Saturday, June 28, 2014

Leslie Manigat, former president of Haiti and founder of Rassemblement des démocrates nationaux progressistes

Haïti-Politique : Leslie Manigat est mort 

vendredi 27 juin 2014

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Le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp) rendra publique, bientôt, une note annonçant la date des funérailles du professeur Leslie Manigat, selon un militant (depuis 1987) de ce parti politique joint par AlterPresse.

P-au-P, 27 juin 2014 [AlterPresse] --- L’ancien président (7 février 1988 - 20 juin 1988), issu d’élections controversées du 17 janvier 1988 - après l’avortement sanglant du scrutin du 29 novembre 1987 -, Leslie François Saint-Roc Manigat, s’est éteint à l’aube de ce vendredi 27 juin 2014, après avoir fait face à la maladie pendant de longues années, apprend l’agence d’information en ligne AlterPresse.

Né le 16 août 1930 à Port-au-Prince, Leslie Manigat est mort à l’âge de 83 ans et 10 mois. Il a été le fils de François Saint-Surin Manigat et de Haydée Augustin, tous deux enseignants.
Il est de la lignée du feu général Saint-Surin François Manigat, un homme politique qui a occupé d’importantes fonctions sous le gouvernement de Lysius François Salomon, qui fut ministre de l’Intérieur, délégué de la nouvelle Banque nationale d’Haïti et ministre de l’Instruction publique.

De nombreuses personnalités saluent le départ du professeur Manigat pour l’au-delà

Surpris, le président du sénat, Dieusseul Simon Desras, salue le départ de cet illustre personnage.
Il profite de l’occasion pour présenter ses sympathies à la famille, aux amis et à l’intelligentsia haïtienne.

Des planifications sont en cours pour rendre publique une position officielle, en ce qui concerne les activités qui seront organisées pour saluer le départ de l’éminent professeur Leslie Francois Saint-Roc Manigat, a-t-il souligné.

« Le professeur Leslie Manigat était malade, il n’était plus dans l’activité politique. C’est avec cette surprise que la classe politique s’est réveillée ce matin », indique l’ingénieur-agronome Jean André Victor, coordonnateur du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), surpris par la nouvelle de la mort de Manigat.

Le vice-recteur à la recherche de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), Fritz Deshommes salue « la longueur de l’œuvre de Leslie Manigat ».

« C’est vraiment une grande perte pour le pays, pour les intellectuels du pays, pour les réflexions politiques au sein du pays. C’est l’un des plus grands historiens que le pays a jamais produits », réagit Deshommes.

« A travers l’Université d’Etat d’Haïti, nous avons toujours le regret que le professeur Leslie Manigat - qui a été le fondateur de l’une des institutions de l’Etat, l’Institut national d’administration, de gestion et des hautes études internationales (Inaghei) - n’a pas été professeur en Haïti, de manière permanente, après son retour d’exil. Mais, il ne faut pas oublier qu’il a formé, avant son exil, beaucoup de grands Haïtiens, lorsqu’il a été professeur à l’école normale supérieure », renchérit le vice-recteur à la recherche à l’Ueh.

En 2010, lors d’un colloque sur la refondation d’Haïti, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, le professeur Leslie Manigat a été le conférencier principal, offrant une conférence magistrale pour montrer l’apport des intellectuels depuis la fondation de la nation haïtienne, pour faire avancer la réflexion comme peuple, comme pays, comme nation, se souvient également le professeur Deshommes.

« La perte de quelqu’un, de l’envergure de Leslie Manigat, c’est une perte sur laquelle tout le monde devrait réfléchir. Il y a des hommes, de très grande valeur à l’intérieur du pays, qui nous appellent à produire beaucoup plus, pour que nous nous élevions en tant que peuple, pour que ce pays cesse d’emprunter la voie qu’il occupe aujourd’hui, parce que le professeur Manigat vivait très mal la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) », insiste le vice-recteur Fritz Deshommes.

Bref survol du parcours intellectuel de Leslie Manigat

Il a fait ses études classiques à l’Institution Saint-Louis de Gonzague (Islg), dirigée par les Frères de l’instruction chrétienne (Fic), puis des études supérieures à Paris, où il a obtenu un doctorat en Philosophie.

En Haïti, il a mené une double et importante carrière administrative et universitaire.

Exilé en 1963 en France, aux Etats-Unis d’Amérique et au Venezuela sous la dictature de François Duvalier (22 septembre 1957 - 21 avril 1971), il a été maître de conférences à l’Université Paris VIII (Vincennes) et maître de recherches associé au Centre d’études des relations internationales.
En 1970, il a épousé à Paris, en secondes noces, Myrlande Hyppolite - constitutionnaliste, ancienne étudiante de l’Ecole normale supérieure (Ens) et docteure en sciences politiques - qui sera la première femme à faire partie du Sénat de la république (en 1988).

Leslie Manigat a été le fondateur et premier directeur, en 1958, de l’Ecole des hautes études internationales de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), devenue plus tard Inaghei.

En 1971, il est professeur à l’Université Paris VIII (Vincennes), à Paris I (Panthéon-Sorbonne) en 1988 et à l’Institut des Hautes études internationales de Genève en Suisse, la même année.
Il fut ensuite appelé à enseigner dans plusieurs autres universités, dont la Johns Hopkins University à Baltimore, aux États-Unis d’Amérique, l’Institut d’Études Politiques à Paris, le West Indies Universities à Trinidad, Yale University (pour une brève période) et à l’Université de Caracas au Venezuela (aujourd’hui Universidad Central de Venezuela).

Carrière politique de Leslie Manigat

La carrière politique de Leslie Manigat a démarré au cours des années 1950.

Il a d’abord monnayé ses services au ministère des Affaires étrangères. En 1957, partageant l’idéologie de François Duvalier, il a appuyé sa candidature. Une relation, qui ne tardera pas à tourner au vinaigre, au point qu’il sera l’objet de persécutions politiques.

Sous le régime de François Duvalier, il a été emprisonné deux mois, en 1963, avant de s’exiler en France, aux États-Unis d’Amérique et au Venezuela.

Aussitôt relâché, il gagne l’exil et s’établit aux États-Unis d’Amérique, en France et au Venezuela.

C’est durant ces années d’exil qu’il a l’opportunité de fonder, en 1979, le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), parti politique qui critiquait ouvertement le régime en place et qu’il allait diriger pendant 25 ans.

A la chute de Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986, il rentre au pays et se porte candidat à la présidence à la présidentielle avortée du 29 novembre 1987, sous la bannière de son parti.

Au scrutin du 17 janvier 1988, boycotté par les principaux partis politiques [1], à la suite du massacre électoral du 29 novembre 1987, Leslie François Manigat devient président, issu d’un scrutin controversé.

Du 7 février au 19 juin 1988, il dirige Haïti avant d’être renversé par le lieutenant-général Henry Namphy.

A la présidentielle du 16 décembre 1990, le conseil électoral provisoire de l’époque rejette la candidature de Leslie Manigat sur la base qu’il a été président en 1988.

En février 2006, après son échec à la présidentielle, gagnée dans des conditions particulières par son rival René Garcia Préval, Leslie Manigat se retire de la politique active et cède le leadership du Rdnp à sa femme Myrlande Hyppolite.

Entre-temps, sous l’administration du président Boniface Alexandre et du premier ministre Gérard Latortue, il a présidé, d’août 2004 à janvier 2005, la commission de célébration du bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti (proclamée le 1er janvier 1804). Claude Moïse, Georges Corvington, Fritz Daguillard, Michèle Duvivier Pierre-Louis, Suzy Castor, Victor Benoît, Michel Philippe-Lerebours et Michel Hector faisaient partie de cette commission, avec Leslie Manigat. [jep kft rc apr 27/06/2014 12:00]

[1] Après le massacre d’électrices et d’électeurs, le dimanche 29 novembre 1987, les principaux partis politiques étaient regroupés sous le nom de Comité d’entente démocratique (Ced), composé du Front national de concertation (Fnc) de Gérard Gourgue, du Mouvement pour l’instauration de la démocratie en Haïti (Midh), du Parti démocrate Chrétien haïtien (Pdch) du pasteur Sylvio Claude et du Parti agricole industriel national (Pain) de Louis Déjoie II

Monday, June 23, 2014

Philippe Markington, key witness in April 2000 murder of Radio Haiti's Jean Dominique and Jean Claude Louissaint, extradited to Haiti from Argentina

Extradition par l’Argentine d’un témoin-clé dans l’affaire Jean Dominique / Jean CLaude Louissaint 

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Philippe Markenton est désormais aux ordres de la justice haitienne Publié le samedi 21 juin 2014 Le nommé Philippe Markenton dont le nom a été maintes fois cité dans le dossier Jean Dominique/ Jean Claude Louissaint, a été rapatrié samedi après-midi d’Argentine où il s’était réfugié depuis plusieurs années, à bord d’un vol de la ligne aérienne panaméenne Copa.  

Des membres de la Direction centrale de police judiciaire (DCPJ) avaient été dépêchés en Argentine pour escorter Markenton de Buenos Aires à Port-au-Prince où il est désormais à la disposition de la justice.  

Markenton faisait l’objet d’un mandat international et, de ce fait, était activement recherché par Interpol, aprrend-on de sources judiciaires. Les recherches allaient s’intensifier après le rapport à la Cour d’Appel de Port-au-Prince du juge instructeur Ivickel Dabrézil sur l’état d’avancement du dossier et les inculpations éventuelles, dont celles de proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. Ce dernier est lui-même implicitement visé dans le rapport qui fait référence au témoignage de son ancien chef de sécurité, Oriel Jean, selon qui il aurait instruit la sénatrice Mirlande Libérus de régler son compte à Jean Dominique. Les avocats de Mme Libérus ont interjeté appel contre le rapport.  

