Le RNDDH se prononce contre la mise à l’écart de la PNH dans la sécurité rapprochée des hauts dignitaires de l’Etat au profit d’individus de provenance et d’appartenance inconnues
L’organisme des droits humains met également en garde contre des réintégrations au sein de la PNH en dehors des normes en vigueur
Publié le jeudi 15 septembre 2011
(Read the original article here)
Le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), M. Pierre Espérance, dénonce la présence d’individus lourdement armés assurant la sécurité rapprochée de hauts dignitaires de l’Etat et qui ne font pas partie de l’unique force publique reconnue, en l’occurrence la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Dans une interview accordée mercredi à Radio Kiskeya, le responsable de l’organisme des droits humains se dit préoccupé par une telle anomalie. Il rappelle la situation qui avait prévalu sous Aristide (2001-2004) quand la police avait été politisée et des corps paramilitaires constitués. Il relève que le comble avait alors été atteint quand le Président Aristide avait fait appel à une firme internationale de sécurité, au mépris de la force publique nationale devant remplir une telle fonction.
« C’est à l’intérieur de la PNH que doit être constituée une unité chargée de la sécurité rapprochée des hauts dignitaires », insiste M. Espérance. Il justifie sa position par le fait que, tout en créant des frustrations au sein de la PNH, la présence d’individus armés plonge dans l’embarras l’Inspection générale de la police qui ne peut en aucune manière sanctionner les éventuelles infractions commises par ces derniers.
En ce qui concerne la sécurité présidentielle, le responsable du RNDDH déclare ne voir aucun inconvénient au fait que puissent s’en occuper les trois unités spécialisées USGPN, USP et CAT Team du Palais National (siège de la Présidence).
« Tout devrait être entrepris afin de ne pas affaiblir la principale force publique nationale », insiste M. Espérance. Il met l’accent sur la nécessité de renforcer les efforts déployés depuis 2006 en vue de la professionnalisation de l’institution policière.
Le directeur exécutif du RNDDH a enfin souhaité que les lois régissant le processus de réintégration au sein de la PNH soient strictement respectées, en référence à des informations selon lesquelles des démarches en ce sens seraient en cours en faveur de plusieurs ex-policiers proches des autorités issues des dernières élections. [jmd/Radio Kiskeya]
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment