaghei.

En 1971, il est professeur à l’Université Paris VIII (Vincennes), à Paris I (Panthéon-Sorbonne) en 1988 et à l’Institut des Hautes études internationales de Genève en Suisse, la même année.
Il fut ensuite appelé à enseigner dans plusieurs autres universités, dont la Johns Hopkins University à Baltimore, aux États-Unis d’Amérique, l’Institut d’Études Politiques à Paris, le West Indies Universities à Trinidad, Yale University (pour une brève période) et à l’Université de Caracas au Venezuela (aujourd’hui Universidad Central de Venezuela).

Carrière politique de Leslie Manigat

La carrière politique de Leslie Manigat a démarré au cours des années 1950.

Il a d’abord monnayé ses services au ministère des Affaires étrangères. En 1957, partageant l’idéologie de François Duvalier, il a appuyé sa candidature. Une relation, qui ne tardera pas à tourner au vinaigre, au point qu’il sera l’objet de persécutions politiques.

Sous le régime de François Duvalier, il a été emprisonné deux mois, en 1963, avant de s’exiler en France, aux États-Unis d’Amérique et au Venezuela.

Aussitôt relâché, il gagne l’exil et s’établit aux États-Unis d’Amérique, en France et au Venezuela.

C’est durant ces années d’exil qu’il a l’opportunité de fonder, en 1979, le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), parti politique qui critiquait ouvertement le régime en place et qu’il allait diriger pendant 25 ans.

A la chute de Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986, il rentre au pays et se porte candidat à la présidence à la présidentielle avortée du 29 novembre 1987, sous la bannière de son parti.

Au scrutin du 17 janvier 1988, boycotté par les principaux partis politiques [1], à la suite du massacre électoral du 29 novembre 1987, Leslie François Manigat devient président, issu d’un scrutin controversé.

Du 7 février au 19 juin 1988, il dirige Haïti avant d’être renversé par le lieutenant-général Henry Namphy.

A la présidentielle du 16 décembre 1990, le conseil électoral provisoire de l’époque rejette la candidature de Leslie Manigat sur la base qu’il a été président en 1988.

En février 2006, après son échec à la présidentielle, gagnée dans des conditions particulières par son rival René Garcia Préval, Leslie Manigat se retire de la politique active et cède le leadership du Rdnp à sa femme Myrlande Hyppolite.

Entre-temps, sous l’administration du président Boniface Alexandre et du premier ministre Gérard Latortue, il a présidé, d’août 2004 à janvier 2005, la commission de célébration du bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti (proclamée le 1er janvier 1804). Claude Moïse, Georges Corvington, Fritz Daguillard, Michèle Duvivier Pierre-Louis, Suzy Castor, Victor Benoît, Michel Philippe-Lerebours et Michel Hector faisaient partie de cette commission, avec Leslie Manigat. [jep kft rc apr 27/06/2014 12:00]

[1] Après le massacre d’électrices et d’électeurs, le dimanche 29 novembre 1987, les principaux partis politiques étaient regroupés sous le nom de Comité d’entente démocratique (Ced), composé du Front national de concertation (Fnc) de Gérard Gourgue, du Mouvement pour l’instauration de la démocratie en Haïti (Midh), du Parti démocrate Chrétien haïtien (Pdch) du pasteur Sylvio Claude et du Parti agricole industriel national (Pain) de Louis Déjoie II

Monday, June 23, 2014

Philippe Markington, key witness in April 2000 murder of Radio Haiti's Jean Dominique and Jean Claude Louissaint, extradited to Haiti from Argentina

Extradition par l’Argentine d’un témoin-clé dans l’affaire Jean Dominique / Jean CLaude Louissaint 

(Read the original article here)

Philippe Markenton est désormais aux ordres de la justice haitienne Publié le samedi 21 juin 2014 Le nommé Philippe Markenton dont le nom a été maintes fois cité dans le dossier Jean Dominique/ Jean Claude Louissaint, a été rapatrié samedi après-midi d’Argentine où il s’était réfugié depuis plusieurs années, à bord d’un vol de la ligne aérienne panaméenne Copa.  

Des membres de la Direction centrale de police judiciaire (DCPJ) avaient été dépêchés en Argentine pour escorter Markenton de Buenos Aires à Port-au-Prince où il est désormais à la disposition de la justice.  

Markenton faisait l’objet d’un mandat international et, de ce fait, était activement recherché par Interpol, aprrend-on de sources judiciaires. Les recherches allaient s’intensifier après le rapport à la Cour d’Appel de Port-au-Prince du juge instructeur Ivickel Dabrézil sur l’état d’avancement du dossier et les inculpations éventuelles, dont celles de proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. Ce dernier est lui-même implicitement visé dans le rapport qui fait référence au témoignage de son ancien chef de sécurité, Oriel Jean, selon qui il aurait instruit la sénatrice Mirlande Libérus de régler son compte à Jean Dominique. Les avocats de Mme Libérus ont interjeté appel contre le rapport.  

Les premières instructions du dossier de l’assassinat de Jean Dominique et de Jean Claude Louissaint le 3 avril 2000 à Radio Haiti, avaient mis en cause Philippe Markenton pour l’ensemble des informations qu’il disposait sur le double meurtre, ce qui avait laissé croire qu’il ne pouvait en être tout à fait étranger. La police judiciaire aurait à l’époque manifesté un certain intérêt pour lui à l’instigation d’une ambassade étrangère qui l’utilisait comme informateur et à qui il aurait fourni un luxe de détails sur le double assassinat.  

De nombreux autres présumés témoins de l’assassinat de Jean Dominique ont mystérieusement disparu ou ont trouvé la mor

Monday, June 9, 2014

Haiti peasants rally against industrial agriculture, especially Monsanto, and in favor of peasant agriculture

Haïti : La détermination paysanne à lutter contre l’agriculture industrielle et en faveur de l’agriculture familiale 

samedi 7 juin 2014

(Read the original article here)

P-au-P, 6 juin 2014 [AlterPresse] --- Les paysans ont affiché leur ferme détermination à lutter contre l’agriculture industrielle et en faveur de l’agriculture paysanne lors d’une série d’activités organisées les 4 et 5 juin par le Mouvement paysan Papaye (Mpp), dans la localité du même nom près de Hinche, (128 kilomètres à l’est de la capitale).

Réalisées à l’occasion de la journée internationale de l’environnement (5 juin), les activités se sont déroulées sous le thème « Tè, semans natif natal, anviwonman se chemin lavi » (en français : « Terres, semences natives, environnement : tel est le chemin de la vie »).

L’idée pour le Mpp, qui a reçu plusieurs dizaines d’invités, était de sensibiliser la communauté paysanne sur les mécanismes à mettre en place pour la sauvegarde de la production nationale face aux assauts de grandes compagnies transnationales, plus intéressées, selon l’organisation, à détruire la planète.

« Aba Monsanto, non aux semences hybrides, vive l’agriculture paysanne, vive l’agro-écologie, non à la production de l’agrocarburant, vive une Haïti souveraine » sont quelques-uns des slogans qui ont été inscrits sur des pancartes dans le cadre d’un sketch.

Les organisateurs ont voulu faire part des actions que les organisations paysannes comptent mettre en œuvre pour libérer le pays des produits de consommation importés souvent dangereux pour la santé, tels les cubes de bouillon de poulet ou encore les semences hybrides.

Ils ont profité pour critiquer les grandes organisations internationales comme le Fonds monétaire internationale (Fmi), la Banque Mondiale, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustha) et l’Organisation mondiale du commerce (Omc).

Les bienfaits de l’agriculture paysanne ont été soulignés à travers une foire axée sur la biodiversité, où ont été exposées des plantules, des plantes médicinales, des semences locales. L’agriculture paysanne est considérée comme le véritable moteur pour sauver l’environnement.

Le leader du Mpp, Chavannes Jean Baptiste, a indiqué que l’initiative de son organisation s’insère dans une campagne de la Via Campesina, un mouvement paysan international qui regroupe près de 185 organisations dans près de 80 pays.

Trois organisations locales sont membres de la plateforme Via Campesina : le Mpp, , l’organisation « Tèt kole ti peyizan » (Union des petits paysans) et le Mouvement paysan nationale du congrès de Papaye (Mpnkp).

Des engagements pour l’avenir

Les trois organisations ont signé une déclaration conjointe dans laquelle elles s’engagent à « travailler ensemble pour créer plus d’unité entre les organisations paysannes du pays, ainsi que toutes les organisations qui veulent la souveraineté alimentaire, pour défendre les terres qui se trouvent entre les mains des paysans et lutter en faveur d’une réforme agraire intégrale le plus vite possible ».

« Les semences ne doivent pas être des marchandises, parce que les semences portent les germes de la vie. La vie n’est pas à vendre », lit-on dans cette déclaration conjointe.

Elles demandent au gouvernement haïtien, dirigé par Laurent Salvador Lamothe, « de stopper tout projet visant l’accaparement des terres du pays, d’arrêter de faire de la démagogie avec l’environnement du pays (...), d’arrêter de se moquer de la production agricole et la protection de l’environnement, alors que le budget de ces secteurs diminue ».

Elles exigent que l’Etat haïtien mette 20% des ressources dans la production agricole familiale agro-écologique prenne des dispositions pour la protection de l’environnement. [jep kft gp apr 07/06/2014 21:00]


Tuesday, April 15, 2014

Haiti's Association Nationale des Médias Haïtiens criticizes trend of authoritarianism of Martelly government vis-a-vis the press


L’ANMH rejette le recours systématique à l’autoritarisme par rapport aux pratiques de presse

"C’est dans la sérénité que nous devons traiter chaque situation..."

Publié le lundi 14 avril 2014

Radio Kiskeya

(Read the original here

L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) observe avec inquiétude la tendance systématique de recours du pouvoir à l’autoritarisme vis-à-vis des pratiques de presse.

Dans son discours d’investiture, le nouveau Ministre de la Communication, Monsieur Roudy Hériveaux qui, de l’avis général, doit particulièrement aux médias sa projection et son maintien sur la scène politique, a clairement menacé ces derniers dont il dit pourtant reconnaitre les mérites.

Dans la même logique, le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) fait un << rappel à l’ordre >> à des médias qui s’adonneraient << systématiquement à la désinformation >>. S’agit-il de simples coïncidences ? Quelle que soit la réponse à cette interrogation, l’ANMH, la corporation des journalistes, l’opinion publique sensible à la sauvegarde des acquis en matière de liberté d’expression doivent être hautement préoccupés par ces manifestations anti-démocratiques, signaux avant-coureurs de graves menaces sur les conquêtes obtenues au prix de longues luttes citoyennes.

La presse haïtienne, dans sa diversité, a joué un rôle d’avant-garde dans la diffusion des valeurs universelles et dans le renforcement de la démocratie. L’ouverture démocratique initiée le 7 février 1986 à la fin de trente années environ de régime autoritaire, a eu pour conséquence de plonger toute la société, du jour au lendemain, dans la jouissance de libertés étouffées pendant trois décennies. La presse, comme guide, n’a pas échappé à cette période d’apprentissage. De son travail dépend l’évolution du nouveau système.

La jouissance de toute liberté peut entrainer des excès. Car, comme l’a observé Alexis de Tocqueville, dans son ouvrage de référence « De la Démocratie en Amérique »

« En matière de presse, il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux maux inévitables qu’elle fait naître. Vouloir obtenir les uns en échappant aux autres, c’est se livrer à l’une de ces illusions dont se bernent d’ordinaire les nations malades... qui cherchent les moyens de faire coexister à la fois sur le même sol, des opinions ennemies et des principes contraires »

On ne saurait renoncer à la jouissance d’une liberté, parce que, soi-disant, elle est violée. C’est en prévoyant la façon de contrer les dérives que l’on préserve la continuité de la jouissance des garanties reconnues par la Constitution et par les lois.

En Haïti, les autorités doivent bien comprendre que notre peuple ne reviendra pas en arrière par rapport aux acquis démocratiques. C’est aux autorités de s’adapter à cette réalité en consolidant l’État de droit, en fortifiant les institutions. Les réflexes autoritaires face au constat de dérives réelles ou prétendues, doivent être abandonnés. L’expérience démocratique en cours est le seul cadre de référence viable pour maintenir notre pays sur la voie du changement. Et, Les premiers qui doivent changer, ce sont nos dirigeants.

La liberté de la presse est au service de la liberté d’expression. C’est dans la sérénité que nous devons traiter chaque situation, en évitant de porter préjudice au travail d’une corporation qui est au centre du débat démocratique et qui s’efforce d’être chaque jour, à la hauteur de sa mission et des attentes de la population.

Il est du devoir des autorités, dans toutes les sphères d’action, de comprendre la mission de la presse, le service inestimable qu’elle rend tous les jours à la société, pour faciliter le débat entre les différents acteurs. Toute volonté de désigner la presse du doigt de manière injustifiée, ne peut qu’aggraver d’inutiles tensions provoquées par de mauvais précédents. Et la suspicion légitime vis-à-vis de toute tentation autoritaire pourrait compromettre la participation de la population à la vie démocratique à partir de la plateforme des médias.

