Haïti-Elections
Huit (8) sénateurs en fonction, un (1) sénateur élu au 1er tour et trois (3) sénateurs élus non contestés dénoncent la manipulation des résultats des Législatives par le CEP et le président René Préval
Ils réclament la formation d’une commission d’enquête haïtienne, l’interdiction de départ des membres et du directeur général du CEP et la non-publication des résultats contestés dans le journal officiel de la République
samedi 23 avril 2011
Radio Kiskeya
(Read the original article here)
Au nom de la République d’Haïti,
Face à la grossière manipulation de l’expression de la souveraineté populaire organisée par les membres du CEP avec à sa tête le président Gaillot Dorsinvil, nous, Sénateurs de la République d’Haïti, condamnons fermement le détournement de la volonté du peuple exprimée dans le vote du 20 Mars. Devant ces manœuvres politiciennes orchestrées par les antinationaux de l’INITE au service d’intérêts partisans nous nous engageons à défendre l’intérêt général de la Nation.
Le président Préval essaie par tous les moyens de conserver le contrôle des affaires de l’Etat en réintroduisant dans le parlement l’ensemble des parlementaires qui se sont opposés à la loi sur l’augmentation du salaire minimum, qui ont voté la loi d’urgence et la prolongation de son mandat. Il aura ainsi à sa solde des éléments sans aucune légitimité sinon celle d’être des subordonnés dociles et sans qualité qu’il pourra toujours mobiliser à ses propres fins et au service d’une oligarchie méprisant l’exigence de justice sociale.
Ce viol systématique de la loi électorale détruit le fragile processus démocratique et dénie au peuple le droit de choisir ses représentants. En tant que Sénateurs de la République, nous avons sorti une note de protestation le jeudi 21 Avril et nous avons appris avec satisfaction que des organismes de droits humains dont le RNDDH et le Président élu, Monsieur Joseph Michel Martelly ont aussi appelé le CEP à respecter le vote populaire :
1) Nous saluons ces protestations et exigeons que les résultats de cette manipulation ne soient pas portés au journal officiel.
2) Nous appuyons aussi bien la requête du RNDDH que l’exigence du Président nouvellement élu d’une commission d’enquête indépendante constituée d’haïtiens.
3) Les responsables ne peuvent rester impunis ; de ce fait nous exigeons une interdiction de quitter le territoire national pour l’ensemble des membres du CEP, ainsi que pour son Directeur Général, jusqu’à ce que la lumière soit faite.
4) Nous demandons à la population de bien saisir l’ampleur et l’enjeu de cette trahison menée par un Président en fin de mandat entouré de sa clique. L’exigence de changement et de justice sociale nécessite une vigilance devant ces manœuvres antidémocratiques et demande le respect de la volonté exprimée dans le scrutin du 20 Mars 2011. Nous lui demandons de garder la mobilisation pour le respect de son vote et nous lui assurons de notre engagement à l’accompagner pour les problèmes cruciaux du pays.
Fait à Port-au-Prince le 22 avril 2011 :
Suivent les signatures des Sénateurs et de la Sénatrice :
Maxime Roumer (Grand’Anse)
Edmonde Beauzile (Centre)
Nenel Cassy (Nippes)
Jean Willy Jean Baptiste (Artibonite)
Youri Latortue (Artibonite)
Andris Riché (Grand’Anse)
Jean William Jeanty (Nippes) Steeven Benoit (Ouest)
Mélius Hyppolite (Nord-Ouest)
Anick Francois Joseph (Artibonite)
Polycarpe Wesner (Nord)
Evallière Beauplan (Nord-Ouest)
Saturday, April 23, 2011
Friday, April 22, 2011
Thursday, April 14, 2011
Des festivités rara pour contribuer à reconstruire Léogane
(A wonderful article about the resurrection of Léogane, a town that I last saw when it was devastated following Haiti's January 2010 earthquake. MD)
Haïti-Culture-Reconstruction : Des festivités rara pour contribuer à reconstruire Léogane
jeudi 14 avril 2011
(Read the original article here)
P-au-P, 14 Avril 2011 [AlterPresse] --- L’Union des Raras de Léogâne (URAL) entend faire des festivités raras cette année « un vecteur de la reconstruction », selon le maire accesseur de Léogane, Wilson Saint-Juste.
Les festivités raras en 2011 s’inscriront sous le thème « Ak rara Léogâne la vi ka fleri » (Avec les raras de Léogâne la vie peut fleurir).
L’URAL a tenu le mercredi 13 avril une conférence de presse au Ministère de la Culture pour annoncer que les festivités auront lieu cette année, après une pause forcée en 2010 à cause du tremblement de terre de janvier 2010.
Les organisateurs veulent que cette fête traditionnelle soit « un vecteur pour la reconstruction de Léogâne », ville épicentre du séisme, détruite à 90%, a indiqué Wilson Saint-Juste.
Selon Saint-Juste, les festivités ne doivent pas être considérées « uniquement comme un espace où les gens viennent pour danser, parler, un espace de fête mais un espace pour la mise en place d’infrastructures ». Selon lui, il ne s’agit pas seulement de faire des « dépenses mais de générer des revenus ».
Le budget de cette fête cette année s’élève à un peu plus de 12 millions de gourdes, mais le gouvernement haïtien ne versera que 16% de cette somme, soit 2 millions de gourdes.
« Nous sommes réellement déterminés à organiser cette fête rara, mais vous remarquerez que cette fête n’est pas sans défis, sans contraintes », a affirmé le coordonnateur du Comité d’organisation, Guston Jean-Louis.
Les principales sources de financement pour l’organisation des fêtes sont le secteur privé et surtout la diaspora, des secteurs qui ont vu leurs biens gravement affectés par le séisme, a-t-il signalé.
