Haïti-Insécurité
Risque de réimplantation des gangs à Cité Soleil
Une organisation locale tire la sonnette d’alarme
vendredi 27 août 2010,
Radio Kiskeya
(Read the original artice here)
Le Collectif des Notables de Cité Soleil (CONOCS)-Centre de Respect des Droits Humains a relevé mardi une nette recrudescence des activités criminelles à Cité Soleil, lançant un véritable SOS aux autorités pour éviter la réimplantation des bandes armées dans ce vaste bidonville du Nord de la capitale.
Selon le directeur exécutif du CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains, le pasteur Jean Hénock Joseph, sept hommes ont violé une fillette d 12 ans le samedi 21 août à Soleil 19. Un récent raid contre le quartier de Soleil 19 mené par des hommes armés provenant vraisemblablement de Soleil 9 s’est soldé par la mort d’un handicapé et 8 blessés par balle.
Le pasteur Joseph fait par ailleurs état de nombreux cas d’agressions dans divers quartiers de la cité pour dépouiller des passants de toutes sortes d’objets, dont bijoux et téléphones cellulaires.
Face à cette situation, Jean Hénock Joseph réclame l’augmentation de l’effectif de la Police Nationale d’Haïti (PNH) à Cité Soleil, nettement insuffisant quant à présent, selon lui. Il appelle en ce sens le Haut commandement de la PNH à doter la cité d’un véritable Commissariat de police et à restituer au contingent local de l’institution des véhicules que lui avait octroyés l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Le responsable de CONOCS-Centre de Respect des Droits Humains a enfin appelé à la révocation et à l’arrestation des juges de Cité Soleil qui ne font que rançonner la population, notamment en exigeant de fortes sommes en échange de la libération de personnes qu’ils jettent injustement en prison.
Friday, August 27, 2010
Saturday, August 21, 2010
19 candidats retenus pour les présidentielles de novembre
Haïti-Elections
19 candidats retenus pour les présidentielles de novembre
Eviction de Wyclef Jean pour cause de résidence ; le célèbre rappeur fait partie des 15 aspirants que le CEP a décidé d’écarter de la course
vendredi 20 août 2010,
Radio Kiskeya
(Read the original article here)
La candidature aux présidentielles haïtiennes de la star internationale du hip-hop, Wyclef Jean, 40 ans, a été rejetée par le Conseil électoral provisoire (CEP), selon la liste définitive des compétiteurs habilités à participer aux élections rendue publique vendredi soir et sur laquelle figurent 19 des 34 prétendants qui s’étaient fait inscrire.
Voici la liste complète des candidats agréés et autorisés à faire campagne en vue des présidentielles du 28 novembre :
1.- Axan Abellard, Konbit Nasyonal pou Devlopman Ayiti (KNDA)
2.- Jacques-Edouard Alexis, Mobilisation pour le Progrès d’Haïti (MPH), ancien Premier ministre de René Préval (1998-2001 et 2006-2008)
3.- Jean Hector Anacacis, Mouvement pour le Développement de la Jeunesse Haïtienne (MODEJHA), Sénateur de l’ouest
4.- Charles Henry Baker, Respè
5.- Josette Bijoux, Indépendante, ancienne ministre de la santé publique (2004-2006)
6.- Gérard Blot, Plateforme 16 Décembre
7.- Jean Henry Céant, Renmen Ayiti
8.- Jude Célestin, INITE, ex-directeur général du Centre national des équipements (CNE)
9.- Eric Charles, Parti de l’Evolution Nationale Haïtienne (PENH), ancien directeur de la douane de Port-au-Prince
10.- Yves Cristalin, Oganizasyon Lavni, ministre des affaires sociales encore en fonction
11.- Mirlande Hyppolite Manigat, Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), ancienne Sénatrice
12.- Garaudy Laguerre, Wozo
13.- Michel Martelly alias "Sweet Micky", Repons Peyizan
14.- Yvon Neptune, Ayisyen pou Ayiti, ex-Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide (2003-2004)
15.- Wilson Jeudy, Force 2010, actuel maire de Delmas (banlieue nord-est de Port-au-Prince)
16.- Pasteur Chavannes Jeune, ACCRHA
17.- Leslie Voltaire, Ansanm Nou Fò, ex-ministre des haïtiens vivant à l’étranger et de l’éducation nationale
18.- Léon Jeune, Konbit Liberasyon Ekonomik (KLE), ancien secrétaire d’Etat à la sécurité publique
19.- Génard Joseph, Groupement Solidarité
Exclu de la compétition pour n’avoir pas résidé cinq années consécutivement en Haïti, comme l’exige la constitution, Jeannel Wyclef Jean, qui tentait de se présenter à la magistrature suprême sous la bannière du parti "Viv Ansanm" (Vivre Ensemble), se trouve en tête des quinze candidats évincés parmi lesquels on compte également l’oncle du chanteur, Raymond Alcide Joseph, ex-ambassadeur d’Haïti à Washington, la mairesse de Pétion-Ville (banlieue est de la capitale), Claire Lydie Parent, Dr Kesler Dalmacy, un médecin très connu dans la communauté haïtienne de New York, Lavarice Gaudin, activiste Lavalas de la Floride, et l’homme d’affaires Charles Voight.
Toutes les décisions de l’institution électorale sont sans appel et ne peuvent par conséquent faire l’objet d’aucun recours, selon la législation en vigueur. spp/Radio Kiskeya
19 candidats retenus pour les présidentielles de novembre
Eviction de Wyclef Jean pour cause de résidence ; le célèbre rappeur fait partie des 15 aspirants que le CEP a décidé d’écarter de la course
vendredi 20 août 2010,
Radio Kiskeya
(Read the original article here)
La candidature aux présidentielles haïtiennes de la star internationale du hip-hop, Wyclef Jean, 40 ans, a été rejetée par le Conseil électoral provisoire (CEP), selon la liste définitive des compétiteurs habilités à participer aux élections rendue publique vendredi soir et sur laquelle figurent 19 des 34 prétendants qui s’étaient fait inscrire.
Voici la liste complète des candidats agréés et autorisés à faire campagne en vue des présidentielles du 28 novembre :
1.- Axan Abellard, Konbit Nasyonal pou Devlopman Ayiti (KNDA)
2.- Jacques-Edouard Alexis, Mobilisation pour le Progrès d’Haïti (MPH), ancien Premier ministre de René Préval (1998-2001 et 2006-2008)
3.- Jean Hector Anacacis, Mouvement pour le Développement de la Jeunesse Haïtienne (MODEJHA), Sénateur de l’ouest
4.- Charles Henry Baker, Respè
5.- Josette Bijoux, Indépendante, ancienne ministre de la santé publique (2004-2006)
6.- Gérard Blot, Plateforme 16 Décembre
7.- Jean Henry Céant, Renmen Ayiti
8.- Jude Célestin, INITE, ex-directeur général du Centre national des équipements (CNE)
9.- Eric Charles, Parti de l’Evolution Nationale Haïtienne (PENH), ancien directeur de la douane de Port-au-Prince
10.- Yves Cristalin, Oganizasyon Lavni, ministre des affaires sociales encore en fonction
11.- Mirlande Hyppolite Manigat, Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), ancienne Sénatrice
12.- Garaudy Laguerre, Wozo
13.- Michel Martelly alias "Sweet Micky", Repons Peyizan
14.- Yvon Neptune, Ayisyen pou Ayiti, ex-Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide (2003-2004)
15.- Wilson Jeudy, Force 2010, actuel maire de Delmas (banlieue nord-est de Port-au-Prince)
16.- Pasteur Chavannes Jeune, ACCRHA
17.- Leslie Voltaire, Ansanm Nou Fò, ex-ministre des haïtiens vivant à l’étranger et de l’éducation nationale
18.- Léon Jeune, Konbit Liberasyon Ekonomik (KLE), ancien secrétaire d’Etat à la sécurité publique
19.- Génard Joseph, Groupement Solidarité
Exclu de la compétition pour n’avoir pas résidé cinq années consécutivement en Haïti, comme l’exige la constitution, Jeannel Wyclef Jean, qui tentait de se présenter à la magistrature suprême sous la bannière du parti "Viv Ansanm" (Vivre Ensemble), se trouve en tête des quinze candidats évincés parmi lesquels on compte également l’oncle du chanteur, Raymond Alcide Joseph, ex-ambassadeur d’Haïti à Washington, la mairesse de Pétion-Ville (banlieue est de la capitale), Claire Lydie Parent, Dr Kesler Dalmacy, un médecin très connu dans la communauté haïtienne de New York, Lavarice Gaudin, activiste Lavalas de la Floride, et l’homme d’affaires Charles Voight.
Toutes les décisions de l’institution électorale sont sans appel et ne peuvent par conséquent faire l’objet d’aucun recours, selon la législation en vigueur. spp/Radio Kiskeya
Wyclef Jean Barred From Haiti Election
August 20, 2010
Wyclef Jean Barred From Haiti Election
By DEBORAH SONTAG
The New York Times
(Read the original article here)
Haiti’s electoral council announced late Friday evening that Wyclef Jean, the Haitian-born hip-hop star, had been disqualified as a candidate for president of his earthquake-shattered homeland.
No explanation was given. A spokesman for the council, Richardson Dumel, facing reporters who had been standing vigil at the election bureau all day, read a list of 19 presidential aspirants deemed eligible and 15, including Mr. Jean, whose candidacy had been rejected.
But in a statement, Mr. Jean said he was rejected because he did not meet the requirement of having lived in Haiti for five consecutive years before the Nov. 28 elections. Born in Haiti, Mr. Jean left as a child for the United States and now, based in New Jersey, travels often to his homeland.
The statement said his heart was heavy but that he accepted the decision and urged his followers to do the same.
“We must all honor the memories of those we’ve lost — whether in the earthquake, or at anytime — by responding peacefully and responsibly to this disappointment,” the statement said.