La liberté de la presse, nous le répétons, est un corollaire de la liberté d’expression dans un pays où la population, ayant reconquis les prérogatives de s’exprimer sur ses affaires, n’entend plus revenir au temps du silence imposé par la seule volonté d’un pouvoir de la zombifier.

Les dépositaires et gardiens des libertés publiques doivent agir à tout moment dans le respect des normes et des principes pour enlever aux contempteurs desdites libertés, tout prétexte de remise en question. Il y va de la démocratie, de la stabilité de notre société et de la continuité de cette belle expérience pour le renforcement d’acquis multiples pour lesquels, notre pays a payé un prix fort.

Liliane Pierre-Paul
Présidente de l’ANMH.

Friday, April 11, 2014

Haiti: In the Kingdom of Impunity

Haiti: In the Kingdom of Impunity 

By Michael Deibert

There are many striking sights to be seen in Haiti today. In the north of the country, where over 200 years ago a revolt of slaves began that would eventually topple French rule, a 45-minute journey on a smooth road traverses the distance between the border with the Dominican Republic and Haiti's second largest city, Cap-Haïtien, replacing what used to be a multi-hour ordeal. From Cap-Haïtien itself, a city buzzing with economic activity, travel to Port-au-Prince, the nation's capital, could previously be a 10-hour odyssey, but is now accomplished in around 5 hours via a comfortable air-conditioned bus. Once the traveler arrives in Port-au-Prince itself - a city which, along with its environs, was largely devastated by a January 2010 earthquake - one finds, startlingly, functioning traffic lights, street lights powered by solar panels and armies of apron-clad workers diligently sweeping the sidewalks and gutters of what has historically been the filthy fiefdom of Haiti's myriad of warring political factions. To the south, in the colonial city of Jacmel, which sheltered the South American revolutionary Simón Bolívar at a critical time during his struggle to break South America free from the yoke of Spain, one of the most pleasant malecóns in the Caribbean has been built, facing the tumbling sea and mountains sloping dramatically in the distance.

But perhaps no scene in the new Haiti - governed since May 2011 by President Michel Martelly, now assisted by Prime Minister Laurent Lamothe, a former telecommunications mogul - was as striking as that which occurred in the northern city of Gonaives on January 1st of this year. There, at annual ceremony marking Haiti's independence, President Martelly, who in a previous incarnation was known as Sweet Micky and was perhaps the best-known purveyor of Haiti's sinuous konpa music, greeted on the official dais none other than Jean-Claude Duavlier, who ruled Haiti as a dictator from 1971 until 1986, and fled the country amid pillaging of the state and gross human rights abuses.

"Despite everything that has happened in the last 30 years, it is as if they want us to return to the situation that existed before February 7, 1986," says Laënnec Hurbon, Haiti's most well-known sociologist, referring to the date of Duvalier's departure.

Duvalier had taken over from his dictator-father, François Duvalier, a psychopath who lorded over a terrifying police state since 1957, and had created the infamous Tontons Macoutes, denim-clad paramilitary henchmen.

The younger Duvalier was only 19 when he ascended to office, but he grew into the role soon enough. In a speech in October 1977 - the 20th anniversary of his father's assumption of the presidency - the 24 year-old Jean-Claude Duvalier gave a speech in which he heralded the advent of "Jean-Claudism," supposedly a liberalizing trend in Duvalierism that would foster economic development. The near-fatal beating of a prominent government critic, Pastor Luc Nerée, only weeks later gave a flavour for how limited that liberalization would be. Fort Dimanche, a Port-au-Prince prison, during the Duvaliers' reign became known as the Dungeon of Death for the thousands of government opponents and other unfortunate souls who perished there.

In a landmark decision last month, a Haitian court ruled that Duvalier could be tried for crimes against humanity and for abuses committed by security forces during his rule, but deferred a decision as to whether he could be tried on various corruption charges.

"The Duvalier decision is a little victory against impunity and corruption," says Pierre Espérance, director of the Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Haiti's most well-known human rights organization. "But we still have a lot of work to do."

Along with several other organizations, RNDDH is a member of the Collectif contre l'impunité, a coalition of groups advocating for legal action against Duvalier.

Duvalier is far from the only Haitian politician with a trial potentially in his future. The former boy dictator, now grown gray and sallow in old age, returned to Haiti in January 2011 in the midst of the contentious vote that saw Martelly elected. He was followed by another former president, and arch-rival, Jean-Bertrand Aristide.

During his 2001 to 2004 second turn in office and immediately preceding it, Aristide was accused of, among other misdeeds, arming and organizing paramilitary youth groups known as chimeres, presiding over brutal collective reprisals by his security forces against the rebellious city of Gonaives, and a ghastly massacre in the town of Saint-Marc in February 2004, the latter killings by a combination of police, security personnel from Aristide's National Palace and allied street gangs having claimed at least 27 lives. In recent testimony presented in a Haitian court, Aristide was also accused of orchestrating the April 2000 murder of Jean Dominique, the country's most well-known journalist. Two separate bodies - the Unite Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) and the Commission d'Enquete Administrative - that examined financial irregularities from Aristide's time as Haiti's president found that "Aristide's government illegally pumped at least $21 million of his country's meager public funds into private firms that existed only on paper and into his charities."

Nor can those tasked with checking the power of the executive branch be viewed with great confidence, with Haiti's legislative branch of government often resembling a prison more than a parliament.

Two members of Haiti's lower house of parliament, the Chamber of Deputies, Rodriguez Séjour and  N'Zounaya Bellange Jean-Baptiste (who as parliamentarians enjoy immunity from prosecution), have been credibly accused of involvement of the April 2012 murder of Haitian police officer Walky Calixte, but both men remain free with apparent little fear of trial or even arrest. In the slain policeman's Port-au-Prince neighborhood of Carrefour, mournful graffiti still reads Adieu, Walky. Another deputy, fierce Martelly critic Arnel Belizaire, is alleged by the government to have managed to get himself elected despite the fact that he was a fugitive who had broken out of jail a few years before [What is beyond debate is that Belizaire is prone to bouts of physical violence in the parliament itself].

One of President Martelly's chief advisors, Calixte Valentin, was identified as being responsible for the killing of a merchant named Octanol Dérissaint in the town of Fonds-Parisien, near the border with the Dominican Republic, in April 2012. Valentin was never tried for the crime and remains a free man to this day.

It is amid such a discordant background - foreign investment flooding into the country as never before in terms of tourist initiatives and industrial parks even as Haiti's politic milieu remains deeply dysfunctional - that long-delayed legislative elections for two-thirds of the country's senate, the entire chamber of deputies, and local and municipal officials such as mayors are scheduled to take place in October. Several political parties have not as-yet signed on to the electoral plan.

"There are a few parties who chose not to participate, but it was an open process," says Carl Alexandre, Deputy Special Representative of the Secretary-General in the United Nations peacekeeping mission in Haiti, known by its acronym MINUSTAH. "It is our hope that those who didn't participate initially will want to join as the process unfolds, because the alternative is unthinkable. If the elections are not held this year, in January there will not be a functioning parliament. There will be no one there."

[The UN mission in Haiti has had its own issues with impunity. A cholera epidemic, all-but-certainly introduced by Nepalese peacekeepers, has killed over 8,000 people in the country, but the UN has claimed immunity from any damages.]

Around the country, the Martelly-Lamothe government seems to remain broadly popular, with one moto taxi driver plying Port-au-Prince's dusty Route de Freres telling me "they are working well for Haiti," a sentiment I heard often in my travels around the country. This despite the fact that  - from the crowds in Gonaives chanting "Martelly for 50 years!" to the huge billboards around the country bearing Martelly's image (in violation of Article 7 of Haiti's constitution, which bans "effigies and names of living personages" from "currency, stamps, seals, public buildings, streets or works of art") -  the government seems to have by no means entirely abandoned the realpolitik of Haiti's past. As they once did for Aristide, graffiti slogans around Port-au-Prince laud the bèl ekip (beautiful team) of Martelly-Lamothe.

Haiti's economy is indeed moving - even roaring - forward, but the old need for a mechanism for crime and punishment of the country's powerful keeps knocking on Haiti's door, unbidden, perhaps unwanted, but there nonetheless. In a marriage of impunity and economy, perhaps the echoes of Jean-Claudism do not appear so distant after all.

"We are talking about the situation of impunity that has been the rule since François Duvalier came to power in 1957, and something has to be done to stop that," says Sylvie Bajeux, director of the Centre Œcuménique des droits humains (CEDH), who also served as one of the officials who investigated Aristide's alleged financial misdeeds. Like RNDDH, the CEDH is a member of the Collectif contre l'impunité. "If we don't, we are going nowhere, we cannot talk about reconstruction."

"Jean-Claude Duvalier's case has become the symbol for the need to put an end to impunity," Bajeux  says. "He's being charged with monstrous deeds. So what is going to happen? What happens with Duvalier's case is something that will affect the whole future of this country, one way or another."