Il existe plus de 32 bandes raras uniquement dans la plaine de Léogâne, et chacune dépense en moyenne 900 mille gourdes pour les différentes sorties, a renchérit Wilson Saint-Juste.
« Léogâne est le bastion du rara », a t-il soutenu, ajoutant que les bandes raras sont étroitement liées aux « lakou »(unité géographique spécifique à la culture haïtienne). Dans cette ville également, les festivités durent un mois et s’étendent du mercredi des cendres au lundi casimodeau.
« Le rara se rapproche du vodou à tous les niveaux…C’est un karma, une régénérescence…Un rituel de purification, un rite qui marque un passage…Souvent, il est possible de remarquer des personnes vêtues de leurs habits de pénitence… parce qu’elles avaient fait vœu à tel saint ou tel loi (esprit vodou) », a expliqué le professeur Jean-Yves Blot, Chargé de Mission du ministère de la culture.
L’URAL, créée en 2004 sous l’impulsion du ministère de la culture, entend faire de cette particularité culturelle, « un axe de développement », a indiqué Gelès Séjour, responsable des relations publiques du Comité d’organisation. [kft gp apr 14/04/2011 11 :00]
Haïti-Culture-Reconstruction : Des festivités rara pour contribuer à reconstruire Léogane
jeudi 14 avril 2011
(Read the original article here)
P-au-P, 14 Avril 2011 [AlterPresse] --- L’Union des Raras de Léogâne (URAL) entend faire des festivités raras cette année « un vecteur de la reconstruction », selon le maire accesseur de Léogane, Wilson Saint-Juste.
Les festivités raras en 2011 s’inscriront sous le thème « Ak rara Léogâne la vi ka fleri » (Avec les raras de Léogâne la vie peut fleurir).
L’URAL a tenu le mercredi 13 avril une conférence de presse au Ministère de la Culture pour annoncer que les festivités auront lieu cette année, après une pause forcée en 2010 à cause du tremblement de terre de janvier 2010.
Les organisateurs veulent que cette fête traditionnelle soit « un vecteur pour la reconstruction de Léogâne », ville épicentre du séisme, détruite à 90%, a indiqué Wilson Saint-Juste.
Selon Saint-Juste, les festivités ne doivent pas être considérées « uniquement comme un espace où les gens viennent pour danser, parler, un espace de fête mais un espace pour la mise en place d’infrastructures ». Selon lui, il ne s’agit pas seulement de faire des « dépenses mais de générer des revenus ».
Le budget de cette fête cette année s’élève à un peu plus de 12 millions de gourdes, mais le gouvernement haïtien ne versera que 16% de cette somme, soit 2 millions de gourdes.
« Nous sommes réellement déterminés à organiser cette fête rara, mais vous remarquerez que cette fête n’est pas sans défis, sans contraintes », a affirmé le coordonnateur du Comité d’organisation, Guston Jean-Louis.
Les principales sources de financement pour l’organisation des fêtes sont le secteur privé et surtout la diaspora, des secteurs qui ont vu leurs biens gravement affectés par le séisme, a-t-il signalé.
Il existe plus de 32 bandes raras uniquement dans la plaine de Léogâne, et chacune dépense en moyenne 900 mille gourdes pour les différentes sorties, a renchérit Wilson Saint-Juste.
« Léogâne est le bastion du rara », a t-il soutenu, ajoutant que les bandes raras sont étroitement liées aux « lakou »(unité géographique spécifique à la culture haïtienne). Dans cette ville également, les festivités durent un mois et s’étendent du mercredi des cendres au lundi casimodeau.
« Le rara se rapproche du vodou à tous les niveaux…C’est un karma, une régénérescence…Un rituel de purification, un rite qui marque un passage…Souvent, il est possible de remarquer des personnes vêtues de leurs habits de pénitence… parce qu’elles avaient fait vœu à tel saint ou tel loi (esprit vodou) », a expliqué le professeur Jean-Yves Blot, Chargé de Mission du ministère de la culture.
L’URAL, créée en 2004 sous l’impulsion du ministère de la culture, entend faire de cette particularité culturelle, « un axe de développement », a indiqué Gelès Séjour, responsable des relations publiques du Comité d’organisation. [kft gp apr 14/04/2011 11 :00]
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Wednesday, April 13, 2011
Haïti: Yvon Neptune a-t-il vendu la mêche?
National 12 Avril 2011
Haïti: Yvon Neptune a-t-il vendu la mêche?
Le Nouvelliste
(Read the original article here)
Yvon Neptune, un des éléphants de Fanmi Lavalas qui s'est dit « exploité », a claqué la porte et remis officiellement sa démission à Jean-Bertrand Aristide, le représentant national. Neptune, sans prendre des gants, a dénoncé le non-respect de la charte du parti, la concentration des pouvoirs entre les mains d'Aristide et les « manipulateurs » déguisés en « apôtres du changement et de l'inclusion de la majorité pauvre ».
L'ex-Premier ministre Yvon Neptune n'est plus membre du Parti Fanmi Lavalas (FL). Il a officiellement coupé les ponts dans une correspondance cinglante, sans langue de bois, à l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, représentant national du parti, le 29 mars 2011. M. Neptune, revenant sur sa volonté de contribuer à jeter les bases d'une société plus juste,à l'érection d'un État plus humain en rejoignant (Fanmi Lavalas), a confié qu'il a été « exploité ».
« Mes 14 années de promotion de cette rupture ont été, selon Yvon Neptune, exploitées à d'autres fins par ceux qui ne sont mûs que par leurs bas et manipulateurs instincts de pouvoir et d'argent, tout en se faisant passer, dans leur discours, pour des apôtres du changement et de l'inclusion de la majorité pauvre ».
