Des organisations s’expriment contre la banalisation de l’impunité et le révisionnisme
Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti
Document soumis à AlterPresse le 7 janvier 2014
Nous signataires de cette déclaration, issus de la société civile haïtienne organisée, sommes profondément indignés par la présence du dictateur déchu Jean-Claude Duvalier et de l’ex militaire putschiste Prosper Avril, sur invitation du Président en exercice Michel Martelly, aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 2014 aux Gonaïves. Cette présence des anciens tortionnaires est une provocation et une insulte inqualifiable à la nation. Elle est également un affront à la mémoire des milliers de victimes de la dictature duvaliériste.
Jean-Claude Duvalier est aujourd’hui inculpé, par devant la justice haïtienne, pour crimes financiers et crimes contre l’humanité. Les victimes, ayant engagées des poursuites contre l’ex-dictateur, attendent encore une décision de la Cour d’appel par rapport aux crimes contre l’humanité ; crimes imprescriptibles et non amnistiables.
La justice ne saurait être confondue avec la vengeance. Ce sont les duvaliéristes et leurs tontons macoutes qui ont eu le monopole de la violence d’État, avec tout ce que cela implique. Ils sont jusqu’à présent protégés par l’impunité systémique qui prévaut dans le pays. Les victimes de la dictature et les défenseurs des droits humains, qui ne confondent pas réconciliation et déni de justice, s’insurgent contre la banalisation de l’impunité, le révisionnisme historique et exigent que la Cour d’appel rende enfin sa décision, conformément à son mandat et par respect pour les victimes qui ont courageusement porté plainte contre Duvalier.
Nous appelons les différents secteurs de la société à refuser la réhabilitation du duvaliérisme et la banalisation de l’impunité.
Port-au-Prince, le 7 janvier 2014.
Organisations signataires
1. Collectif contre l’impunité 2. CEDH (Centre œcuménique des droits humains)
3. Centre Pétion Bolivar
4. CRESFED (Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement)
5. GARR (Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés)
6. Kay Fanm (Maison des femmes)
7. JILAP (Commission épiscopale Justice et Paix)
8. MOUFHED (Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement)
9. POHDH (Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains)
10. RNDDH (Réseau national de défense des droits humains)
11. SOFA (Solidarité des femmes haïtiennes)
Pour les organisations signataires et authentification
Sylvie W. Bajeux, Directrice exécutive CEDH
Pierre Espérance, Directeur exécutif RNDDH
Déclaration conjointe contre la présence de l’inculpé Jean-Claude Duvalier aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti
Document soumis à AlterPresse le 7 janvier 2014
Nous signataires de cette déclaration, issus de la société civile haïtienne organisée, sommes profondément indignés par la présence du dictateur déchu Jean-Claude Duvalier et de l’ex militaire putschiste Prosper Avril, sur invitation du Président en exercice Michel Martelly, aux cérémonies officielles du jour de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 2014 aux Gonaïves. Cette présence des anciens tortionnaires est une provocation et une insulte inqualifiable à la nation. Elle est également un affront à la mémoire des milliers de victimes de la dictature duvaliériste.
Jean-Claude Duvalier est aujourd’hui inculpé, par devant la justice haïtienne, pour crimes financiers et crimes contre l’humanité. Les victimes, ayant engagées des poursuites contre l’ex-dictateur, attendent encore une décision de la Cour d’appel par rapport aux crimes contre l’humanité ; crimes imprescriptibles et non amnistiables.
La justice ne saurait être confondue avec la vengeance. Ce sont les duvaliéristes et leurs tontons macoutes qui ont eu le monopole de la violence d’État, avec tout ce que cela implique. Ils sont jusqu’à présent protégés par l’impunité systémique qui prévaut dans le pays. Les victimes de la dictature et les défenseurs des droits humains, qui ne confondent pas réconciliation et déni de justice, s’insurgent contre la banalisation de l’impunité, le révisionnisme historique et exigent que la Cour d’appel rende enfin sa décision, conformément à son mandat et par respect pour les victimes qui ont courageusement porté plainte contre Duvalier.
Nous appelons les différents secteurs de la société à refuser la réhabilitation du duvaliérisme et la banalisation de l’impunité.
Port-au-Prince, le 7 janvier 2014.
Organisations signataires
1. Collectif contre l’impunité 2. CEDH (Centre œcuménique des droits humains)
3. Centre Pétion Bolivar
4. CRESFED (Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement)
5. GARR (Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés)
6. Kay Fanm (Maison des femmes)
7. JILAP (Commission épiscopale Justice et Paix)
8. MOUFHED (Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement)
9. POHDH (Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains)
10. RNDDH (Réseau national de défense des droits humains)
11. SOFA (Solidarité des femmes haïtiennes)
Pour les organisations signataires et authentification
Sylvie W. Bajeux, Directrice exécutive CEDH
Pierre Espérance, Directeur exécutif RNDDH
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