Michael Deibert is the author of In the Shadow of Saint Death: The Gulf Cartel and the Price of America's Drug War in Mexico (Lyons Press, 2014), The Democratic Republic of Congo: Between Hope and Despair (Zed Books, 2013) and Notes from the Last Testament: The Struggle for Haiti (Seven Stories Press, 2005).

Monday, March 31, 2014

Exploring the world of Haitian vodou

The Miami Herald

Posted on Sun, Mar. 02, 2014

Exploring the world of Haitian vodou   

By Michael Deibert

(Read the original article here)

Mimerose Beaubrun's book Nan Dòmi: An Initiate's Journey into Haitian Vodou — the first part of the title refers to a spiritual state — is a welcome addition to the canon of vodou scholarship, a deeply felt inside account of a faith of often daunting complexity.

Beaubrun is one of the leaders of the Haitian vodou-rock band Boukman Eksperyans — named for one of the heroes of Haiti's revolution — which features music that combines propulsive vodou drumming with Jimi Hendrix-like guitar runs. Beaubrun came to the religion as a trained anthropologist, but as the narrative makes clear, she soon found a deeper and more fundamental connection to it.

Often given short shrift by journalists and others seeking to understand Haiti's turbulent political history, the vodou faith has been pivotal at many critical times in Haiti’s development, including during its long struggle for independence from France. Its relevance continues into the present day, when watchful eyes can discern subtle vodou imagery among Haiti's politicians. Vodou remains at the center of the daily experience for many in the country, its complex web of deities and rituals throbbing through life like the plangent sound of a rada drum beating in the tropical night.

Over the years, outstanding books have been written about Haiti's distinctive blend of African religious faith and European-derived ceremonial flourish.  In 1953, the Russian-American avant-garde filmmaker Maya Deren published Divine Horsemen: The Living Gods of Haiti, a companion piece to her film of the same title, which chronicled four years of research into the faith. Five years later, the Swiss anthropologist Alfred Metraux published Voodoo in Haiti, in large part the result of his travels around the country with the great Haitian author Jacques Roumain. They documented vodou traditions for Haiti's Bureau d’Ethnologie, which Roumain had established to legitimize the study of Haiti's peasant traditions.

To this tradition Beaubrun makes her contribution. Among her first-person accounts of possession and other interior aspects of the faith, readers are treated to a tapestry of invocations, consumption of esoteric, perhaps hallucinogenic, concoctions, lots of drumming, dancing and chanting. Some of the direct descriptions of vodou goings-on may seem esoteric to the point of magic realism to the lay reader, and the book could have used a heavier, more explanatory editorial hand. Many readers may be left wondering what a “caco” (basically an armed peasant rebel) is, for example, but the intimacy with which Beaubrun relates her strange tale gives a unique immediacy to the book.

Beaubrun does not present her story in an overtly political context. But a shadow of Haiti's fratricidal political battles is apparent when one of Beaubrun's vodou mentors tells her that “each living being is a warrior and he is alone in combat. Depending on his magical force . . . to undertake battle, he will be the victor or the loser.”

At one point in the narrative, one member of Haiti’s vodou pantheon — said to have been a Carib chieftain on the pre-colonial island — is said to have prophesied that Haiti was “going to experience two hundred years of tribulations” but “she will not perish.” In the faith documented in Nan Dòmi, the reader begins to get a flavor for how such a seemingly benighted place could have endured for so long. 

Michael Deibert is the author of The Democratic Republic of Congo: Between Hope and Despair.

Friday, February 7, 2014

February 7: A symbol of the rejection of dictatorship

Press release

February 7: A symbol of the rejection of dictatorship


Collectif contre l’impunité/Collective against impunity 

Platform for legal action against ex dictator Jean-Claude Duvalier et al with support from human rights organizations: 

Ecumenical center for human rights (CEDH) 

Kay Fanm (Women’s house)    

Haitian women’s movement for education and development (MOUFHED) 

National human rights network (RNDDH) 

Communication: Centre œcuménique des droits humains (CEDH)

February 7, 1986, when the Duvalier dynasty is overthrown, is the end result of many long and terrible years of struggle that cost the lives of thousands of Haitians.

After the brutal repression of November 28, 1980, which had particularly targeted the press, the population is once more excluded. The flame of resistance is revived in 1984 by young people, in particular those of the city of Gonaïves, who express their rejection of the hereditary presidency and the absolute power that it entails: «Down with poverty for life! Down with unemployment for life ! Down with torture! Down with dictatorship!» It is the outrage of wounded young people that brings the last blows to a regime which still dares to transform the only library in a city into barracks for the Tonton macoutes. 

The rejection of impunity, for the crimes perpetrated against three schoolboys, Jean-Robert Cius, Makenson Michel, and Daniel Israël, shot down during the November 28 1985 demonstrations in Gonaives, spearheads riots throughout the country. «The criminals who murdered the three boys should be arrested, tried and condemned as well as those who ordered to open fire on the population, even if it is one of the highest authorities of the State.»

These young people aspired to finally «see duvalierism uprooted forever.»

28 years after this victory over terror and obscurantism, it is again necessary to confront and stop the official return of duvalierism. It is again necessary to fight the will to ensure impunity for those who imposed silence and fear on our land, for those who systematically put in place that diabolical machine to  degrade, torture, assassinate, violate, exile, dispossess, and make so many disappear. They want to make today’s young people believe that the so called «Duvalierist revolution» was carrying ideals of freedom, fulfillment and progress. They want to disguise history in claiming that the regime ─anchored in the arbitrary, in savage brutality, oppression, the cult of personality, the domestication of the institutions and terror─ was no different than any government. 

The Collective and others, here in Haiti and elsewhere, are determined to continue to reject the unacceptable. In the name of truth and justice; in memory of our innumerable victims; in homage to the resistance of all the young people who, throughout these 29 years of dictatorship, went to the frontline to defend our right to freedom. To reject the unacceptable is to keep alive the spirit of February 7. 

Duvalierism was a tragedy for Haiti!  Impunity cannot be the destiny of Haiti!

Port-au-Prince, February 7, 2014

Daniele Magloire

Coordinator

Thursday, January 23, 2014

Judge in Jean Dominique case threatened

The Haiti Press Network is reporting that Yvickel Dabrésil, the judge investigating the murder of journalist Jean Dominique and Radio Haiti caretaker Jean-Claude Louissant, has been threatened since the case dossier was made public, and that American authorities are being asked to locate former Lavalas senator and Aristide Foundation for Democracy head Mirlande Libérus so she can face charges in Haiti (she is believed to be in the US at present). Also voiced is confusion as to why Aristide himself has not yet been charged.  The article (in French) can be read here.

Readers will remember that more than a decade ago, investigating judge Claudy Gassant was driven from the country after threats were made against him and his security was removed, telling Newsday at the time that "with President Jean-Bertrand Aristide nothing will happen precisely because he has done everything to block any effort to find  who was involved in killing Jean Dominique." [Full article available here]

Let's hope this scenario does not also play out this time around.

Monday, January 20, 2014

"Depositions...support the theory that Aristide himself ordered" April 2000 murder of Haiti journalist Jean Dominique

Nine indicted for radio journalist Jean Dominique’s murder 14 years ago

Published on Monday 20 January 2014

Reporters Without Borders

(Read the original article here)

Reporters Without Borders responds with a mix of satisfaction and prudence to the news that nine people were indicted on 18 January in connection with Radio Haïti Inter owner Jean Dominique’s April 2000 shooting murder, in which the radio station’s security guard, Jean-Claude Louissaint, was also killed.

“We welcome this major judicial step, one that was quite unexpected after years of paralysis and impunity in a case that was handled successively by seven investigating judges,” Reporters Without Borders said.

“The investigation was relaunched on 8 May 2013 when former President Jean-Bertrand Aristide, who is reportedly linked to the nine accused, was questioned as a witness. The different degrees of responsibility must now be established with precision on the basis of the depositions of these nine people. Everyone’s cooperation is needed for this case to proceed. The truth must finally emerge, 14 years after Dominique’s murder.

“Like SOS Journaliste, we urge the authorities to do take the necessary steps to ensure that Myrlande Lubérisse appears in court in Haiti. A former senator for Aristide’s Fanmi Lavalas party, she is named in Judge Yvikel Dabrésil’s report as the person who ordered Dominique’s murder. The authorities in the United States, where she now resides, should authorize her extradition if required.”

The indictments that Judge Dabrésil passed to the Port-au-Prince appeal court on 18 January also named former Port-au-Prince deputy mayor Harold Sévère and former Lavalas organizer and Vaudou priestess Anne “Sò Ann” Augustin, as well as alleged henchmen Frantz “Franco” Camille, Toussaint Mercidieu, Mérité Milien, Dimsley “Ti Lou” Milien (now dead, according to some sources), Jeudi “Guimy” Jean-Daniel and Markington Michel.