Sans ménager l'ex-président Jean-Bertrand Aristide pour qui il dit n'avoir cependant ni « sentiment d'animosité » ni « rancune », M. Neptune, dans une interview accordée au journal le mardi 12 avril 2011, a indiqué qu'il est inacceptable que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains de ce dernier.
« Jean-Bertrand Aristide centralise tout le pouvoir. Il n'y a pas de démocratie et de respect des normes au sein de Fanmi Lavalas qui fonctionne à l'image de la rue », a indiqué Yvon Neptune. Le ton posé pour égrener ses paroles, M. Neptune a révélé « qu'il a toujours très clairement dit au représentant national que les structures telles que prévues dans la charte doivent être mises en place ».
Créé en 1996, le parti, jusqu'au départ d'Aristide le 29 février 2004, n'a jamais eu de coordination nationale montée par les coordinations départementales telles que prévues dans la charte, a cité M. Neptune.
Fanmi Lavalas a fait des congrès ! « Comment peut-on avoir des congrès sans l'existence d'une coordination nationale coiffée bien sure par le représentant national? », s'est demandé Yvon Neptune.
Neptune un traitre? « Évidement que les gens qui m'ont accusé de toutes sortes de choses, incluant d'avoir trahi Jean-Bertrand Aristide en 2004, l'ont fait avec l'assentiment de ce dernier. Jean-Bertrand Aristide envoyait des messages à la fin de chaque année. Il aurait pu dire aux gens d'arrêter de dire cela parce que cela ne va pas faire honneur ni à moi ni à lui », a expliqué M. Neptune, avant d'ajouter que « Jean-Bertrand Aristide sait que ce que ces gens racontent est archi-faux ».
29 février 2004 : démission ou kidnapping de Jean-Bertrand Aristide ?
« Ce n'est pas à moi de le dire », a répondu Yvon Neptune, qui indique en revanche avoir choisi de rester au pays et à la primature par respect pour ses propres convictions et les déclarations faites avant le 29 février 2004. « La note signée par Jean-Bertrand Aristide ne m'avait pas été remise par lui. C'est à lui de dire à qui il a remis cette note et dans quelle situation », a ajouté M. Neptune, qui souligne que « M. Aristide, à part de dire qu'il a été kidnappé, n'a jamais nié avoir signé cette note en créole dans laquelle il dit préférer partir afin d'éviter un bain de sang dans le pays ».
« C'est le président de la Cour de cassation, Me Boniface Alexandre, qui est venu à la primature avec l'enveloppe décachetée contenant la note », a révélé plus loin M.Neptune, qui dit avoir eu une conversation téléphonique avec Jean-Bertrand Aristide au lendemain du 29 février 2004 après son arrivée en République Centrafricaine.
Est-ce que Jean-Bertrand Aristide a été victime d'un coup d'Etat ?
« On peut avoir démission et coup d'Etat en même temps. C'est Jean-Bertrand Aristide qui doit réconcilier la question : coup d'Etat ou démission », a expliqué M. Neptune, qui plaide en faveur de l'établissement de la « vérité historique » dans ce dossier. « Je ne peux pas mentir. Je suis comme ça », a-t-il indiqué en confiant par ailleurs qu'il n'a absolument aucun regret d'avoir fait l'expérience de ces 14 dernières années l'ayant conduit à la primature (2002-2004), à la présidence du sénat et de l'Assemblée nationale et en prison.
« Ce sont les expériences qui m'ont formé et me forment aujourd'hui. Je ne peux pas avoir de regret », a-t-il dit, philosophe, en évoquant son avenir politique : « Je considère que toutes les activités que je mène en tant qu'être humain et en tant que citoyen ont un contenu politique, à un niveau ou à un autre (...) Mon avenir, c'est ce que je fais tous les jours », a ajouté cet architecte né à Cavaillon le 8 novembre 1946, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 sous la bannière du Parti Ayisyen pou ayiti.
M. Neptune a remis sa démission officiellement moins d'un mois après le retour de l'ex-président et représentant national de Fanmi Lavalas, Jean-Bertrand Aristide, le 18 mars 2011. « En 1804, la Révolution haïtienne a marqué la fin de l'esclavage. Aujourd'hui, nous le peuple haïtien, marquons la fin de l'exil, des coups d'Etat », avait indique Aristide. L'ex-prêtre de Saint-Jean Bosco - qui s'est enfermé depuis dans un total mutisme - avait soutenu qu'il faut, dans ce pays rongé par une misère amplifiée depuis son départ, « faire la transition pacifique de l'exclusion à l'inclusion sociale ». « Le problème, c'est l'exclusion. La solution, c'est l'inclusion », avait-il dit.
La démission et le grand déballage de M. Yvon Neptune permettront-ils d'établir la vérité historique sur les évènements du 29 février 2004 ? L'avenir de nouveaux faits le diront...
Roberson Alphonse
Haïti: Yvon Neptune a-t-il vendu la mêche?
Le Nouvelliste
(Read the original article here)
Yvon Neptune, un des éléphants de Fanmi Lavalas qui s'est dit « exploité », a claqué la porte et remis officiellement sa démission à Jean-Bertrand Aristide, le représentant national. Neptune, sans prendre des gants, a dénoncé le non-respect de la charte du parti, la concentration des pouvoirs entre les mains d'Aristide et les « manipulateurs » déguisés en « apôtres du changement et de l'inclusion de la majorité pauvre ».
L'ex-Premier ministre Yvon Neptune n'est plus membre du Parti Fanmi Lavalas (FL). Il a officiellement coupé les ponts dans une correspondance cinglante, sans langue de bois, à l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, représentant national du parti, le 29 mars 2011. M. Neptune, revenant sur sa volonté de contribuer à jeter les bases d'une société plus juste,à l'érection d'un État plus humain en rejoignant (Fanmi Lavalas), a confié qu'il a été « exploité ».
« Mes 14 années de promotion de cette rupture ont été, selon Yvon Neptune, exploitées à d'autres fins par ceux qui ne sont mûs que par leurs bas et manipulateurs instincts de pouvoir et d'argent, tout en se faisant passer, dans leur discours, pour des apôtres du changement et de l'inclusion de la majorité pauvre ».
Sans ménager l'ex-président Jean-Bertrand Aristide pour qui il dit n'avoir cependant ni « sentiment d'animosité » ni « rancune », M. Neptune, dans une interview accordée au journal le mardi 12 avril 2011, a indiqué qu'il est inacceptable que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains de ce dernier.
« Jean-Bertrand Aristide centralise tout le pouvoir. Il n'y a pas de démocratie et de respect des normes au sein de Fanmi Lavalas qui fonctionne à l'image de la rue », a indiqué Yvon Neptune. Le ton posé pour égrener ses paroles, M. Neptune a révélé « qu'il a toujours très clairement dit au représentant national que les structures telles que prévues dans la charte doivent être mises en place ».
Créé en 1996, le parti, jusqu'au départ d'Aristide le 29 février 2004, n'a jamais eu de coordination nationale montée par les coordinations départementales telles que prévues dans la charte, a cité M. Neptune.
Fanmi Lavalas a fait des congrès ! « Comment peut-on avoir des congrès sans l'existence d'une coordination nationale coiffée bien sure par le représentant national? », s'est demandé Yvon Neptune.
Neptune un traitre? « Évidement que les gens qui m'ont accusé de toutes sortes de choses, incluant d'avoir trahi Jean-Bertrand Aristide en 2004, l'ont fait avec l'assentiment de ce dernier. Jean-Bertrand Aristide envoyait des messages à la fin de chaque année. Il aurait pu dire aux gens d'arrêter de dire cela parce que cela ne va pas faire honneur ni à moi ni à lui », a expliqué M. Neptune, avant d'ajouter que « Jean-Bertrand Aristide sait que ce que ces gens racontent est archi-faux ».
29 février 2004 : démission ou kidnapping de Jean-Bertrand Aristide ?
« Ce n'est pas à moi de le dire », a répondu Yvon Neptune, qui indique en revanche avoir choisi de rester au pays et à la primature par respect pour ses propres convictions et les déclarations faites avant le 29 février 2004. « La note signée par Jean-Bertrand Aristide ne m'avait pas été remise par lui. C'est à lui de dire à qui il a remis cette note et dans quelle situation », a ajouté M. Neptune, qui souligne que « M. Aristide, à part de dire qu'il a été kidnappé, n'a jamais nié avoir signé cette note en créole dans laquelle il dit préférer partir afin d'éviter un bain de sang dans le pays ».
« C'est le président de la Cour de cassation, Me Boniface Alexandre, qui est venu à la primature avec l'enveloppe décachetée contenant la note », a révélé plus loin M.Neptune, qui dit avoir eu une conversation téléphonique avec Jean-Bertrand Aristide au lendemain du 29 février 2004 après son arrivée en République Centrafricaine.
Est-ce que Jean-Bertrand Aristide a été victime d'un coup d'Etat ?
« On peut avoir démission et coup d'Etat en même temps. C'est Jean-Bertrand Aristide qui doit réconcilier la question : coup d'Etat ou démission », a expliqué M. Neptune, qui plaide en faveur de l'établissement de la « vérité historique » dans ce dossier. « Je ne peux pas mentir. Je suis comme ça », a-t-il indiqué en confiant par ailleurs qu'il n'a absolument aucun regret d'avoir fait l'expérience de ces 14 dernières années l'ayant conduit à la primature (2002-2004), à la présidence du sénat et de l'Assemblée nationale et en prison.
« Ce sont les expériences qui m'ont formé et me forment aujourd'hui. Je ne peux pas avoir de regret », a-t-il dit, philosophe, en évoquant son avenir politique : « Je considère que toutes les activités que je mène en tant qu'être humain et en tant que citoyen ont un contenu politique, à un niveau ou à un autre (...) Mon avenir, c'est ce que je fais tous les jours », a ajouté cet architecte né à Cavaillon le 8 novembre 1946, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 sous la bannière du Parti Ayisyen pou ayiti.
M. Neptune a remis sa démission officiellement moins d'un mois après le retour de l'ex-président et représentant national de Fanmi Lavalas, Jean-Bertrand Aristide, le 18 mars 2011. « En 1804, la Révolution haïtienne a marqué la fin de l'esclavage. Aujourd'hui, nous le peuple haïtien, marquons la fin de l'exil, des coups d'Etat », avait indique Aristide. L'ex-prêtre de Saint-Jean Bosco - qui s'est enfermé depuis dans un total mutisme - avait soutenu qu'il faut, dans ce pays rongé par une misère amplifiée depuis son départ, « faire la transition pacifique de l'exclusion à l'inclusion sociale ». « Le problème, c'est l'exclusion. La solution, c'est l'inclusion », avait-il dit.
La démission et le grand déballage de M. Yvon Neptune permettront-ils d'établir la vérité historique sur les évènements du 29 février 2004 ? L'avenir de nouveaux faits le diront...
Roberson Alphonse
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Yvon Neptune
Friday, April 8, 2011
In Ivory Coast, Democrat to Dictator
(So reminiscent of Haiti's recent past. MD)
April 7, 2011
In Ivory Coast, Democrat to Dictator
By Venance Konan
The New York Times
(Read the original article here)
Paris
IN 1982, when I was a student in Abidjan, I went on strike for Laurent Gbagbo. President Félix Houphouët-Boigny — Ivory Coast’s first president, who ruled for more than 30 years — had forbidden Mr. Gbagbo, then a democracy activist and history professor, from holding a conference. The government detained about 100 of us demonstrators at a military base, where we spent two days without food. We didn’t regret it; we had pinned our hopes for democracy on Laurent Gbagbo.
But look at Mr. Gbagbo now: Soundly defeated at the polls last November after a decade as president, he refused to concede, plunging Ivory Coast into chaos. Those who protested were tortured and killed; his soldiers fired on gatherings of women and shelled a market, killing dozens. It’s only now, after United Nations and French troops have intervened and he has been besieged in his home, that he may be prompted to give up his hold on power.
How did the man who was once seen as the father of Ivorian democracy turn to tyranny? Was it the corruption of power? The intoxication of going from having nothing to everything all at once? Only a year before he was elected president, in 1999, I remember him denouncing Slobodan Milosevic, saying: “What does Milosevic think he can do with the whole world against him? When everyone in the village sees a white loincloth, if you are the only person to see it as black, then you are the one who has a problem.” But in the space of 10 years, he became deluded by power, a leader whose only ambitions were to build palaces and drive luxurious cars.
After last fall’s election, Mr. Gbagbo and his wife, Simone, refused to accept the results, in part because they had become evangelical Christians, and their pastors convinced them that God alone could remove them from power. Every day on state TV, fanatical clergymen called Mr. Gbagbo God’s representative on earth, and the winner of the election, Alassane Ouattara, the Devil’s. Many young Ivorians, poor, illiterate and easily brainwashed, believed this.
More prosaically, Mr. Gbagbo and his cronies — guilty, among other crimes, of stealing from the public coffer — fear being brought to justice before an international tribunal, so much so that they have decided to hold on to power no matter the cost. The fear of losing everything can make a dictator, even one who once was a champion of democracy, lose his mind.
The hopes we had in 1982 are long gone now. I was one of many people who denounced Mr. Gbagbo’s brazen attack on democracy, and on Jan. 10, his militiamen burst into my old house in Abidjan looking for me. I went into hiding after that, and friends helped me flee Ivory Coast for Ouagadougou, in Burkina Faso, and then France.
I am much luckier than those who have been killed, wounded or raped, those who are languishing in Liberian refugee camps or living without water and electricity. My friend Oumou tells me that her neighbors are burying their dead in their buildings’ courtyards. If they go to the cemetery with the bodies of relatives who have been shot in the fighting, they are considered rebels and executed. The same is true for people who seek medical treatment for bullet wounds.
The international community was right to intervene. To allow Mr. Gbagbo to remain in power despite the wishes of the electorate is to give up on the democratic process in sub-Saharan Africa, at the same time as North Africa and the Arab countries are overthrowing authoritarian regimes. We in sub-Saharan Africa began that process 20 or 30 years ago, when Mr. Gbagbo and I were younger men. From Bamako, Mali, to Kinshasa, Congo, students and the dispossessed poured into the streets to topple our dictators.
But in Ivory Coast, we failed; Houphouët-Boigny stayed in power until his death, just as Omar Bongo did in Gabon and Gnassingbé Eyadéma in Togo, while Paul Biya is closing in on 30 years in Cameroon. The seed of democracy had been sowed in Africa, but it grew slower in some countries than in others. I believe it will grow again in Ivory Coast, once Mr. Gbagbo is gone.
I saw him on TV last December, when, despite the protests, he was inaugurated for another term at the presidential palace. Simone Gbagbo wore a white dress, as if she were a bride. At the end of the swearing-in, she conspicuously kissed her husband, and the small crowd applauded. The president and his wife were well-matched in delusion: The whole country knows that Mrs. Gbagbo lost her husband’s favor once he became president, and he has since taken a second wife — younger and, it is said, more beautiful. The kiss, like the ceremony, fooled no one.
When I heard that international forces were bombarding Mr. Gbagbo’s bases, that was the image that came to me: Laurent, wearing the medals and sash of the office that he refused to give up, and Simone in her wedding dress, the two entwined forever in their tragedy, which is also that of their country.
Venance Konan is a journalist and novelist. This essay was translated by The Times from the French.
April 7, 2011
In Ivory Coast, Democrat to Dictator
By Venance Konan
The New York Times
(Read the original article here)
Paris
IN 1982, when I was a student in Abidjan, I went on strike for Laurent Gbagbo. President Félix Houphouët-Boigny — Ivory Coast’s first president, who ruled for more than 30 years — had forbidden Mr. Gbagbo, then a democracy activist and history professor, from holding a conference. The government detained about 100 of us demonstrators at a military base, where we spent two days without food. We didn’t regret it; we had pinned our hopes for democracy on Laurent Gbagbo.
But look at Mr. Gbagbo now: Soundly defeated at the polls last November after a decade as president, he refused to concede, plunging Ivory Coast into chaos. Those who protested were tortured and killed; his soldiers fired on gatherings of women and shelled a market, killing dozens. It’s only now, after United Nations and French troops have intervened and he has been besieged in his home, that he may be prompted to give up his hold on power.
How did the man who was once seen as the father of Ivorian democracy turn to tyranny? Was it the corruption of power? The intoxication of going from having nothing to everything all at once? Only a year before he was elected president, in 1999, I remember him denouncing Slobodan Milosevic, saying: “What does Milosevic think he can do with the whole world against him? When everyone in the village sees a white loincloth, if you are the only person to see it as black, then you are the one who has a problem.” But in the space of 10 years, he became deluded by power, a leader whose only ambitions were to build palaces and drive luxurious cars.
