Haïti-justice : Des révélations posthumes de l’ancien responsable de sécurité d’Aristide sur la mort du journaliste Jean Dominique
mercredi 11 mars 2015
(Read original article here)
P-au-P, 10 mars 2015 [AlterPresse] --- Une interview posthume a été diffusée, ce mardi 10 mars 2015, dans laquelle Oriel Jean, ancien chef de la sécurité de Jean Bertrand Aristide a fait de graves déclarations contre l’ex-président haïtien et ses proches partisans en rapport à la mort du journaliste Jean Dominique, assassiné le 3 Avril 2000.
Ces révélations ont été faites lors d’une interview accordée au journaliste Guyler C. Delva par Oriel Jean, environ un an avant lassassinat par balles de ce dernier dans l’après-midi du 2 mars à Delmas (périphérie nord).
Vers 1999-2000, il y aurait une offensive enclenchée par Aristide contre le journaliste Jean Dominique à cause de sa position critique contre le parti politique Fanmi lavalas, de l’ex-président, a expliqué Jean dans cette interview diffusée sur les ondes de la station privée Radio Caraïbes.
Les dossiers de corruption, de drogue et de gabegies administratives pointés du doigt par le journaliste, alors que René Préval était au pouvoir, auraient irrité Aristide à l’époque, a-t-il souligné.
« Le président Aristide avait pensé que si Jean Dominique n’est pas freiné, il sera un handicap pour son retour au pouvoir », a-t-il affirmé, précisant que ce n’est qu’après la mort du journaliste qu’il a compris le sens de ces propos.
« (…) Si nous ne faisons rien pour suspendre cela, et que personne ne le freine, notre retour au pouvoir en 2001 sera hypothéqué », a-t-il martelé, attribuant ces affirmations à l’ex-president.
Ce qui va envenimer la situation est le bruit qui courait à l’époque sur l’éventualité de la candidature à la présidence de Jean Dominique, a estimé Oriel Jean.
Selon lui, Aristide aurait vu d’un mauvais œil la mise sur pied du mouvement paysan Koze Pèp, promu entre autres par Jean Dominique. Il l’aurait considéré comme un parti politique lancé par Préval et Dominique pour le contrecarrer aux élections prévues à la fin de l’année 2000.
Oriel Jean a cité le nom de l’ancienne sénatrice du parti Fanmi Lavalas, Mirlande Libérus Pavert, qui aurait été chargée par Aristide pour faire taire Jean Léopold Dominique.
Dominique aurait été vu comme un « cancer » par l’ancienne sénatrice.
Ces déclarations d’Oriel Jean sont diffusées dans un contexte où un rapport a été émis, le 7 janvier 2015, sur le dossier de Jean Léopold Dominique par la chambre d’instruction criminelle de la cour d’Appel de Port-au-Prince.
Ce rapport désigne l’ancienne sénatrice Mirlande Libérus Pavert, comme « auteure intellectuelle » du double assassinat du journaliste et du gardien de sa station Radio Haiti Inter, Jean-Claude Louissaint. Huit autres personnes, dont des militants lavalas, sont inculpées dans l’assassinat. L’ancien maire adjoint de Port-au-Prince, Gabriel Harold Sévère, Annette Auguste (Sô Àn), Frantz Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Toussaint Mercidieu, Mérité et Dimsley Milien sont mentionnés dans ce document.
Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste, pas moins de 19 témoins et inculpés ont été entendus à la Cour d’Appel de Port-au-Prince entre le 10 février 2011 et le 5 juin 2013, parmi eux les anciens présidents René Garcia Préval et Jean Bertrand Aristide respectivement les 7 mars et 8 mai 2014.
Mirlande Libérus Pavert est considérée comme auteure intellectuelle du fait qu’elle ne s’est jamais présentée au cabinet d’instruction après l’audition le 25 janvier 2013 d’Oriel Jean.