Tensions had been building throughout the day after the council’s decision to reject Mr. Jean was leaked late Thursday but not confirmed. Hundreds of Mr. Jean’s passionate supporters had rallied in the Delmas area of the capital, chanting, “We want Clef, Clef is Haiti and Haiti is for Clef.”
The police and United Nations peacekeeping troops prepared for the possibility of unrest after a rejection of Mr. Jean’s bid.
The electoral council waited until long after darkness had fallen to issue its list of approved presidential candidates, originally due Tuesday. And it did so in at its Pétionville bureau, and not at the office in Delmas where the crowds had gathered.
Afterward, Mr. Jean, who had been waiting at a nearby hotel to hold a news conference after the announcement, reportedly left the area to return to his hometown of Laserre, outside Port-au-Prince.
His short-lived candidacy, announced in the first week of August, had electrified Haiti and drawn global attention back to the beleaguered country. It also drew scrutiny to the musician’s charity, Yéle Haiti, and questions about Mr. Jean’s ability to take on the enormous task of helping Haiti recover and rebuild.
All Friday, the Haitian news media discussed the possibility that Mr. Jean would be disqualified. But Mr. Jean issued periodic messages on Twitter on Friday suggesting that the final decision had not been made and that he, too, was in a state of suspense.
“We await the decision of the Electoral Council, to see if I made the list as a candidate,” one message said. “As it is written so shall it be done!”
For a couple of days, Mr. Jean had isolated himself in a family home in Laserre, saying he had received death threats and felt safer there. On Thursday afternoon, he ventured out to see President René Préval, prompting speculation that the departing president was asking Mr. Jean to prevail upon his followers to accept whatever decision the electoral council made.
On Friday, Mr. Jean sent a message to his supporters urging calm, Haitian radio stations reported. He also posted photographs on Twitter of his meeting with the president: “This is another pic of me n President René Préval from Yesterday’s Meeting. Very positive. Smiles all the way.”
The candidates approved to run for the presidency of Haiti include: Mirlande Manigat, a former first lady and university administrator; Yvon Neptune, a former prime minister; Leslie Voltaire, an architect active in reconstruction planning; and Michel Martelly, a musician known as Sweet Micky.
The electoral council was supposed to issue its list of approved presidential candidates on Tuesday, but it delayed that move in order to scrutinize the eligibility not just of Mr. Jean but of many others in the field of 34 contenders.
The decision on whether to eliminate Mr. Jean was considered the most delicate, however. Despite his lack of political experience, Mr. Jean had been considered a potential front-runner from the moment he announced his candidacy in the first week of August. At that time, he described himself as having been “drafted” to run by the youth of Haiti.
“I didn’t create this hurricane, this tsunami you’re feeling in the last couple of days,” he said in an interview before announcing his candidacy.
In an interview this month, Mr. Jean said he believed he met the eligibility requirements for a presidential candidate. He said he never abandoned his Haitian citizenship; he holds a Haitian passport and an American green card, or legal permanent residency.
He also said he should not be disqualified on the basis of the residency requirement because he is a good-will ambassador for Haiti, appointed by Mr. Préval with a mandate to rove the world.
Vladimir Laguerre contributed reporting from Pétionville, Haiti.
Wyclef Jean Barred From Haiti Election
By DEBORAH SONTAG
The New York Times
(Read the original article here)
Haiti’s electoral council announced late Friday evening that Wyclef Jean, the Haitian-born hip-hop star, had been disqualified as a candidate for president of his earthquake-shattered homeland.
No explanation was given. A spokesman for the council, Richardson Dumel, facing reporters who had been standing vigil at the election bureau all day, read a list of 19 presidential aspirants deemed eligible and 15, including Mr. Jean, whose candidacy had been rejected.
But in a statement, Mr. Jean said he was rejected because he did not meet the requirement of having lived in Haiti for five consecutive years before the Nov. 28 elections. Born in Haiti, Mr. Jean left as a child for the United States and now, based in New Jersey, travels often to his homeland.
The statement said his heart was heavy but that he accepted the decision and urged his followers to do the same.
“We must all honor the memories of those we’ve lost — whether in the earthquake, or at anytime — by responding peacefully and responsibly to this disappointment,” the statement said.
Tensions had been building throughout the day after the council’s decision to reject Mr. Jean was leaked late Thursday but not confirmed. Hundreds of Mr. Jean’s passionate supporters had rallied in the Delmas area of the capital, chanting, “We want Clef, Clef is Haiti and Haiti is for Clef.”
The police and United Nations peacekeeping troops prepared for the possibility of unrest after a rejection of Mr. Jean’s bid.
The electoral council waited until long after darkness had fallen to issue its list of approved presidential candidates, originally due Tuesday. And it did so in at its Pétionville bureau, and not at the office in Delmas where the crowds had gathered.
Afterward, Mr. Jean, who had been waiting at a nearby hotel to hold a news conference after the announcement, reportedly left the area to return to his hometown of Laserre, outside Port-au-Prince.
His short-lived candidacy, announced in the first week of August, had electrified Haiti and drawn global attention back to the beleaguered country. It also drew scrutiny to the musician’s charity, Yéle Haiti, and questions about Mr. Jean’s ability to take on the enormous task of helping Haiti recover and rebuild.
All Friday, the Haitian news media discussed the possibility that Mr. Jean would be disqualified. But Mr. Jean issued periodic messages on Twitter on Friday suggesting that the final decision had not been made and that he, too, was in a state of suspense.
“We await the decision of the Electoral Council, to see if I made the list as a candidate,” one message said. “As it is written so shall it be done!”
For a couple of days, Mr. Jean had isolated himself in a family home in Laserre, saying he had received death threats and felt safer there. On Thursday afternoon, he ventured out to see President René Préval, prompting speculation that the departing president was asking Mr. Jean to prevail upon his followers to accept whatever decision the electoral council made.
On Friday, Mr. Jean sent a message to his supporters urging calm, Haitian radio stations reported. He also posted photographs on Twitter of his meeting with the president: “This is another pic of me n President René Préval from Yesterday’s Meeting. Very positive. Smiles all the way.”
The candidates approved to run for the presidency of Haiti include: Mirlande Manigat, a former first lady and university administrator; Yvon Neptune, a former prime minister; Leslie Voltaire, an architect active in reconstruction planning; and Michel Martelly, a musician known as Sweet Micky.
The electoral council was supposed to issue its list of approved presidential candidates on Tuesday, but it delayed that move in order to scrutinize the eligibility not just of Mr. Jean but of many others in the field of 34 contenders.
The decision on whether to eliminate Mr. Jean was considered the most delicate, however. Despite his lack of political experience, Mr. Jean had been considered a potential front-runner from the moment he announced his candidacy in the first week of August. At that time, he described himself as having been “drafted” to run by the youth of Haiti.
“I didn’t create this hurricane, this tsunami you’re feeling in the last couple of days,” he said in an interview before announcing his candidacy.
In an interview this month, Mr. Jean said he believed he met the eligibility requirements for a presidential candidate. He said he never abandoned his Haitian citizenship; he holds a Haitian passport and an American green card, or legal permanent residency.
He also said he should not be disqualified on the basis of the residency requirement because he is a good-will ambassador for Haiti, appointed by Mr. Préval with a mandate to rove the world.
Vladimir Laguerre contributed reporting from Pétionville, Haiti.
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Monday, August 16, 2010
Lettre ouverte, Jean Joseph Exumé
Haïti-Justice
Contre attaque de l’ex-ministre de la justice Jean Joseph Exumé après un arrêt de la Cour de Cassation en faveur du juge Jean Claude Douyon mis en disponibilité pour corruption
Dans une lettre ouverte, l’ex-ministre dénonce des menaces à peine voilées contre sa personne et ses proches
dimanche 15 août 2010,
Radio Kiskeya
(Read the original article here)
Chers amis,
Je suis actuellement à l’étranger et j’ai appris que le Juge Douyon est intervenu sur des stations de la capitale, notamment sur Signal FM, débitant les pires insanités contre moi parce que je l’ai mis en disponibilité pour présomptions de corruption. Il aurait lu des extraits d’un arrêt rendu en sa faveur par la Cour de Cassation disant qu’il n’y aurait rien contre lui, que c’est donc abusivement que j’ai pris cette décision. Il a proféré des menaces à peine voilées contre ma personne et des membres de ma famille.
Il est très important de vérifier dans quelles circonstances cet arrêt aurait été rendu. Sur quel dossier ? Je comprends difficilement qu’après le 12 janvier cette décision ait pu sortir, alors qu’on prétend que la plupart des dossiers de la Cour n’auraient pas été récupérés des décombres.
De toute façon, selon les extraits lus par le juge Douyon, il semble que l’argument de la Cour serait qu’il n’a pas été possible de trouver des témoins qui pourraient attester pour vrais les faits de corruption allégués.
Cependant, ce serait la une façon biaisée de voir les choses par la Cour. En effet, les faits retenus contre ce juge réputé l’un des plus corrompus et de surcroit d’une incompétence caractérisée sont autrement plus importants. Après enquête du Ministère de la justice dont j’étais alors le titulaire, les faits suivants s’étaient révélés constants :
1.- Le juge Douyon, en dehors de la compétence de juge des référés, a rendu une décision ordonnant le déguerpissement des consorts Zuraik sur une propriété revendiquée par une certaine Solange Métellus, manifestement la cliente du juge à laquelle elle avait promis de régler l’affaire.
2.- Les enquêtes menées au niveau du greffe du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince ont établi qu’aucune affaire n’avait été enrôlée ni distribuée intéressant la dame Solange Métellus aux consorts Zuraik.
3.- Dans l’ordonnance de référés, il a été porté la constitution d’un avocat inconnu dans la juridiction de Port-au-Prince et qui serait du barreau d’Aquin. Cet avocat, consulté, a déclaré n’être pas au courant de cette affaire ; qu’il n’a jamais été constitué par qui que ce soit.
4.- Il était tout à fait clair que le juge Douyon avait utilisé ses pouvoirs de magistrat dans une affaire en tant qu’avocat, qu’il avait commis plusieurs faux pour mener à bien son entreprise.
Ce sont ces faits extrêmement graves qui avaient porté le Ministère de la Justice à mettre le juge en disponibilité, ce, en plus du fait que la dame Solange Métellus avait déclaré péremptoirement au Parquet qu’une valeur de 100.000 gourdes avait été versée au juge. C’est pourquoi elle avait été retenue par le Parquet et une instruction avait été ouverte contre elle en tant que corruptrice.
En aucun cas, on ne peut tolérer que des individus sans aucune moralité et qui font tellement de torts a l’institution judiciaire puissent ainsi bénéficier de la complaisance des uns et des autres. Même si aujourd’hui, le travail de sape et de déstabilisation continue contre ma personne, la simple bonne foi devrait permettre de reconnaitre qu’il a fallu beaucoup de courage de la part de toute l’équipe que je dirigeais pour prendre ces décisions d’épuration.
2 août 2010
Jean Joseph Exumé
Contre attaque de l’ex-ministre de la justice Jean Joseph Exumé après un arrêt de la Cour de Cassation en faveur du juge Jean Claude Douyon mis en disponibilité pour corruption
Dans une lettre ouverte, l’ex-ministre dénonce des menaces à peine voilées contre sa personne et ses proches
dimanche 15 août 2010,
Radio Kiskeya
(Read the original article here)
Chers amis,
Je suis actuellement à l’étranger et j’ai appris que le Juge Douyon est intervenu sur des stations de la capitale, notamment sur Signal FM, débitant les pires insanités contre moi parce que je l’ai mis en disponibilité pour présomptions de corruption. Il aurait lu des extraits d’un arrêt rendu en sa faveur par la Cour de Cassation disant qu’il n’y aurait rien contre lui, que c’est donc abusivement que j’ai pris cette décision. Il a proféré des menaces à peine voilées contre ma personne et des membres de ma famille.
Il est très important de vérifier dans quelles circonstances cet arrêt aurait été rendu. Sur quel dossier ? Je comprends difficilement qu’après le 12 janvier cette décision ait pu sortir, alors qu’on prétend que la plupart des dossiers de la Cour n’auraient pas été récupérés des décombres.
De toute façon, selon les extraits lus par le juge Douyon, il semble que l’argument de la Cour serait qu’il n’a pas été possible de trouver des témoins qui pourraient attester pour vrais les faits de corruption allégués.
Cependant, ce serait la une façon biaisée de voir les choses par la Cour. En effet, les faits retenus contre ce juge réputé l’un des plus corrompus et de surcroit d’une incompétence caractérisée sont autrement plus importants. Après enquête du Ministère de la justice dont j’étais alors le titulaire, les faits suivants s’étaient révélés constants :
1.- Le juge Douyon, en dehors de la compétence de juge des référés, a rendu une décision ordonnant le déguerpissement des consorts Zuraik sur une propriété revendiquée par une certaine Solange Métellus, manifestement la cliente du juge à laquelle elle avait promis de régler l’affaire.
2.- Les enquêtes menées au niveau du greffe du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince ont établi qu’aucune affaire n’avait été enrôlée ni distribuée intéressant la dame Solange Métellus aux consorts Zuraik.
3.- Dans l’ordonnance de référés, il a été porté la constitution d’un avocat inconnu dans la juridiction de Port-au-Prince et qui serait du barreau d’Aquin. Cet avocat, consulté, a déclaré n’être pas au courant de cette affaire ; qu’il n’a jamais été constitué par qui que ce soit.
4.- Il était tout à fait clair que le juge Douyon avait utilisé ses pouvoirs de magistrat dans une affaire en tant qu’avocat, qu’il avait commis plusieurs faux pour mener à bien son entreprise.
Ce sont ces faits extrêmement graves qui avaient porté le Ministère de la Justice à mettre le juge en disponibilité, ce, en plus du fait que la dame Solange Métellus avait déclaré péremptoirement au Parquet qu’une valeur de 100.000 gourdes avait été versée au juge. C’est pourquoi elle avait été retenue par le Parquet et une instruction avait été ouverte contre elle en tant que corruptrice.
En aucun cas, on ne peut tolérer que des individus sans aucune moralité et qui font tellement de torts a l’institution judiciaire puissent ainsi bénéficier de la complaisance des uns et des autres. Même si aujourd’hui, le travail de sape et de déstabilisation continue contre ma personne, la simple bonne foi devrait permettre de reconnaitre qu’il a fallu beaucoup de courage de la part de toute l’équipe que je dirigeais pour prendre ces décisions d’épuration.
2 août 2010
Jean Joseph Exumé
Thursday, August 5, 2010
Revendications pour faire cesser l’impunité et sanctionner les auteurs d’assassinats politiques
12 e anniversaire assassinat du prêtre Jean Pierre-Louis
Haïti-Justice : Revendications pour faire cesser l’impunité et sanctionner les auteurs d’assassinats politiques
mardi 3 août 2010
(Read the original article here)
P-au-P, 3 août 2010 [AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) et l’organisation paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan » (Union des petits paysans haïtiens) réclament justice et réparation à l’occasion du douzième anniversaire, ce mardi 3 août 2010, de l’assassinat du prêtre catholique romain Jean Pierre Louis.
12 ans après, la justice haïtienne n’a toujours pas recherché ni puni les coupables de ce meurtre, dénoncent les deux regroupements dans une conférence de presse conjointe, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le douzième anniversaire de l’assassinat du père Pierre-Louis rappelle de nombreux cas d’impunité, enregistrés dans le pays, et amène, une fois de plus, des questionnements sur le fonctionnement de la justice haïtienne, affirment les responsables des deux regroupements.
« Généralement, les assassinats sont des assassinats politiques, et il y a des comportements politiques qui font que les enquêtes se poursuivent continuellement », relève Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh.
L’une des meilleures façons de sortir de cette situation, c’est de parvenir à un consensus pour réclamer une réforme de l’État. Réforme qui passera obligatoirement par une réforme de la justice, préconise la Pohdh.
« La question de la justice aujourd’hui est également une question politique. Je parle de Ti Jan, mais beaucoup de gens peuvent penser à Jacques Roche (journaliste et poète assassiné en juillet 2005), Jean Anil Louis Juste (professeur d’université, assassiné le mardi 12 janvier 2010, quelques heures avant le tremblement de terre qui a secoué Haïti), Jean-Marie Vincent (prêtre catholique romain, assassiné le 28 août 1994), Guy Malary (juriste assassiné en 1993), énumère, entre autres, le secrétaire exécutif de la Pohdh.
Diverses activités de mobilisation sont organisées dans le Nord-Ouest et dans trois communes du bas Plateau Central, pour commémorer le douzième anniversaire de la mort du prêtre, surnommé (en créole haïtien) Pè Ti Jan.
Le père Jean Pierre Louis a été assassiné le lundi 3 aout 1998, à Port-au-Prince, sur la cour du service œcuménique pour le développement et l’éducation populaire (Sedep), un espace qui regroupe des chrétiens catholiques romains et protestants, l’une des nombreuses organisations qu’il a contribué à mettre sur pied.
Il a passé la majeure partie de son ministère à Savanette, une commune du Plateau Central. C’est là qu’en tant que curé de la paroisse, il a encadré ou fondé plusieurs organisations de jeunes et conduit une véritable lutte pour la reforme de l’État civil en Haïti.
Arrêté à plusieurs reprises et persécuté par les « macoutes », miliciens de Duvalier, Ti Jan a poursuivi sa lutte aux côtés d’organisations de paysans et de femmes. Par la suite, il a travaillé à Léogane (à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale), puis à Bizoton (périphérie sud de Port-au-Prince), où il a dirigé la paroisse avant sa mort. C’est d’ailleurs dans son ancienne paroisse à Bizoton que ses funérailles ont été chantées en août 1998.
« Le passage de Ti Jean à Savanette, à Port-au-Prince (y compris Bizoton) a été très utile à beaucoup d’organisations », témoigne Mortimé.
« Aujourd’hui, si nous avons des organisations très revendicatives, plus d’une vingtaine de radios communautaires dans le pays, c’est grâce à son travail », estime-t-il.
Haïti-Justice : Revendications pour faire cesser l’impunité et sanctionner les auteurs d’assassinats politiques
mardi 3 août 2010
(Read the original article here)
P-au-P, 3 août 2010 [AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) et l’organisation paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan » (Union des petits paysans haïtiens) réclament justice et réparation à l’occasion du douzième anniversaire, ce mardi 3 août 2010, de l’assassinat du prêtre catholique romain Jean Pierre Louis.
12 ans après, la justice haïtienne n’a toujours pas recherché ni puni les coupables de ce meurtre, dénoncent les deux regroupements dans une conférence de presse conjointe, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le douzième anniversaire de l’assassinat du père Pierre-Louis rappelle de nombreux cas d’impunité, enregistrés dans le pays, et amène, une fois de plus, des questionnements sur le fonctionnement de la justice haïtienne, affirment les responsables des deux regroupements.
« Généralement, les assassinats sont des assassinats politiques, et il y a des comportements politiques qui font que les enquêtes se poursuivent continuellement », relève Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh.
L’une des meilleures façons de sortir de cette situation, c’est de parvenir à un consensus pour réclamer une réforme de l’État. Réforme qui passera obligatoirement par une réforme de la justice, préconise la Pohdh.
« La question de la justice aujourd’hui est également une question politique. Je parle de Ti Jan, mais beaucoup de gens peuvent penser à Jacques Roche (journaliste et poète assassiné en juillet 2005), Jean Anil Louis Juste (professeur d’université, assassiné le mardi 12 janvier 2010, quelques heures avant le tremblement de terre qui a secoué Haïti), Jean-Marie Vincent (prêtre catholique romain, assassiné le 28 août 1994), Guy Malary (juriste assassiné en 1993), énumère, entre autres, le secrétaire exécutif de la Pohdh.
Diverses activités de mobilisation sont organisées dans le Nord-Ouest et dans trois communes du bas Plateau Central, pour commémorer le douzième anniversaire de la mort du prêtre, surnommé (en créole haïtien) Pè Ti Jan.
Le père Jean Pierre Louis a été assassiné le lundi 3 aout 1998, à Port-au-Prince, sur la cour du service œcuménique pour le développement et l’éducation populaire (Sedep), un espace qui regroupe des chrétiens catholiques romains et protestants, l’une des nombreuses organisations qu’il a contribué à mettre sur pied.
Il a passé la majeure partie de son ministère à Savanette, une commune du Plateau Central. C’est là qu’en tant que curé de la paroisse, il a encadré ou fondé plusieurs organisations de jeunes et conduit une véritable lutte pour la reforme de l’État civil en Haïti.
Arrêté à plusieurs reprises et persécuté par les « macoutes », miliciens de Duvalier, Ti Jan a poursuivi sa lutte aux côtés d’organisations de paysans et de femmes. Par la suite, il a travaillé à Léogane (à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale), puis à Bizoton (périphérie sud de Port-au-Prince), où il a dirigé la paroisse avant sa mort. C’est d’ailleurs dans son ancienne paroisse à Bizoton que ses funérailles ont été chantées en août 1998.
« Le passage de Ti Jean à Savanette, à Port-au-Prince (y compris Bizoton) a été très utile à beaucoup d’organisations », témoigne Mortimé.
« Aujourd’hui, si nous avons des organisations très revendicatives, plus d’une vingtaine de radios communautaires dans le pays, c’est grâce à son travail », estime-t-il.
Wednesday, August 4, 2010
A mother struggles, bereft of arm and leg
A mother struggles, bereft of arm and leg
01:00 AM EDT on Thursday, July 29, 2010
By Toby Simon
The Providence Journal
PORT-AU-PRINCE, Haiti
(Read the original article here)
Twelve miles north of Port-au-Prince is Corail Camp, a planned relocation community home to 5,000 of the 1.5 million displaced people of Haiti. Corail is a vast and treeless plain with sun-bleached gravel instead of dirt. There, each family has a white semi-cylindrical tunnel tent. These are arranged in neat rows and organized by blocks. Compared with other camps and other outcomes, Corail is not such a bad place to end up. That’s where I, working in Haiti as a short-term disability consultant for the Women’s Refugee Commission, met Loufin, who is a resident of Block 4. It was the six-month anniversary of the earthquake and my first visit post-quake.
A beautiful woman with short hair and an expressive face, Loufin is a single mother living with three young children. When she does smile she has huge dimples. She had been a street vendor in Port-au-Prince, selling small household goods. On the day of the earthquake the store next to her stand collapsed on top of her. She was crushed beneath the concrete. When she was pulled from the rubble three days later, she was rushed to Santo Domingo where her right arm and left leg were amputated. She remained in the hospital for about a month, and was sent back to Haiti with a wheel chair. Someone gave Loufin a prosthesis for her leg. She doesn’t use it because she’s received no rehab services, occupational therapy or physical therapy.
In her tent she is alone with her kids. Her oldest, Tanya, is a darling 8-year-old with a lot of spunk. Loufin can’t use the latrines or showers in her camp because she can’t access them — her wheel chair doesn’t roll on gravel and it’s hard to negotiate on crutches. So she has a bucket inside her tent that she uses as a toilet and Tanya takes care of emptying it each day. Tanya also assists her with bucket baths, in her tent. The cash-for-work programs in the camp don’t hire disabled people. So Loufin has no income and dim prospects for the future.
Women in Haiti run the households. Men expect women to bear children, care for them, cook, clean and, of course, be sexually available to them. The assumption is that a woman living with a disability in Haiti can’t be a real woman because she can’t possibly fulfill her daily functions as provider.
Where does that leave Loufin and other newly disabled women? She feels abandoned and isolated. She said that she fears she might be left inside her tent to die since she can’t leave the tent without assistance. She says she’s received no program services because she would have to go and find them. None of the NGOs in Corail have paid her a visit — we were the first. Abaky, a young man around 28, is the president of Block 4. He looks after Loufin and is worried about her safety and well-being.
Our first day in Corail, everything was eerily neat and orderly. When we returned two days later to conduct the focus group with disabled residents, there was a distinctly different feeling. It seemed very chaotic. We found Abaky, who was very agitated. Apparently, just 24 hours earlier, strong winds went through Corail blowing tents away, collapsing others, and ripping many to shreds. Possessions were strewn everywhere. And it’s not even hurricane season. Corail — the model camp — had hundreds of collapsed tents.
I went to find Loufin. She was waiting for our focus group to start. She flashed her lovely smile when she saw me, and I asked her what happened the day before. She, of course, was inside her tent with her three kids. Theirs was one of the tents that collapsed entirely, on her and the kids. She says she was frightened because she wasn’t sure what would happen next, but soon Abaky arrived to help her.
The plight of Haitians living with disabilities has always been difficult. Exclusion and isolation have been the norm. Special-education schools do not exist. Few policies ensure the full participation in society of disabled people. In some families, these children are abandoned. The streets of Port-au-Prince are difficult to negotiate — someone walking with crutches or in a wheel chair often is the recipient of angry comments about taking up space in the street.
People with disabilities possess valuable skills, knowledge and experience. The disabled people we talked to in the camps want access, opportunity and inclusion. They seek educational opportunities to develop new skills and ways to generate income. Perhaps Haiti’s crisis will bring attention to the needs of the disabled.
One of the rare “positives” that may emerge from this disaster is that advocacy for the disabled might grow, since now, it seems, everyone knows someone who became disabled after Jan. 12. The psychologists in Haiti now talk with survivors about the “nouvo nomal” — the “new normal.”
And the Haitians refer to that day as “douz janvye” (Jan. 12) just as we refer to 9/11. As journalist Michael Deibert writes, “all Haitians want is a decent country.”
Toby Simon is director of the Bryant University Women’s Center.
01:00 AM EDT on Thursday, July 29, 2010
By Toby Simon
The Providence Journal
PORT-AU-PRINCE, Haiti
(Read the original article here)
Twelve miles north of Port-au-Prince is Corail Camp, a planned relocation community home to 5,000 of the 1.5 million displaced people of Haiti. Corail is a vast and treeless plain with sun-bleached gravel instead of dirt. There, each family has a white semi-cylindrical tunnel tent. These are arranged in neat rows and organized by blocks. Compared with other camps and other outcomes, Corail is not such a bad place to end up. That’s where I, working in Haiti as a short-term disability consultant for the Women’s Refugee Commission, met Loufin, who is a resident of Block 4. It was the six-month anniversary of the earthquake and my first visit post-quake.
A beautiful woman with short hair and an expressive face, Loufin is a single mother living with three young children. When she does smile she has huge dimples. She had been a street vendor in Port-au-Prince, selling small household goods. On the day of the earthquake the store next to her stand collapsed on top of her. She was crushed beneath the concrete. When she was pulled from the rubble three days later, she was rushed to Santo Domingo where her right arm and left leg were amputated. She remained in the hospital for about a month, and was sent back to Haiti with a wheel chair. Someone gave Loufin a prosthesis for her leg. She doesn’t use it because she’s received no rehab services, occupational therapy or physical therapy.
In her tent she is alone with her kids. Her oldest, Tanya, is a darling 8-year-old with a lot of spunk. Loufin can’t use the latrines or showers in her camp because she can’t access them — her wheel chair doesn’t roll on gravel and it’s hard to negotiate on crutches. So she has a bucket inside her tent that she uses as a toilet and Tanya takes care of emptying it each day. Tanya also assists her with bucket baths, in her tent. The cash-for-work programs in the camp don’t hire disabled people. So Loufin has no income and dim prospects for the future.
Women in Haiti run the households. Men expect women to bear children, care for them, cook, clean and, of course, be sexually available to them. The assumption is that a woman living with a disability in Haiti can’t be a real woman because she can’t possibly fulfill her daily functions as provider.
Where does that leave Loufin and other newly disabled women? She feels abandoned and isolated. She said that she fears she might be left inside her tent to die since she can’t leave the tent without assistance. She says she’s received no program services because she would have to go and find them. None of the NGOs in Corail have paid her a visit — we were the first. Abaky, a young man around 28, is the president of Block 4. He looks after Loufin and is worried about her safety and well-being.
Our first day in Corail, everything was eerily neat and orderly. When we returned two days later to conduct the focus group with disabled residents, there was a distinctly different feeling. It seemed very chaotic. We found Abaky, who was very agitated. Apparently, just 24 hours earlier, strong winds went through Corail blowing tents away, collapsing others, and ripping many to shreds. Possessions were strewn everywhere. And it’s not even hurricane season. Corail — the model camp — had hundreds of collapsed tents.
I went to find Loufin. She was waiting for our focus group to start. She flashed her lovely smile when she saw me, and I asked her what happened the day before. She, of course, was inside her tent with her three kids. Theirs was one of the tents that collapsed entirely, on her and the kids. She says she was frightened because she wasn’t sure what would happen next, but soon Abaky arrived to help her.
The plight of Haitians living with disabilities has always been difficult. Exclusion and isolation have been the norm. Special-education schools do not exist. Few policies ensure the full participation in society of disabled people. In some families, these children are abandoned. The streets of Port-au-Prince are difficult to negotiate — someone walking with crutches or in a wheel chair often is the recipient of angry comments about taking up space in the street.
People with disabilities possess valuable skills, knowledge and experience. The disabled people we talked to in the camps want access, opportunity and inclusion. They seek educational opportunities to develop new skills and ways to generate income. Perhaps Haiti’s crisis will bring attention to the needs of the disabled.
One of the rare “positives” that may emerge from this disaster is that advocacy for the disabled might grow, since now, it seems, everyone knows someone who became disabled after Jan. 12. The psychologists in Haiti now talk with survivors about the “nouvo nomal” — the “new normal.”
And the Haitians refer to that day as “douz janvye” (Jan. 12) just as we refer to 9/11. As journalist Michael Deibert writes, “all Haitians want is a decent country.”
Toby Simon is director of the Bryant University Women’s Center.
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