After last fall’s election, Mr. Gbagbo and his wife, Simone, refused to accept the results, in part because they had become evangelical Christians, and their pastors convinced them that God alone could remove them from power. Every day on state TV, fanatical clergymen called Mr. Gbagbo God’s representative on earth, and the winner of the election, Alassane Ouattara, the Devil’s. Many young Ivorians, poor, illiterate and easily brainwashed, believed this.
More prosaically, Mr. Gbagbo and his cronies — guilty, among other crimes, of stealing from the public coffer — fear being brought to justice before an international tribunal, so much so that they have decided to hold on to power no matter the cost. The fear of losing everything can make a dictator, even one who once was a champion of democracy, lose his mind.
The hopes we had in 1982 are long gone now. I was one of many people who denounced Mr. Gbagbo’s brazen attack on democracy, and on Jan. 10, his militiamen burst into my old house in Abidjan looking for me. I went into hiding after that, and friends helped me flee Ivory Coast for Ouagadougou, in Burkina Faso, and then France.
I am much luckier than those who have been killed, wounded or raped, those who are languishing in Liberian refugee camps or living without water and electricity. My friend Oumou tells me that her neighbors are burying their dead in their buildings’ courtyards. If they go to the cemetery with the bodies of relatives who have been shot in the fighting, they are considered rebels and executed. The same is true for people who seek medical treatment for bullet wounds.
The international community was right to intervene. To allow Mr. Gbagbo to remain in power despite the wishes of the electorate is to give up on the democratic process in sub-Saharan Africa, at the same time as North Africa and the Arab countries are overthrowing authoritarian regimes. We in sub-Saharan Africa began that process 20 or 30 years ago, when Mr. Gbagbo and I were younger men. From Bamako, Mali, to Kinshasa, Congo, students and the dispossessed poured into the streets to topple our dictators.
But in Ivory Coast, we failed; Houphouët-Boigny stayed in power until his death, just as Omar Bongo did in Gabon and Gnassingbé Eyadéma in Togo, while Paul Biya is closing in on 30 years in Cameroon. The seed of democracy had been sowed in Africa, but it grew slower in some countries than in others. I believe it will grow again in Ivory Coast, once Mr. Gbagbo is gone.
I saw him on TV last December, when, despite the protests, he was inaugurated for another term at the presidential palace. Simone Gbagbo wore a white dress, as if she were a bride. At the end of the swearing-in, she conspicuously kissed her husband, and the small crowd applauded. The president and his wife were well-matched in delusion: The whole country knows that Mrs. Gbagbo lost her husband’s favor once he became president, and he has since taken a second wife — younger and, it is said, more beautiful. The kiss, like the ceremony, fooled no one.
When I heard that international forces were bombarding Mr. Gbagbo’s bases, that was the image that came to me: Laurent, wearing the medals and sash of the office that he refused to give up, and Simone in her wedding dress, the two entwined forever in their tragedy, which is also that of their country.
Venance Konan is a journalist and novelist. This essay was translated by The Times from the French.
Sunday, April 3, 2011
Is Another Assassination of Jean Dominique about to Take Place?
(Eleven years ago today, on 3 April 2000, in the courtyard of Radio Haiti-Inter on the Route de Delmas in Port-au-Prince, Haiti, journalist and free man Jean-Léopold Dominique, and Radio Haiti's caretaker, Jean-Claude Louissaint, were gunned down, and Haiti lost one of the most powerful advocates for a free press and the enfranchisement of the peasant majority that the nation had ever seen. Less than a year later, his widow, Michèle Montas - herself a great journalist - delivered the following editorial over the airwaves of Radio Haiti Inter about her quest for justice. I reprint it here in the memory of Dominique, Louissaint and Radio Haiti Inter itself. MD)
Is Another Assassination of Jean Dominique about to Take Place?
Michèle Montas Dominique
Radio Haiti Inter Editorial 3/3/02
(Read the original article here)
Today is March 3, and 23 months ago a journalist committed to the struggle for change was assassinated. That shameful crime aroused indignation throughout the entire country. Such an example of growing impunity brings the attention of the world upon Haiti today.
On the same date last year, on March 3, 2001, twenty-six organizations from the civil society wrote to the head of the Haitian State. "This committed journalist," said the letter "was not killed under the dictatorships that he had so bravely fought. He was assassinated at a time when a government whose efforts he was supporting toward more justice and stronger institutions was promising, just like you, the rule of law and the end of impunity... If justice is not served today, in the cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, other irreplaceable individuals will be destroyed by the same murderers or other assassins." And it continued by reminding the duties of the Chief of State: "Article 136 of the Constitution makes you, Mr. President, the person responsible for the stability and preservation of institutions. Article 145 of our Fundamental Law makes you responsible for ensuring that court orders are obeyed," said the open letter to the head of the State.
On this same date last year, March 3, 2001, shortly after that document was broadcasted by our radio station, President Jean-Bertrand Aristide came to Radio Haiti to express his support publicly for the judicial inquiry and pledge that the Executive Branch of government would make available to justice the resources needed to investigate the April 3, 2000 assassinations at Radio Haiti. Today, 23 months later, facts are speaking louder than words:
Fact: The Chief of State, who has the direct and exclusive authority to renew Judge Gassant’s mandate, has still not done so although that judge diligently and systematically conducted the investigation for 16 months with courage and competence, not allowing himself to be intimidated by individuals presumed above the law. No explanation was given to thousands of persons who, for 23 months, have been calling for justice in this emblematic case.
Facts: All the resources, i.e. logistical, technical, and financial made available in this judicial case by the preceding government have been cancelled. The special and relatively modest funds which had helped in the success of the trials of Raboteau and Carrefour-Feuille, as well as the funds allocated, among other resources, to the work of the first two investigating judges assigned to the murder cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, allowing them to follow the leads of a difficult investigation in several areas of the countries, were cancelled; so were the resources made available for other investigations such as those about the poisoning of children with diethyl glycol or the kidnapping of baby Nanoune Myrtil at the General Hospital. Among the measures taken to help in the investigation about the murder of the most famous Haitian journalist, police protection was given to the investigating judge and some of the witnesses. Such help is no longer available.
Fact: The Senate of the Republic, composed exclusively of members of Fanmi Lavalas, returned the Jean Dominique file to the investigating judge, asking for a number of documents prior to any decision about lifting Senator Dany Toussaint’s parliamentary immunity, as requested by Judge Gassant; according to jurists, the release of such documents would amount to a flagrant violation of the investigation’s confidentiality. By doing so, the Senate conferred upon itself the authority of a court, in violation of the separation of powers.
Fact: The Police, which theoretically answers to the Ministry of Justice, has taken no action on some arrest warrants. Witnesses who have refused to appear in court, alleged assassins, or individuals who have openly committed illegal acts go about their businesses freely, in this case as in others. Meanwhile, a new judge is assigned to the cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, not by the Judges’ Association as required by law, but by the Senior Judge of the Civil Court, whose animosity against Judge Claudy Gassant is commonly known.
Fact: Will you say to me: The investigation is making progress? Judge Pierre Josiard Agnant, whose expertise is similar to Judge Gassant’s, heard the plaintiff and summoned an alleged witness and an individual who had been charged, based on previous hearings held by Judge Gassant in the course of the investigation. Senator Toussaint, charged by Judge Gassant, bragged and claimed victory. It is not a common practice for an individual who has been charged to select the investigating judge by whom he will be interrogated. Will you tell me that the investigation is also making headway, since things are apparently moving? Because of those very facts, serious questions arise about the political will to render justice to Jean Léopold Dominique, after 23 months and many other assassinations. In the case of Judge Gassant, one could mention the need for the regime to be careful with a few rich and powerful party members that the investigating judge had not spared, or with members of the judicial branch resentful of that judge who spent several months in the spotlight. In the interest of the State: Appease, in the name of forced reconciliation, adversaries or possible political rivals within the same party facing accelerated implosion.
There are still more serious questions arising: Would it be the case that the healthy wing of this party, who expressed itself for an independent and transparent judicial investigation, is being sacrificed in favor of those who constitute a mafia within the party? Putting the "continuing investigation" on the back burner and forgetting the demands for justice formulated in the emblematic case of Jean Dominique, is that one of the prices that the regime must pay? Power at what price?
Seriously, what has been Judge Gassant’s professional mistake, when the Supreme Court just ruled in his favor over Senior Judge Lise Pierre-Pierre? Why is the Chief of State keeping so silent? We have the right to know. You may remember, Mr. President, the three famous "roch dife" (firestones): Participation, Justice, and Transparency. If it is confirmed, that decision not to renew the mandate of a competent investigating judge after he conducted an investigation for 16 months may seem like an easy way out, in the short term; however, even if it is never explicitly announced, that decision will exert a powerful effect undermining the credibility of the Chief of State. How can someone really expect that Judge Agnant, no matter how competent or dedicated, will manage to bring himself up to date in a matter of days, and work effectively on a difficult and eminently dangerous case, while obviously he will have no special police protection? Is it possible to believe that the purpose is just "the investigation continues?"
In the case of the majority party in the Senate of the Republic, as in the case of the Police, the inability to impose guidelines and to clean up, control, and manage is dramatically eroding the authority of the already weakened State, by projecting the image of a lack of cohesiveness, planning, and, above all, the absence of political will. But is that just an image?
Today, beyond words and promises, the facts indicate that the balls are biased and the regime is affected with a dangerous gangrene. Principles and moral guidelines are compromised every day by political opportunism. Those ideals shared by Jean, including a generous but rigorous socialism, respect for liberties within the framework of democracy, nationalist independence, based on a long history of resistance, those ideals that Jean used to call "Lavalas" are trampled every day in this balkanized State where weapons make right, and where hunger for power and money takes precedence over the general welfare, causing havoc on a party which, paradoxically, controls all the institutional levers of the country. Our concerns run deep, since the cracks are widening and the building will eventually collapse over all of us.
Today, it may be politically incorrect to demand truth and justice, 23 months after the murders of April 3, 2000. All we want is a decent country, and we will never accept a new assassination of Jean Dominique, even perpetrated insidiously.
Is Another Assassination of Jean Dominique about to Take Place?
Michèle Montas Dominique
Radio Haiti Inter Editorial 3/3/02
(Read the original article here)
Today is March 3, and 23 months ago a journalist committed to the struggle for change was assassinated. That shameful crime aroused indignation throughout the entire country. Such an example of growing impunity brings the attention of the world upon Haiti today.
On the same date last year, on March 3, 2001, twenty-six organizations from the civil society wrote to the head of the Haitian State. "This committed journalist," said the letter "was not killed under the dictatorships that he had so bravely fought. He was assassinated at a time when a government whose efforts he was supporting toward more justice and stronger institutions was promising, just like you, the rule of law and the end of impunity... If justice is not served today, in the cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, other irreplaceable individuals will be destroyed by the same murderers or other assassins." And it continued by reminding the duties of the Chief of State: "Article 136 of the Constitution makes you, Mr. President, the person responsible for the stability and preservation of institutions. Article 145 of our Fundamental Law makes you responsible for ensuring that court orders are obeyed," said the open letter to the head of the State.