L’ancien président Aristide a contesté les déclarations d’Oriel Jean dans sa deposition en mai 2014. « Mirlande Libérus est innocente. L’ancienne sénatrice de la République ne peut être victime de ces mensonges qui ne doivent engager que leur auteur [Oriel Jean] » a déclaré Aristide selon la lecture du rapport de Dabrésil faite par la greffière Juliette Garçon Véus à la Cour d’Appel de Port-au-Princ, le 17 janvier 2014. [emb gp apr 10/03/2015 16 : 30]
Ces révélations ont été faites lors d’une interview accordée au journaliste Guyler C. Delva par Oriel Jean, environ un an avant lassassinat par balles de ce dernier dans l’après-midi du 2 mars à Delmas (périphérie nord).
Vers 1999-2000, il y aurait une offensive enclenchée par Aristide contre le journaliste Jean Dominique à cause de sa position critique contre le parti politique Fanmi lavalas, de l’ex-président, a expliqué Jean dans cette interview diffusée sur les ondes de la station privée Radio Caraïbes.
Les dossiers de corruption, de drogue et de gabegies administratives pointés du doigt par le journaliste, alors que René Préval était au pouvoir, auraient irrité Aristide à l’époque, a-t-il souligné.
« Le président Aristide avait pensé que si Jean Dominique n’est pas freiné, il sera un handicap pour son retour au pouvoir », a-t-il affirmé, précisant que ce n’est qu’après la mort du journaliste qu’il a compris le sens de ces propos.
« (…) Si nous ne faisons rien pour suspendre cela, et que personne ne le freine, notre retour au pouvoir en 2001 sera hypothéqué », a-t-il martelé, attribuant ces affirmations à l’ex-president.
Ce qui va envenimer la situation est le bruit qui courait à l’époque sur l’éventualité de la candidature à la présidence de Jean Dominique, a estimé Oriel Jean.
Selon lui, Aristide aurait vu d’un mauvais œil la mise sur pied du mouvement paysan Koze Pèp, promu entre autres par Jean Dominique. Il l’aurait considéré comme un parti politique lancé par Préval et Dominique pour le contrecarrer aux élections prévues à la fin de l’année 2000.
Oriel Jean a cité le nom de l’ancienne sénatrice du parti Fanmi Lavalas, Mirlande Libérus Pavert, qui aurait été chargée par Aristide pour faire taire Jean Léopold Dominique.
Dominique aurait été vu comme un « cancer » par l’ancienne sénatrice.
Ces déclarations d’Oriel Jean sont diffusées dans un contexte où un rapport a été émis, le 7 janvier 2015, sur le dossier de Jean Léopold Dominique par la chambre d’instruction criminelle de la cour d’Appel de Port-au-Prince.
Ce rapport désigne l’ancienne sénatrice Mirlande Libérus Pavert, comme « auteure intellectuelle » du double assassinat du journaliste et du gardien de sa station Radio Haiti Inter, Jean-Claude Louissaint. Huit autres personnes, dont des militants lavalas, sont inculpées dans l’assassinat. L’ancien maire adjoint de Port-au-Prince, Gabriel Harold Sévère, Annette Auguste (Sô Àn), Frantz Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Toussaint Mercidieu, Mérité et Dimsley Milien sont mentionnés dans ce document.
Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste, pas moins de 19 témoins et inculpés ont été entendus à la Cour d’Appel de Port-au-Prince entre le 10 février 2011 et le 5 juin 2013, parmi eux les anciens présidents René Garcia Préval et Jean Bertrand Aristide respectivement les 7 mars et 8 mai 2014.
Mirlande Libérus Pavert est considérée comme auteure intellectuelle du fait qu’elle ne s’est jamais présentée au cabinet d’instruction après l’audition le 25 janvier 2013 d’Oriel Jean.
L’ancien président Aristide a contesté les déclarations d’Oriel Jean dans sa deposition en mai 2014. « Mirlande Libérus est innocente. L’ancienne sénatrice de la République ne peut être victime de ces mensonges qui ne doivent engager que leur auteur [Oriel Jean] » a déclaré Aristide selon la lecture du rapport de Dabrésil faite par la greffière Juliette Garçon Véus à la Cour d’Appel de Port-au-Princ, le 17 janvier 2014. [emb gp apr 10/03/2015 16 : 30]
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