The last three escaped from prison in February 2005 after two years in detention.

The Dominique murder case has been politically very sensitive because of the alleged links to the polarizing figure of Aristide, who returned to Haiti in March 2011 after years in exile.

Some of the depositions taken by judges and incorporated into the 18 January report, including the deposition of former Aristide security chief Oriel Jean, support the theory that Aristide himself ordered Dominique’s murder because he posed a obstacle to Aristide’s return to power.



L’ancien président Aristide aurait ordonné l’assassinat de Jean Dominique/Neuf inculpations, dont celle de Mirlande Libérus Pavert, très proche de l’ancien leader lavalas  

Publié le vendredi 17 janvier 2014 

Radio Kiskyea

(Read the original article here)

Neuf personnes, dont des proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été officiellement inculpées dans le dossier de l’assassinat le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et d’un gardien de la station, Jean-Claude Louissaint.

La sénatrice Mirlande Libérus Pavert, résidant actuellement aux Etats-Unis, ex-responsable de la Fondation Aristide pour la démocratie et très proche de l’ancien président Lavalas, est considérée comme l’auteure intellectuelle de l’acte quoique, dans le rapport du magistrat, il est précisé que des témoins-clé, dont l’ex-chef de la sécurité de M. Aristide, Oriel Jean, ont affirmé au Cabinet d’Instruction que ce dernier avait déclaré en leur présence que Mme Libérus avait pour mission de réduire Jean Dominique au silence pour qu’il n’ait pas à contrarier son projet de retour au pouvoir en l’année 2000.

La prêtresse du vodou Annette Auguste, alias Sô Ann, militante lavalas alliée actuellement au président Michel J. Martelly, l’ancien maire adjoint de la capitale Gabriel Harold Sévère, les nommés Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés.

Dans le rapport du juge, Jean-Bertrand Aristide et son ex-chef de sécurité Oriel Jean, sont considérés comme des témoins importants. [jmd/RK]





Wednesday, January 8, 2014

Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti

Des organisations s’expriment contre la banalisation de l’impunité et le révisionnisme

Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti

Document soumis à AlterPresse le 7 janvier 2014

Nous signataires de cette déclaration, issus de la société civile haïtienne organisée, sommes profondément indignés par la présence du dictateur déchu Jean-Claude Duvalier et de l’ex militaire putschiste Prosper Avril, sur invitation du Président en exercice Michel Martelly, aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 2014 aux Gonaïves. Cette présence des anciens tortionnaires est une provocation et une insulte inqualifiable à la nation. Elle est également un affront à la mémoire des milliers de victimes de la dictature duvaliériste.    

Jean-Claude Duvalier est aujourd’hui inculpé, par devant la justice haïtienne, pour crimes financiers et crimes contre l’humanité. Les victimes, ayant engagées des poursuites contre l’ex-dictateur, attendent encore une décision de la Cour d’appel par rapport aux crimes contre l’humanité ; crimes imprescriptibles et non amnistiables.    

La justice ne saurait être confondue avec la vengeance. Ce sont les duvaliéristes et leurs tontons macoutes qui ont eu le monopole de la violence d’État, avec tout ce que cela implique. Ils sont jusqu’à présent protégés par l’impunité systémique qui prévaut dans le pays. Les victimes de la dictature et les défenseurs des droits humains, qui ne confondent pas réconciliation et déni de justice, s’insurgent contre la banalisation de l’impunité, le révisionnisme historique et exigent que la Cour d’appel rende enfin sa décision, conformément à son mandat et par respect pour les victimes qui ont courageusement porté plainte contre Duvalier.    

Nous appelons les différents secteurs de la société à refuser la réhabilitation du duvaliérisme et la banalisation de l’impunité.    

Port-au-Prince, le 7 janvier 2014.    

Organisations signataires 

1. Collectif contre l’impunité  2. CEDH (Centre œcuménique des droits humains) 

3. Centre Pétion Bolivar 

4. CRESFED (Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement) 

5. GARR (Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés) 

6. Kay Fanm (Maison des femmes) 

7. JILAP (Commission épiscopale Justice et Paix) 

8. MOUFHED (Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement) 

9. POHDH (Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains) 

10. RNDDH (Réseau national de défense des droits humains) 

11. SOFA (Solidarité des femmes haïtiennes)    

Pour les organisations signataires et authentification 

Sylvie W. Bajeux, Directrice exécutive CEDH 
Pierre Espérance, Directeur exécutif RNDDH