Le Député Arnel Bélizaire sur une liste d’évadés de prison recherchés
Le chef a.i du parquet de Port-au-Prince, Félix Léger, ordonne à la police judiciaire d’arrêter n’importe où et de conduire en prison le parlementaire et huit autres individus recherchés pour meurtre, kidnapping, viol et vol ; en voyage en France, le représentant de la circonscription de Delmas/Tabarre rejette en bloc les accusations du parquet qui seraient fondées, selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH)
Publié le mardi 25 octobre 2011
(Read the original article here)
Le commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince, Me Félix Léger, a transmis à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), avec ordre de les arrêter immédiatement, une liste très sélective de neuf individus identifiés comme des « évadés de prison » parmi eux, le Député Arnel Bélizaire dont le parquet réclame parallèlement la levée de l’immunité parlementaire.
Clairement identifié par ses anciens numéros d’écrou PN 04-10-100 et PN 05-07-020, Arnel Bélizaire est accusé de meurtre et détention illégale d’armes à feu, selon une correspondance adressée en date du 21 octobre au chef de la DCPJ, Godson Aurélus.
Me Léger, qui affirme que l’offensive lancée vise à capturer tous ceux qui se sont évadés du Pénitencier National, la prison civile de la capitale, les 29 février 2004, 19 février 2005 et 12 janvier 2010, en relation avec la « perpétration de nouveaux crimes » et la « réévaluation des dossiers des condamnés, inculpés et prévenus » en cavale, exige de la police judiciaire qu’ils soient « recherchés, appréhendés et déposés en prison ».
Outre M. Bélizaire, on retrouve sur la première liste du parquet de Port-au-Prince -qui devrait être suivie d’une seconde ce jeudi- huit autres individus accusés ou déjà reconnus coupables de meurtres, viol, séquestration et enlèvement et vol à mains armées et association de malfaiteurs. Les autres noms mentionnés sont ceux de Yves Jean Charles, Michel Jean, Sergot Charléus, Jean Pierre Rilien Jules, Robenson Mervil, Edzaire Bellabe, Bourjo Jordany, Dubuisson Bien-Aimé et de Valdo Jean.
Ce dernier avait été condamné en août 2008 aux travaux forcés à perpétuité pour l’assassinat de la jeune présentatrice de télévision et actrice de cinéma, Ginoue Mondésir, massacrée en 2006 par le forcené qui n’était autre que son petit ami fou de jalousie.
En conflit ouvert avec le Président Michel Martelly, le Député Bélizaire, qui séjourne actuellement en France, a catégoriquement rejeté lundi sur les ondes de Radio Kiskeya les accusations portées contre lui et soutenues par une organisation haïtienne des droits humains, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Le président de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, et plusieurs autres Députés ont dénoncé une tentative de mainmise du pouvoir sur l’appareil judiciaire dans cette affaire et écarté l’idée de donner suite à la procédure engagée en vue de faire lever l’immunité de leur collègue.
Au lendemain d’une réunion orageuse avec des parlementaires et qui avait dégénéré en invectives contre Arnel Bélizaire, Michel Martelly avait menacé de devenir cynique et annoncé son intention de traquer les repris de justice et évadés de prison qui, dit-il, se sont réfugiés au Parlement. spp/Radio Kiskeya
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment