Friday, October 8, 2010

Aristide avait "démissionné" en 2004, dit son ancien Premier ministre

(For non-French speakers, this article basically says that, in an interview with Haiti's Radio Kiskeya this week, the last Prime Minister of former Haitian President Jean-Bertrand Aristide, Yvon Neptune, confirms again the fact that Aristide did indeed resign as he abandoned his followers and fled into exile in February 2004, and that armed gangs were part of the president's power base. Not exactly news to those of us who were on the ground at the time. MD)

Haïti-Politique-Aristide


Aristide avait "démissionné" en 2004, dit son ancien Premier ministre

Outre ce coup de massue asséné à son ex-patron, Yvon Neptune, aujourd’hui candidat à la présidence, confirme la présence de "chimères" dans les rangs de la Police Nationale avant la chute de Lavalas

mercredi 6 octobre 2010,

Radio Kiskeya

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Le dernier Premier ministre de Jean-Bertrand Aristide, Yvon Neptune (2002-2004), candidat du parti Ayisyen Pou Ayiti aux présidentielles de novembre, a déclaré mercredi sur Radio Kiskeya que l’ancien Président Lavalas avait bel et bien présenté sa démission avant son départ en exil, le 29 février 2004.

“J’ai eu la copie de la lettre de démission de M. Aristide, elle était authentique”, a lâché Neptune en réponse à une question à l’émission Di m ma di w consacrée aux élections.

Une affirmation qui contraste totalement avec les propos d’Aristide lui-même et de ses partisans selon lesquels l’ancien chef de l’Etat, exilé en Afrique du Sud, aurait été victime d’un "kidnapping moderne" commandité par la France et les Etats-Unis.

Tour à tour porte-parole de la présidence et président du Sénat avant de devenir le Premier ministre d’Aristide, au départ de ce dernier, Yvon Neptune avait assuré la transition et cohabité avec le nouveau Président provisoire d’alors, Me Boniface Alexandre.

Gérard Latortue devait succéder au Premier ministre sortant quelques semaines plus tard.

Dans la même émission, le candidat à la Présidence est allé d’une révélation à une autre en affirmant que des “chimères”, nom des partisans zélés du régime Lavalas, avaient intégré la Police Nationale aux derniers jours de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir.

Différents témoignages ont été recueillis sur la présence dans l’Artibonite d’un certain nombre de "faux policiers" venus combattre les rebelles du Front de résistance dont la progression de l’insurrection, couplée aux pressions diplomatiques occidentales, avait pratiquement donné le coup de grâce à un régime déjà fortement ébranlé par des manifestations pacifiques colossales de l’opposition démocratique.

Libéré de prison après plus d’un an d’incarcération pour son implication présumée dans le "massacre de La Scirie" à St-Marc (Artibonite, nord), au cours duquel de plusieurs dizaines de personnes proches de l’opposition auraient été exécutées, Yvon Neptune a, encore une fois, protesté de son innocence. spp/Radio Kiskeya

Tuesday, October 5, 2010

Jacques Edouard Alexis « se déchaine » : « Préval veut garder le pouvoir, des armes ont été distribuées », dénonce-t-il

Haïti-Elections

Jacques Edouard Alexis « se déchaine » : « Préval veut garder le pouvoir, des armes ont été distribuées », dénonce-t-il

Le candidat lançait sa campagne sous le signe de la lutte contre le « petit groupe » qui veut tout accaparer

lundi 4 octobre 2010,

Radio Kiskeya

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L’ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis, candidat à la présidence sous la bannière du parti Mobilisation pour le Progrès d’Haïti (MPH), a inauguré lundi sa campagne électorale à Port-au-Prince par une attaque en règle contre le chef de l’Etat, ses candidats et le « petit groupe » qu’il dit être derrière eux et dont le mobile n’est autre que de garder le pouvoir.

« Je n’ai plus aucun rapport avec le président René Préval », a scandé M. Alexis, ovationné par plusieurs dizaines de supporters, des jeunes pour la plupart. Il a imputé au chef de l’Etat l’intention de tout faire en vue de garder le pouvoir. Au nombre des manœuvres entreprises à cette fin, le candidat a fait état de la distribution d’armes à travers le pays.

« Le président Préval a bouclé son mandat, il doit partir », a encore déclaré M. Alexis sur un ton enflammé. Comme pour paraphraser l’ancien président Jean Bertrand Aristide réfugié en Afrique du Sud qui, dans ses rares interventions, a implicitement qualifié M. Préval de traitre, M. Alexis a dénoncé les traitres et l’ingratitude, terme qu’il a tout de suite traduit en créole (engratitid) pour mieux indiquer ce à quoi il voulait faire référence, la consonnance des deux dernières syllabes du mot référant au sobriquet d’Aristide "Titid". Le chef de l’Etat avait rejeté le choix de M. Alexis au profit de celui de M. Jude Célestin (alors directeur du Centre National des Equipements, CNE) pour représenter la plateforme officielle INITE (Unité) à l’élection présidentielle.

L’ancien premier ministre s’est engagé à lutter contre le « petit groupe » qui cherche à tout accaparer, tout en reconnaissant que les choses ne seront pas faciles.

Il a aussi préconisé l’art de ne plus négocier « tête baissée » et de retrouver la fierté qui caractérisait l’haïtien, se référant implicitement à la toute puissance de l’étranger actuellement sur le terrain.

Evoquant l’année scolaire dont l’ouverture coïncidait avec le lancement de sa campagne électorale, M. Alexis qui a été ministre de l’éducation nationale puis deux fois premier ministre, s’est engagé à doubler le budget de l’éducation s’il accède à la présidence.

Il a également promis de tout entreprendre en vue de favoriser l’afflux d’investissements directs en Haïti.

Le candidat à la présidence du MPH a enfin lancé un appel à la mobilisation pour éviter la manipulation des résultats des élections.

Outre les partisans chauffés à blanc, dont l’épouse du candidat Mme Fédérika Alexis, on pouvait remarquer dans l’entourage de M. Alexis le président du MPH, Samir Mourra, et l’ancien vice-président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Rodol Pierre, qui avait dénoncé, jusqu’à devoir abandonner son poste, les graves irrégularités dont l’organisme électoral s’était rendu coupable dans l’Artibonite et le Sud, lors des dernières élections pour le renouvellement du tiers du Sénat. [jmd/Radio Kiskeya]