On this same date last year, March 3, 2001, shortly after that document was broadcasted by our radio station, President Jean-Bertrand Aristide came to Radio Haiti to express his support publicly for the judicial inquiry and pledge that the Executive Branch of government would make available to justice the resources needed to investigate the April 3, 2000 assassinations at Radio Haiti. Today, 23 months later, facts are speaking louder than words:
Fact: The Chief of State, who has the direct and exclusive authority to renew Judge Gassant’s mandate, has still not done so although that judge diligently and systematically conducted the investigation for 16 months with courage and competence, not allowing himself to be intimidated by individuals presumed above the law. No explanation was given to thousands of persons who, for 23 months, have been calling for justice in this emblematic case.
Facts: All the resources, i.e. logistical, technical, and financial made available in this judicial case by the preceding government have been cancelled. The special and relatively modest funds which had helped in the success of the trials of Raboteau and Carrefour-Feuille, as well as the funds allocated, among other resources, to the work of the first two investigating judges assigned to the murder cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, allowing them to follow the leads of a difficult investigation in several areas of the countries, were cancelled; so were the resources made available for other investigations such as those about the poisoning of children with diethyl glycol or the kidnapping of baby Nanoune Myrtil at the General Hospital. Among the measures taken to help in the investigation about the murder of the most famous Haitian journalist, police protection was given to the investigating judge and some of the witnesses. Such help is no longer available.
Fact: The Senate of the Republic, composed exclusively of members of Fanmi Lavalas, returned the Jean Dominique file to the investigating judge, asking for a number of documents prior to any decision about lifting Senator Dany Toussaint’s parliamentary immunity, as requested by Judge Gassant; according to jurists, the release of such documents would amount to a flagrant violation of the investigation’s confidentiality. By doing so, the Senate conferred upon itself the authority of a court, in violation of the separation of powers.
Fact: The Police, which theoretically answers to the Ministry of Justice, has taken no action on some arrest warrants. Witnesses who have refused to appear in court, alleged assassins, or individuals who have openly committed illegal acts go about their businesses freely, in this case as in others. Meanwhile, a new judge is assigned to the cases of Jean Dominique and Jean-Claude Louissaint, not by the Judges’ Association as required by law, but by the Senior Judge of the Civil Court, whose animosity against Judge Claudy Gassant is commonly known.
Fact: Will you say to me: The investigation is making progress? Judge Pierre Josiard Agnant, whose expertise is similar to Judge Gassant’s, heard the plaintiff and summoned an alleged witness and an individual who had been charged, based on previous hearings held by Judge Gassant in the course of the investigation. Senator Toussaint, charged by Judge Gassant, bragged and claimed victory. It is not a common practice for an individual who has been charged to select the investigating judge by whom he will be interrogated. Will you tell me that the investigation is also making headway, since things are apparently moving? Because of those very facts, serious questions arise about the political will to render justice to Jean Léopold Dominique, after 23 months and many other assassinations. In the case of Judge Gassant, one could mention the need for the regime to be careful with a few rich and powerful party members that the investigating judge had not spared, or with members of the judicial branch resentful of that judge who spent several months in the spotlight. In the interest of the State: Appease, in the name of forced reconciliation, adversaries or possible political rivals within the same party facing accelerated implosion.
There are still more serious questions arising: Would it be the case that the healthy wing of this party, who expressed itself for an independent and transparent judicial investigation, is being sacrificed in favor of those who constitute a mafia within the party? Putting the "continuing investigation" on the back burner and forgetting the demands for justice formulated in the emblematic case of Jean Dominique, is that one of the prices that the regime must pay? Power at what price?
Seriously, what has been Judge Gassant’s professional mistake, when the Supreme Court just ruled in his favor over Senior Judge Lise Pierre-Pierre? Why is the Chief of State keeping so silent? We have the right to know. You may remember, Mr. President, the three famous "roch dife" (firestones): Participation, Justice, and Transparency. If it is confirmed, that decision not to renew the mandate of a competent investigating judge after he conducted an investigation for 16 months may seem like an easy way out, in the short term; however, even if it is never explicitly announced, that decision will exert a powerful effect undermining the credibility of the Chief of State. How can someone really expect that Judge Agnant, no matter how competent or dedicated, will manage to bring himself up to date in a matter of days, and work effectively on a difficult and eminently dangerous case, while obviously he will have no special police protection? Is it possible to believe that the purpose is just "the investigation continues?"
In the case of the majority party in the Senate of the Republic, as in the case of the Police, the inability to impose guidelines and to clean up, control, and manage is dramatically eroding the authority of the already weakened State, by projecting the image of a lack of cohesiveness, planning, and, above all, the absence of political will. But is that just an image?
Today, beyond words and promises, the facts indicate that the balls are biased and the regime is affected with a dangerous gangrene. Principles and moral guidelines are compromised every day by political opportunism. Those ideals shared by Jean, including a generous but rigorous socialism, respect for liberties within the framework of democracy, nationalist independence, based on a long history of resistance, those ideals that Jean used to call "Lavalas" are trampled every day in this balkanized State where weapons make right, and where hunger for power and money takes precedence over the general welfare, causing havoc on a party which, paradoxically, controls all the institutional levers of the country. Our concerns run deep, since the cracks are widening and the building will eventually collapse over all of us.
Today, it may be politically incorrect to demand truth and justice, 23 months after the murders of April 3, 2000. All we want is a decent country, and we will never accept a new assassination of Jean Dominique, even perpetrated insidiously.
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