Les premières instructions du dossier de l’assassinat de Jean Dominique et de Jean Claude Louissaint le 3 avril 2000 à Radio Haiti, avaient mis en cause Philippe Markenton pour l’ensemble des informations qu’il disposait sur le double meurtre, ce qui avait laissé croire qu’il ne pouvait en être tout à fait étranger. La police judiciaire aurait à l’époque manifesté un certain intérêt pour lui à l’instigation d’une ambassade étrangère qui l’utilisait comme informateur et à qui il aurait fourni un luxe de détails sur le double assassinat.  

De nombreux autres présumés témoins de l’assassinat de Jean Dominique ont mystérieusement disparu ou ont trouvé la mor

Monday, June 9, 2014

Haiti peasants rally against industrial agriculture, especially Monsanto, and in favor of peasant agriculture

Haïti : La détermination paysanne à lutter contre l’agriculture industrielle et en faveur de l’agriculture familiale 

samedi 7 juin 2014

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P-au-P, 6 juin 2014 [AlterPresse] --- Les paysans ont affiché leur ferme détermination à lutter contre l’agriculture industrielle et en faveur de l’agriculture paysanne lors d’une série d’activités organisées les 4 et 5 juin par le Mouvement paysan Papaye (Mpp), dans la localité du même nom près de Hinche, (128 kilomètres à l’est de la capitale).

Réalisées à l’occasion de la journée internationale de l’environnement (5 juin), les activités se sont déroulées sous le thème « Tè, semans natif natal, anviwonman se chemin lavi » (en français : « Terres, semences natives, environnement : tel est le chemin de la vie »).

L’idée pour le Mpp, qui a reçu plusieurs dizaines d’invités, était de sensibiliser la communauté paysanne sur les mécanismes à mettre en place pour la sauvegarde de la production nationale face aux assauts de grandes compagnies transnationales, plus intéressées, selon l’organisation, à détruire la planète.

« Aba Monsanto, non aux semences hybrides, vive l’agriculture paysanne, vive l’agro-écologie, non à la production de l’agrocarburant, vive une Haïti souveraine » sont quelques-uns des slogans qui ont été inscrits sur des pancartes dans le cadre d’un sketch.

Les organisateurs ont voulu faire part des actions que les organisations paysannes comptent mettre en œuvre pour libérer le pays des produits de consommation importés souvent dangereux pour la santé, tels les cubes de bouillon de poulet ou encore les semences hybrides.

Ils ont profité pour critiquer les grandes organisations internationales comme le Fonds monétaire internationale (Fmi), la Banque Mondiale, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustha) et l’Organisation mondiale du commerce (Omc).

Les bienfaits de l’agriculture paysanne ont été soulignés à travers une foire axée sur la biodiversité, où ont été exposées des plantules, des plantes médicinales, des semences locales. L’agriculture paysanne est considérée comme le véritable moteur pour sauver l’environnement.

Le leader du Mpp, Chavannes Jean Baptiste, a indiqué que l’initiative de son organisation s’insère dans une campagne de la Via Campesina, un mouvement paysan international qui regroupe près de 185 organisations dans près de 80 pays.

Trois organisations locales sont membres de la plateforme Via Campesina : le Mpp, , l’organisation « Tèt kole ti peyizan » (Union des petits paysans) et le Mouvement paysan nationale du congrès de Papaye (Mpnkp).

Des engagements pour l’avenir

Les trois organisations ont signé une déclaration conjointe dans laquelle elles s’engagent à « travailler ensemble pour créer plus d’unité entre les organisations paysannes du pays, ainsi que toutes les organisations qui veulent la souveraineté alimentaire, pour défendre les terres qui se trouvent entre les mains des paysans et lutter en faveur d’une réforme agraire intégrale le plus vite possible ».

« Les semences ne doivent pas être des marchandises, parce que les semences portent les germes de la vie. La vie n’est pas à vendre », lit-on dans cette déclaration conjointe.

Elles demandent au gouvernement haïtien, dirigé par Laurent Salvador Lamothe, « de stopper tout projet visant l’accaparement des terres du pays, d’arrêter de faire de la démagogie avec l’environnement du pays (...), d’arrêter de se moquer de la production agricole et la protection de l’environnement, alors que le budget de ces secteurs diminue ».

Elles exigent que l’Etat haïtien mette 20% des ressources dans la production agricole familiale agro-écologique prenne des dispositions pour la protection de l’environnement. [jep kft gp apr 07/06/2014 21:00]